Revue du web #545 : PSG, job cuffing, Frontier Firms et permaentreprise

Non, vous n’êtes pas tombé sur un article présentant les nouveaux mots du Petit Larousse. C’est bien la Revue du web de Parlons RH, avec 5 nouvelles actus qui vous feront briller lors de vos prochains dîners. Coup d’envoi avec l’info sportive de l’année : le PSG décroche (enfin) la Ligue des champions et son coach Luis Enrique, grand artisan de ce succès, nous offre une masterclass de leadership. On enchaîne avec les témoignages de Marion et Laurence, qui brisent les clichés à coups de casque de chantier et d’uniforme de la Marine nationale. Nous nous intéresserons ensuite aux liaisons professionnelles sans passion : le « job cuffing », ou l’art de rester dans un poste par peur du pire. Puis cap sur l’IA : les Frontier Firms arrivent, et elles risquent de changer notre vision du travail. Enfin, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, zoom sur la permaentreprise, ce modèle qui veut concilier planète, profit et plaisir au travail. Tout un programme. Pour conclure, notre chiffre de la semaine : 53% des Français refusent de postuler à une offre sans salaire affiché. Spoiler : à partir de 2026, ce ne sera plus une option. Bonne lecture !

[MANAGEMENT] Victoire du PSG : les 3 atouts clés du leadership de Luis Enrique décryptés

Le PSG remporte enfin sa première Ligue des champions ! Un exploit historique, qui intervient 32 ans après le sacre de l’Olympique de Marseille, éternel rival du club parisien. Passées les célébrations (et quelques chambrages bien sentis sur les réseaux), il est temps de s’arrêter un instant sur l’homme clé de cette victoire : Luis Enrique, le coach espagnol du club de la capitale. Courrier Cadres décrypte les trois méthodes fortes de son leadership : une culture du collectif qui éteint les egos les plus tenaces, une exigence sans faille qui transforme les joueurs en guerriers disciplinés et un état d’esprit positif capable de désamorcer toute pression. Des méthodes duplicables hors des stades ? Je lis l’article

[INCLUSION & DIVERSITÉ] Qui a dit qu’une femme ne pouvait pas faire ça ?

“On en reparlera quand il faudra porter quelque chose de lourd”. Parmi les clichés qui ont la vie dure sur le marché du travail, celui des « métiers genrés » fait de la résistance. Heureusement, les lignes bougent, doucement mais sûrement, portées par des femmes qui brisent les codes avec brio. Les parcours inspirants de Marion, directrice de travaux dans le secteur du BTP, et de Laurence, capitaine de frégate dans la Marine nationale, illustrent parfaitement cette tendance. Toutes deux évoluent dans des univers majoritairement masculins, et pourtant, elles réussissent, s’épanouissent et affirment haut et fort que leur métier n’a pas de genre. La rédaction de Parlons RH vous recommande vivement cet article de Rebondir : un rappel nécessaire (et salutaire !) que la diversité et l’inclusion n’est pas une contrainte. C’est une opportunité. Je lis l’article

[EMPLOI] « Job cuffing », quand la relation professionnelle a du plomb dans l’aile

Le « job cuffing », ça vous parle ? À l’origine, c’est un terme venu des relations amoureuses, la « cuffing season ». Le principe : rester en couple durant l’hiver pour ne pas affronter le froid en solo… puis reprendre sa liberté aux beaux jours. Ambiance. Version pro, même logique : on garde un poste qui ne nous épanouit pas, par peur de l’instabilité économique. Quitte à s’user à petit feu. Le problème ? Trois conséquences néfastes bien connues : ennui individuel, inertie collective et perte de performance pour l’entreprise. Bonne nouvelle ! Ce n’est pas une fatalité. L’article d’Hellowork Place vous propose des solutions concrètes pour sortir de cette impasse. Au menu : politique de mobilité interne ambitieuse, formation personnalisée, avantages variés tout au long de l’année, flexibilité, cadre de travail attractif et parcours candidat enfin fluidifié. À lire pour repenser, concrètement, l’engagement au travail. Je lis l’article

[INTELLIGENCE ARTIFICIELLE] 2025, un tournant dans l’histoire du travail ?

