Les Français face à leur carrière : ce qu’ils attendent des entreprises
Si les nombreuses transformations, sociétales, environnementales ou digitales préoccupent les professionnels RH, les salariés, eux, semblent majoritairement confiants quant à leur avenir professionnel. C’est en tout cas ce que démontre une récente infographie, réalisée par Performanse, et mettant en lumière la vision des salariés français sur leur carrière.
Quel regard portent les Français sur leur carrière ? C’est la question que s’est posée Performanse. Et pour tenter d’apporter des éléments de réponses, le spécialiste de l’évaluation des soft skills a réalisé un sondage en juin 2022 auprès d’un échantillon de 279 Français, âgés de 22 à 55 ans. Une infographie vient appuyer les résultats de l’enquête.
Des salariés français plutôt confiants en l’avenir
Premier résultat notable soulevé par l’infographie : une grande majorité des Français affirme être satisfaite de son évolution de carrière. Plus surprenant encore, ils sont 63 % à avoir confiance en leur avenir professionnel. Des chiffres qui peuvent étonner, notamment au regard des tensions actuelles du marché du travail et des nombreuses évolutions des métiers suite à la démocratisation des nouvelles technologies et autres intelligences artificielles. Selon une étude publiée par Dell et l’Institut pour le futur, 85% des emplois de 2030 n’existent pas encore. Si cette donnée inquiète la sphère RH, elle ne semble pas perturber les salariés puisque, selon l’infographie, 86 % d’entre eux pensent avoir les compétences pour s’adapter à ces évolutions.
Toutefois, si les salariés français semblent confiants quant à leur avenir professionnel, leurs projets concrets restent incertains. En effet, 38 % des répondants avouent ne pas avoir de projet de carrière défini. Cela s’explique notamment par un monde du travail “plus ouvert, moins défini qu’il ne pouvait l’être antérieurement”. Nul doute que l’arrivée récente des IA génératives, telles que ChatGPT, sur le marché du travail ne facilitent pas les projets sur le long terme.
Des entreprises pas suffisamment engagées sur l’évolution de carrière
L’infographie soulève également un manque d’investissement de la part des entreprises quant à l’évolution des salariés. Ils sont 59 % à penser que leur entreprise ne s’intéresse pas suffisamment à leurs souhaits d’évolution professionnelle. Pourtant, l’enquête Workmonitor 2022, réalisée par Randstad, nous apprend que près d’un salarié sur deux souhaite bénéficier de conseils de la part de leur employeur pour faire progresser leur carrière.
En outre, selon l’édition 2022 du baromètre de l’évolution professionnelle de l’Ifop, 2 salariés sur 3 envisagent une évolution de carrière d’ici deux ans, et 66 % d’entre eux souhaitent d’ailleurs évoluer au sein de leur entreprise actuelle. Pourtant, l’infographie nous informe que seulement 43 % des salariés estiment que leur employeur favorise la mobilité interne plutôt que le recrutement externe.
Salaire élevé = job de rêve ?
Enfin, l’infographie fait le parallèle entre la perception des salariés sur leur carrière et la question des attentes des collaborateurs. En ce sens, 70 % des sondés considèrent un salaire élevé comme étant le premier critère du “job idéal”. En revanche, quand on leur demande les raisons de rester fidèles à leur entreprise, c’est la qualité de vie au travail qui arrive en tête avec 78 % des votes, bien avant le salaire (64 %) et l’intérêt des missions (43 %).
Une tendance confirmée par une récente enquête menée par le cabinet de recrutement Robert Half. Cette dernière nous en apprend davantage sur les raisons pour lesquelles un candidat est susceptible de rester dans une entreprise, et inversement, celles qui le poussent à partir. La principale motivation à rester fidèle à son entreprise est l’équilibre vie pro – vie perso, pour 70 % des salariés. Tandis que ceux qui songent à démissionner cherchent avant tout une augmentation de salaire (62 %).
Le défi pour les services RH est donc de trouver l’équilibre entre qualité de vie au travail et bonne rémunération pour fidéliser les talents, tout en prenant davantage en considération leurs souhaits d’évolution de carrière, en favorisant notamment la mobilité interne.
Source : Performanse