Digital : comment accompagner la révolution ?
Peut-on vraiment accompagner une révolution ? Peut-elle être douce ou de velours ? Ce changement est perçu comme brusque et violent par les entreprises. Il ne peut se vivre de manière molle et assistée. Plus que de l’accompagner, voici quelques pistes pour organiser et faire cette révolution digitale.
Sommaire
Accepter la prise de risque
Il faut dans un premier temps accepter la transformation, notamment celle de notre modèle hiérarchique traditionnel. La difficulté de cette acceptation pour la classe dirigeante actuelle explique sans doute ses réticences à la porter et à la mettre en œuvre
La révolution digitale requiert donc une prise de conscience : si elle veut survivre, l’entreprise doit combler l’écart entre ses pratiques et celles numériques de la société. Le digital est partout dans nos activités personnelles, l’est-il autant dans notre univers professionnel ?
La prise de conscience d’un état d’urgence doit faire place à la prise de risque. Il faut rompre avec les postures prudentielles et rechercher un détonateur, une impulsion, pour que la révolution s’opère dans l’entreprise.
Le digital est un tsunami dont la vague ne se retire pas. Il virtualise les postes de travail dont l’ATAWAD est le parfait acronyme. Il bouleverse en profondeur les modes de collaboration, change fondamentalement le rapport de l’humain, client ou salarié, aux technologies modernes.
Pour se transformer, il faut donc se former soi-même puis former les managers à ces technologies, à leurs impacts et aux changements culturels qu’ils imposent.
Vers le management augmenté et bienveillant
Comme la réalité augmentée qui nous permet de prendre conscience de certains éléments de la réalité, le manager augmenté doit permettre à ce même manager de mieux appréhender les membres de son équipe, d’être mieux informé, d’analyser différemment les situations managériales.
La révolution digitale requiert cette mise en perspective du manager vers le 2.0, mais aussi le renforcement des moments de convivialité. Le numérique engendre des besoins de proximité, de prise de recul et de déconnexion, des contacts IRL auxquels il faut savoir répondre.
L’entreprise digitale, c’est l’entreprise ouverte, collaborative et humaine. Vaste programme, mais belle opportunité pour les DRH.
Cet article est extrait de la dernière revue « Question(s)de management », numéro 7 de septembre 2014, dont Jean-Marie Peretti est le rédacteur en chef. De façon très modeste, j’ai eu le plaisir d’y contribuer via ce micro article. Il alimente la rubrique « Regards croisés sur le Change Digital » comme les contributions de Laurent Choain, Jean-Michel Garrigues, François Geuze, Delphine, Van Hoorebeke, Patrick Storhaye, Jean—Pierre Le Cam et bien d’autres.
Le numéro de cette revue traite de la révolution digitale dans les entreprises, des projets de déploiement de technologies digitales, de la conduite du changement avec et pour des technologies digitales et des impacts sur les organisations de ce grand mouvement de la transformation digitale. L’approche de ce numéro est passionnante même si parfois un peu ardue à la lecture. Sur 180 pages, ce numéro de « QDM » développe des propos académiques, conceptuels et théoriques mais aussi opérationnels et pratiques. Je vous invite à son acquisition et à sa lecture
Crédit photo : © Éditions EMS
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