Selon le dernier Work Trend Index de Microsoft, résumé par Viuz, une nouvelle génération d’entreprises est en train d’émerger : les Frontier Firms. Comprenez des organisations pionnières où l’IA ne se contente plus d’assister : elle collabore. Comment ? C’est une (r)évolution en trois phases : d’abord des humains épaulés par l’IA, puis des équipes mixtes Humains/Agents IA, et enfin un modèle où l’humain pilote pendant que l’IA opère. Une trajectoire ambitieuse déjà amorcée par des entreprises comme Accenture ou Bayer. Alors que les sollicitations au travail explosent et que la saturation guette les collaborateurs, 82% des dirigeants espèrent que l’IA pourra redonner de l’air à leurs équipes. Ne soyez pas trop pressé : cette révolution se joue sur les décennies à venir et appelle à repenser les compétences, les rôles, les méthodes. “Frontier Firm”, buzzword passager ou rupture stratégique ? À vous de juger. Je lis l’article

[RSE] Et si l’entreprise s’inspirait de la permaculture ?

À l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement qui s’est tenue hier, jeudi 5 juin, le Groupe SVP propose une plongée dans un modèle encore méconnu mais porteur de sens : la permaentreprise. Conçu par Sylvain Breuzard, PDG de Norsys, ce concept s’inspire directement de la permaculture pour appliquer ses principes à l’entreprise. L’idée ? Repenser l’activité économique de l’entreprise autour de trois piliers : préserver l’humain, protéger la planète, partager équitablement les richesses. Oui, il est possible de concilier profit et écologie sans tomber dans l’utopie. Certains s’y essaient déjà en développant le télétravail, en favorisant l’économie circulaire ou en redonnant du sens au travail. La question qui fâche : ce modèle n’est-il pas trop exigeant à mettre en œuvre ? Redéfinir sa raison d’être, repenser les hiérarchies, engager les collaborateurs, co-construire une vision… Bref, une feuille de route claire existe, mais impose engagement, méthode et courage. Faut-il oser la permaentreprise ? Un modèle exigeant, peut-être. Les bénéfices, eux, sont bien réels. Je lis l’article

📊 Le chiffre de la semaine : 53%

C’est clair, net, précis : 53% des Français passent leur chemin si la rémunération ne figure pas dans une offre d’emploi, d’après un sondage Robert Half. Bien plus qu’un simple chiffre, c’est un signal fort envoyé aux employeurs. Vous l’avez sûrement déjà entendu ou lu quelque part ces dernières semaines : ça va changer. Dès juin 2026, une directive européenne obligera les entreprises à mentionner le salaire dans toutes leurs annonces. Une avancée attendue de longue date par les candidats. Mais ce n’est pas tout : la directive interdira aussi aux recruteurs de demander le salaire actuel ou l’historique de rémunération d’un candidat, pour éviter que les inégalités passées ne se reproduisent. Autre mesure forte : les salariés auront le droit de demander les niveaux de rémunération moyens, ventilés par sexe, pour des postes équivalents. Un pas de plus vers la réduction des écarts de salaires, encore évalués à 14% entre femmes et hommes, à temps de travail égal.

💻 Le post LinkedIn de la semaine : Avantage mental, coup droit gagnant

Le post LinkedIn de la semaine est signé Christophe Delahaye, qui revient sur l’incroyable parcours de Loïs Boisson à Roland-Garros. Classée 361e, revenue de blessure, elle crée la surprise en dominant une joueuse largement favorite. Ce qui a fait la différence ? Le mental. Concentration, calme, lucidité : Loïs a tenu quand tout poussait à lâcher. Un bel écho au monde professionnel, où tenir la distance, garder la tête froide et faire face à la pression font souvent basculer les choses du bon côté. Loïs Boisson a finalement quitté le tournoi en demi-finale. Mais dans les têtes, sa victoire est déjà là.

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