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Comprendre la Génération Z pour mieux la recruter

le 09 novembre 2022
Visuel de la tribune Comprendre la Génération Z pour mieux la recruter

D’ici 2030, la Génération Z constituera 30% des effectifs en France. Comprendre et adresser cette génération est désormais  la condition sine qua non pour recruter les meilleurs profils. Pour y voir plus clair, Anne Le Bruchec, Chief People Officer chez JobTeaser, le leader européen pour le recrutement de jeunes talents, vous propose de déconstruire quelques idées reçues sur cette génération.

La Genération Z débarque sur le marché du travail 

La Gen Z est avant tout une génération qui rentre sur le marché du travail et, comme pour n’importe quelle génération, cela soulève des interrogations, des questionnements propres à tout début de carrière : c’est normal qu’on se questionne sur ses choix de carrière, sur sa première expérience professionnelle ou encore le profil et les valeurs de son premier employeur.  

Cette génération arrive néanmoins avec son lot de spécificités inédites comme l’hyper connexion, l’importance des réseaux sociaux et l’image qu’elle renvoie sur sa propre réussite. Par conséquent, la Gen Z aura tendance à se questionner sur son utilité, sur sa vocation, et sur ses performances, entraînant ainsi régulièrement de nouvelles problématiques comme le syndrome de l’imposteur, lié à la différence entre l’image professionnelle que chacun véhicule sur les réseaux sociaux et la réalité, parfois plus compliquée, d’une vie en entreprise.

Les candidats Genération Z ne sont pas des candidats comme les autres

A l’image des publicités qu’ils consomment, les Z attendent également une approche employeur personnalisée.

86 % des professionnels RH, selon une étude Glassdor, ont indiqué que le recrutement s’apparente désormais davantage à du marketing. Les employeurs ont affaire à des candidats qui se comportent en clients. Il veulent connaître les éléments différenciants de l’entreprise, ses valeurs, le type de management ou encore les outils dont il disposera pour mener à bien sa mission. Pour répondre aux besoins de cette génération, l’entreprise doit parler clairement des possibilités d’évolution en interne, de ses valeurs et du sens de ses missions sans toutefois leur “vendre du rêve”. 

La Gen Z se réclame de la transparence

Conscients que les filtres des réseaux sociaux offrent une réalité transformée, les Z recherchent l’authenticité. McKinsey définit justement la génération actuelle comme la “Truth Generation”. En matière d’emploi et de recrutement, c’est aussi la transparence qui prévaut : 

La marque employeur se doit donc d’être cohérente. Tout écart brisera la relation de confiance qui aura été établie avec le candidat. Les discours doivent être fondés et partagés unanimement, preuves à l’appui.  Un travail de fond sur sa marque employeur permet de déployer une identité authentique basée sur des expériences vécues par les salariés. 

La Génération Z est engagée

On observe actuellement un mouvement de fond chez les jeunes diplômés : AgroParisTech, HEC, Sciences PO, Polytechnique, … Des discours choc qui remettent en cause le monde de l’entreprise et son impact social et environnemental. 

Un chiffre vient confirmer cette tendance de fond : 6 jeunes sur 10 envisagent de s’orienter vers un emploi porteur de plus de sens dans les deux ans à venir. Trois piliers importants s’accordent particulièrement avec les valeurs qu’ils prônent : inclusivité, partage et respect de l’environnement que l’on retrouve au cœur des problématiques RSE des entreprises

L’économie du partage est ancrée dans le quotidien des Z : location, vente, troc… (avec des marques comme Blablacar, Vinted, Le Bon coin,…). Une manière de consommer qui infuse jusque dans l’entreprise au travers d’une culture plus collaborative. Penser cette collaboration, ses outils et ses processus c’est aussi accueillir au mieux les ” Z” qui souhaitent expérimenter au sein de l’entreprise. 

En matière de télétravail, la Génération Z aspire à l’hybridation

Le 100% distanciel n’est pas le graal que l’on imagine. En réalité, c’est une génération qui aime avoir le choix. Alors, quand le poste le permet, les candidats penchent plutôt pour l’hybridation en matière de télétravail. 

Depuis la crise sanitaire, l’accent est encore plus mis sur la flexibilité au travail. Les candidats posent la question dès le premier contact : c’est devenu un vrai argument de valeur à mettre en avant dans le processus de recrutement.  

En effet, l’approche hybride permet à la fois de motiver les jeunes talents à rejoindre une entreprise tout en répondant à leurs attentes en matière de bien-être au travail et d’équilibre vie pro/vie perso

Vigilance cependant, le télétravail ainsi que les outils qui en découlent peuvent entraîner une forme de surinvestissement et parfois des difficultés pour faire la part des choses entre le privé et le professionnel.  Il est donc essentiel de veiller à la déconnexion des jeunes collaborateurs.  

Essentialiser la Gen Z serait une erreur. Ce sont plusieurs millions d’individus qui entrent en ce moment même sur le marché du travail où ils partagent la responsabilité du monde de demain. Un monde qu’ils souhaitent plus inclusif mais aussi plus respectueux de l’environnement. Les entreprises vont être tenues de se mettre au diapason de leur quête de sens et des bouleversements sociétaux. Transparence, hybridation, engagement : triptyque gagnant d’une entreprise Gen Z friendly ? L’avenir nous le dira. 

Crédit photo : Shutterstock / Ground Picture



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