Fonction RH : des salaires en bonne santé
La rémunération des salariés et particulièrement des cadres RH se stabilise à un bon niveau, selon des chiffres réunis par Exclusive RH en une infographie synthétique. Déjà, il y a deux ans, une étude Towers Watson pour Entreprise & Carrières révélait que les DRH français faisaient partie des mieux payés d’Europe, et faisaient presque jeu égal avec les DAF. Une situation qui n’a pas toujours prévalu, et qui résulte d’un « rattrapage » opéré notamment dans le sillage de la crise de 2008.
Quelles particularités, quelles répartitions, quelles inégalités dissimulent ces moyennes ?
Sommaire
Des cadres plutôt bien lotis
Après une année 2014 faste pour les cadres RH, avec une croissance des rémunérations de 1,5% contre 0,9% pour l’ensemble des cadres, 2015 marque un léger retrait : les salaires de la profession augmentent de 1,1%, soit un peu moins que les cadres tous secteurs confondus (1,2%).
Le baromètre Expectra/RegionsJobs d’où proviennent ces données nous apprend par ailleurs que les responsables RH voient le nombre de leurs opportunités de carrière augmenter considérablement (+18%). Le cadre RH dont le salaire s’accroît le plus est le juriste en droit social (+3.3%). Dans les années qui viennent, ces tendances devraient se confirmer.
Un large éventail de rémunérations…
Du jeune diplômé au DRH, le salaire de base de la carrière peut aller du simple au triple – de 35 000€ à 94 000€ en moyenne, et jusqu’à 123 000€ pour les rémunérations les plus élevées. A noter que ces données, de même que celles qui concernent d’autres professions RH – Responsable RH, formateur, technicien paie, en ordre décroissant de rémunération moyenne – sont sensiblement plus basses que celles de l’étude Towers Watson de 2013. L’une des raisons, en plus de probables différences d’échantillons, est à chercher du côté des primes, qui représentent une part toujours croissante de la rémunération des cadres RH.
…et toujours des inégalités
L’infographie puise également à d’autres sources, comme la note de conjoncture publiée par Deloitte/ANDRH en février 2015 sur les rémunérations dans la fonction RH. On y apprend que celles-ci n’échappent pas à la persistance de l’inégalité femmes-hommes : dans un secteur féminisé à 88%, les salariées continuent à percevoir, à responsabilité égale, une rémunération plus faible que leurs confrères ; et comme dans les autres professions, l’écart, presque négligeable pour les non-cadres (2,6%), augmente avec le niveau hiérarchique, jusqu’à 7,1% pour les cadres supérieurs.
La différence Paris-Province, à 6%, est en revanche plus faible que la moyenne tous métiers confondus, que l’Insee évaluait à 25,7% en 2012.
La fonction RH, au cœur des transformations des organisations d’aujourd’hui, voit donc son importance reconnue. Reste à montrer encore plus l’exemple en matière d’égalité professionnelle.
Source : Exclusive RH
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