infographies RH

Santé au travail : chiffres clés sur les maladies professionnelles

le 07 mars 2023
infographie santé au travail

Tandis que la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT) est l’une des préoccupations majeures de la fonction RH, une infographie signée Manutan et basée sur les chiffres de l’Assurance Maladie, dresse un état des lieux de la santé au travail en France. Quels secteurs sont les plus touchés par les accidents de travail ? Quelles maladies professionnelles sont les plus fréquentes ? Qui est concerné ? Réponses en chiffres.

Le 17 novembre dernier, l’Assurance Maladie a publié son rapport annuel « L’Essentiel 2021, Santé et sécurité au travail ». Une infographie de Manutan,  entreprise de distribution spécialisée dans les fournitures et équipements d’entreprise, s’appuie sur ce rapport et nous livre des chiffres inquiétants sur l’état de santé des salariés français.  

Des accidents de travail élevés, notamment dans le secteur du BTP et de l’aide à la personne 

Selon ce rapport, “le nombre d’accidents du travail en 2021 (604 565) se rapproche de celui de 2019 mais reste toutefois inférieur d’environ 8 %”. Cependant, pas de quoi se réjouir puisque ce chiffre serait en hausse de 12 % par rapport à l’année 2020, d’après le journal Le Point. Si les chiffres repartent à la hausse en 2021, on note tout de même une baisse considérable des accidents de travail sur le long terme. En 2019 et 2021, on comptait respectivement 34 et 31 accidents de travail pour 1000 salariés, “contre 44 en 2000, 54 en 1985 et 118 en 1955”. 

Certains secteurs d’activité sont davantage sensibles aux accidents de travail. Dans le BTP, par exemple, le nombre d’accidents recensés pour 1000 salariés grimpe à 60. Parmi les principales causes d’accidents dans ce secteur, on retrouve : la manutention manuelle, l’outillage et les chutes. De plus, l’infographie nous informe d’un autre secteur d’activité de plus en plus soumis aux risques d’AT : celui de l’aide à la personne avec pas moins de 95,5 accidents pour 1000 salariés. Un chiffre en constante augmentation (+ 45 % d’accidents en 10 ans). 

Troubles musculo-squelettiques et mal de dos sont les maladies professionnelles les plus fréquentes 

Les troubles musculo-squelettiques (TMS), c’est-à-dire les affections touchant les articulations, les muscles et les tendons, représentent 90 % des maladies professionnelles. Parmi les plus courants, on retrouve le syndrome du canal carpien (38 %), le syndrome de la coiffe des rotateurs à l’épaule (30 %), l’épicondylite latérale au coude (22 %) ou encore les lombalgies (7 %), d’après le site de l’Assurance Maladie. L’infographie nous apprend également que près d’un TMS sur deux entraîne des séquelles pour les salariés qui en souffrent, pouvant dégrader leur qualité de vie sur le long terme : douleurs, pertes de capacité, handicaps, etc. 

Le nombre de lombalgies (douleurs du dos) déclarées ne cessent de progresser. On compte chaque année 2 300 cas supplémentaires depuis 10 ans et 167 000 arrêts de travail pour lombalgies en 2021. Un chiffre inquiétant quand on sait que la durée moyenne de l’arrêt en cas de lombalgies est de deux mois. Toujours selon l’Assurance Maladie, les causes du mal de dos en situation de travail peuvent être multiples : port de charges lourdes, manutentions, chutes, mauvaises postures, etc. Mais elles peuvent également être d’ordre psychologique, comme le stress ou de mauvaises conditions de travail. 

Les troubles de santé mentale, de plus en plus reconnus comme maladies professionnelles

Les risques psychosociaux (RPS) sont de plus en plus reconnus comme facteurs d’accidents de travail. Le stress, les mauvaises relations, le manque d’autonomie ou encore l’intensité et la charge de travail participent à de mauvaises conditions de travail, pouvant entraîner une dégradation de la santé des salariés, notamment de leur santé mentale.

Si l’infographie nous informe qu’en 2016, le nombre de pathologies psychiques liées au travail augmentait de 40 %, une étude plus récente, réalisée en juin 2022 par OpinionWay pour le cabinet Empreinte Humaine, confirme ce constat alarmant. En effet, 41 % des salariés se déclarent en situation de détresse psychologique et 34 % en burn-out. 

Source : Manutan



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