Qu’est-ce que… le Bilan social individuel ?
Dans un monde professionnel en constante évolution, le vocabulaire et les concepts RH peuvent parfois sembler complexes. La rubrique INDEX RH a pour objectif de décrypter les grands vocables et concepts de la gestion des RH. Tous les mois, retrouvez une définition claire, accompagnée d’une mise en contexte, de chiffres clés et de conseils. Ce mois-ci : le Bilan social individuel.
Le Bilan Social Individuel (BSI) est un document synthétique et individualisé qui résume la rémunération et les avantages sociaux dont le collaborateur a bénéficié pour l’année passée. D’origine anglo-saxonne, il existe depuis une trentaine d’années en France. Cet outil de communication RH aide les salariés à comprendre leur rémunération et leurs avantages. Incluant diverses informations (rémunération fixe et variable, cotisations sociales, primes, protection sociale, épargne salariale, avantages sociaux, actions de formation continue, congés, conditions de travail, actualité sociale), il est remis au collaborateur annuellement, ou sur demande, sous forme papier ou digitale. Il contribue à améliorer la transparence, la motivation et l’engagement des employés au sein de l’entreprise.
Sommaire
Les 6 avantages du BSI pour les professionnels RH
Le BSI reste un document purement facultatif, mais lorsqu’il est utilisé, il profite à la fois à l’employeur et à l’employé. Il s’agit en effet d’un outil crucial pour optimiser la politique salariale, maximiser l’efficacité des stratégies RH, répondre aux besoins spécifiques des collaborateurs, et renforcer leur satisfaction. Voici ses principaux avantages pour l’entreprise et les DRH :
1/ Transparence
Le BSI permet d’expliquer clairement la structure de la rémunération et des avantages sociaux aux salariés, ce qui favorise une meilleure compréhension et une plus grande satisfaction.
2/ Valorisation de la politique RH
Le BSI permet aux DRH de communiquer sur la politique de rémunération globale, et met en valeur les efforts de l’entreprise pour le bien-être des salariés.
3/ Motivation et engagement
En valorisant les rémunérations et les avantages sociaux mis à leur disposition, le BSI renforce la motivation, l’engagement, la performance et la fidélisation des collaborateurs.
4/ Outil de dialogue social
Le BSI peut servir de base pour les discussions entre salariés, représentants du personnel et managers. Il facilite le dialogue social et la résolution de problèmes liés à la rémunération ou aux conditions de travail. Le BSI est ainsi un outil utile pour les managers, car il les aide à mieux comprendre la politique de rémunération globale, afin de mieux en débattre avec les collaborateurs lors des entretiens annuels. Les problèmes liés aux incompréhensions de ces derniers sont dès lors plus faciles à résoudre.
5/ Pilotage des ressources humaines
Le BSI peut aider les DRH à analyser les tendances et les écarts en matière de rémunération et de politique sociale, leur permettant d’ajuster leur stratégie et de répondre aux besoins des collaborateurs.
6/ Attractivité et marque employeur
Un BSI bien conçu et régulièrement mis à jour peut renforcer l’image de l’entreprise en tant qu’employeur attractif et soucieux du bien-être de ses salariés. Il s’agit ainsi d’un véritable levier de recrutement et de fidélisation des talents.
Les 4 erreurs à éviter pour concevoir un bon BSI
La mauvaise conception du BSI peut engendrer des malentendus et des frustrations chez les salariés concernant leur rémunération et leurs avantages, ce qui est susceptible d’entraîner une baisse de leur productivité et une dégradation du climat social. Par ailleurs, cela peut compromettre la confiance des collaborateurs envers les professionnels des RH ; avec un effet néfaste sur l’attractivité de l’entreprise. Pour concevoir un « bon » Bilan Social Individuel, voici une liste d’erreurs à ne surtout pas commettre :
1/ Mettre en place un BSI sans se poser les bonnes questions
Il est capital de se poser certaines questions avant sa mise en place. L’entreprise doit définir les objectifs visés et clarifier les messages qu’elle veut faire passer, afin de savoir quels dispositifs valoriser. La prise en compte de la culture de l’entreprise et des attentes des salariés est également nécessaire pour mettre en avant les avantages les plus attractifs.
2/ Ne pas aligner le BSI avec la politique RH
Le BSI doit être aligné sur la politique RH de l’entreprise, notamment en ce qui concerne les objectifs de rémunération, les avantages sociaux et les dispositifs de formation professionnelle.
3/ Ne pas mettre le BSI à jour
Actualiser régulièrement le BSI est essentiel, afin de refléter les changements dans la rémunération, les avantages sociaux, la législation et les dispositifs internes de l’entreprise. Un BSI obsolète peut être source de confusions et de mécontentements.
4/ Négliger la communication interne
Pour garantir son efficacité, il est crucial de bien communiquer et de bien diffuser le BSI auprès des employés ; car il fait partie intégrante de la démarche de transparence de l’entreprise concernant sa politique salariale et sociale. Le bilan social individuel peut être remis au collaborateur lors de l’entretien annuel, des négociations de salaire, ou d’autres entretiens relatifs à son activité. Il est aussi possible de le présenter sous forme de livret d’accueil personnalisé lors de l’embauche du salarié ; ce qui en fait également un outil d’onboarding.
Pour aller plus loin
- « Le Bilan Social Individuel, pour quoi, pour qui ?” » (Parlons RH)
- « Le package de rémunération, pour attirer et fidéliser les talents » (Cadre & Dirigeant Magazine)
- « Le Bilan Social Individuel, valorisez votre politique de rémunération ! » (ConvictionsRH)