Cadres : une redéfinition des attentes au travail qui se poursuit
L’étude Ifop réalisée pour Freelance.com montre que les aspirations des cadres pour les cinq prochaines années évoluent, entre équilibre des temps de vie, épanouissement au travail et rémunération. Nombre de cadres ont déjà songé à démissionner, notamment pour se mettre à leur compte.
Après trois années de crise du Covid-19, « les cadres continuent de redessiner leur façon d’envisager le travail », nous apprend une étude Ifop réalisée pour Freelance.com. Selon l’infographie qui résume cette enquête, leurs aspirations dans les 5 ans à venir concernent principalement l’équilibre vie professionnelle – vie personnelle et « l’épanouissement au travail » (54 %).
Dans une moindre mesure, les cadres considèrent comme étant un enjeu professionnel important :
- le respect des valeurs RSE (20 %),
- la possibilité d’avoir recours au télétravail (20 %),
- la « transformation managériale » et les « nouvelles approches en matière de collaboration » (17 %).
Les femmes managers avec des enfants, parmi les premiers cadres sur le départ
L’étude indique également que 51 % des cadres ont songé, ces derniers mois, à démissionner (contre 41 % à la même époque en 2021).
L’Ifop dresse le profil-type de ceux qui y ont le plus pensé : des femmes (56 %), de moins de 35 ans (67 %) ou entre 35 et 49 ans (55 %), vivant en Ile-de-France (54 %), pratiquant le télétravail (53 %), avec des enfants de moins de 14 ans (60 %), et manageant entre 6 à 10 personnes (60 %). En outre, ces personnes estiment que leur travail n’est « pas reconnu à sa juste valeur » (74 %).
Négociations de la rémunération : des cadres en « position de force »
Selon l’infographie, plus de la moitié des cadres (56 %) pensent que leur travail est « rémunéré à sa juste valeur » par leur entreprise. Ils ont aussi davantage confiance dans leur capacité d’obtenir des augmentations cette année : 50 % considèrent ainsi être soit « en position de force », soit « a minima à égalité » avec leur employeur pour ces négociations. « En miroir, 50 % estiment que l’employeur est le seul maître à bord, soit 8 points de moins qu’en 2021 », observe l’Ifop. « Le pouvoir de négociation est donc mieux réparti aux yeux des cadres pour 2023, tendance renforcée par les difficultés de recrutement rencontrées par de nombreuses entreprises actuellement », ajoute l’étude.
A noter que 40 % des cadres se déclarent « prêts à quitter » leur entreprise si leur rémunération n’augmente pas suffisamment selon eux, contre 43 % qui « resteraient dans leur entreprise malgré tout ».
L’étude nous apprend aussi que 25 % des cadres ont songé à démissionner « pour se lancer à leur compte ». Chez les moins de 35 ans, le chiffre grimpe à 35%. « Près d’un tiers (29 %) des cadres se dit par ailleurs intéressé pour expérimenter le statut de freelance dans les années à venir », note l’Ifop.
Des cadres seniors en attente de reconnaissance
L’infographie effectue enfin un focus sur les seniors. Selon l’étude de l’Ifop et de Freelance.com, 62 % des cadres estiment qu’un senior constitue « plutôt un atout à la performance d’une entreprise » qu’un frein. Si cette perception est majoritaire chez les 50 ans et plus (75 %), elle est toutefois minoritaire chez les moins de 35 ans (46 %).
Enfin, 49 % des cadres déclarent que les entreprises « prennent plus en compte les attentes » des jeunes salariés, contre seulement 13% celles des collaborateurs les plus âgés.
Source : Ifop