QVT : sonder les salariés pour améliorer leur bien-être
Dans sa dernière étude sur le télétravail et l’expérience collaborateur, Lucca s’est penché sur la gestion du travail à distance et le suivi du bien-être des salariés, par les RH, depuis la crise du Covid-19. L’infographie qui la résume nous apprend entre autres que les entreprises investissent surtout dans des outils de communication à distance, et très peu dans des logiciels susceptibles de leur permettre de mesurer la QVT et l’engagement des collaborateurs.
La crise du Covid-19 continue d’impacter le bien-être des salariés. Selon les dernières enquêtes du cabinet Empreinte Humaine sur l’état psychologique des collaborateurs, 45 % d’entre eux sont en détresse psychologique. Les télétravailleurs étant devenus les plus exposés au désengagement et aux risques psychosociaux. Que font les entreprises face à ce problème ? Pour tenter de répondre à cette question, Lucca, éditeur de solutions de gestion RH, a mené une étude auprès de plus de 14 000 DRH, assistants RH et Office Managers, à propos de l’engagement des salariés et de la QVT à l’ère du travail hybride.
Réalisée en octobre-novembre 2021, cette enquête sur le télétravail et l’expérience collaborateur nous apprend tout d’abord que dans 80 % des entreprises, 1 salarié sur 2 est en télétravail ponctuel et régulier, mais que parmi eux, seuls 10 % sont en “full remote”. L’étude indique également que 52 % des organisations ont mis en place une initiative en matière de QVT, signe, selon Lucca, que “les bienfaits de la qualité de vie au travail sont désormais reconnus par la majorité d’entre elles”.
La QVT, “un enjeu majeur” des RH
Mais “bien que tout le monde parle de télétravail, de ‘flexi travail’ et de collaboration hybride, on constate que les investissements en solutions adaptées ne suivent pas les intentions. Alors que le principal enjeu pour un passage réussi au modèle hybride est d’assurer le bien-être du salarié à distance, le sujet semble négligé. La QVT est la grande oubliée de l’expérience collaborateur”, affirme Damien Grandemenge, DG de Lucca. Ainsi, les entreprises “se concentrent principalement sur les enjeux organisationnels et collectifs, et délaissent l’accompagnement individuel”, ajoute-t-il.
Concrètement, 80 % des sociétés interrogées privilégient actuellement l’achat et le développement d’outils de visioconférence et de messagerie instantanée, afin de “s’adapter au modèle hybride”. Mais à peine 43 % mènent des enquêtes QVT auprès de leurs salariés, dont 18 % seulement au moins une fois par trimestre (au moyen d’un logiciel professionnel dédié). À noter toutefois que selon l’étude, 72% des entreprises seraient prêtes à s’équiper de solutions de gestion du télétravail.
“La qualité de vie au travail est un enjeu majeur des RH et managers, dont l’importance s’est renforcée avec la crise sanitaire qui met à rude épreuve le lien social et la culture d’entreprise. Pour y répondre, les organisations doivent mesurer leur QVT grâce à l’analyse d’enquêtes de satisfaction”, note Damien Grandemenge. Selon lui, “il s’agit de mettre tout en œuvre pour réduire le turnover, prévenir les risques psychosociaux, accompagner le changement et suivre les équipes terrain.”
Mesurer la QVT avant de passer à l’action
Lucca rappelle que selon l’Anact (l’agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail), la QVT peut être définie comme “une démarche visant à combiner performance et bien-être des salariés”, devant être engagée par la direction. Pour améliorer la QVT à l’ère du travail hybride post-Covid, l’éditeur de logiciels RH conseille aux entreprises d’actionner 5 leviers :
- Développer la reconnaissance au travail (principalement en “disant merci” aux collaborateurs) ;
- Permettre une plus grande flexibilité ;
- Donner le droit à l’erreur ;
- Améliorer le feedback en entreprise (en le rendant régulier) ;
- Développer l’esprit d’équipe (notamment via des moments de cohésion).
Mais avant même d’actionner ces leviers, une étape reste primordiale pour les RH : la mesure de la QVT. “Avant de valider la mise en place d’un plan d’actions de qualité de vie au travail, il est nécessaire d’identifier les axes d’amélioration possibles. Le meilleur moyen d’identifier les bons projets bien-être au travail est de commencer par demander aux principaux concernés, c’est-à-dire les collaborateurs, quels sont leurs besoins”, explique Lucca.
Les principaux indicateurs de QVT à analyser sont le turn-over, le taux d’absentéisme, et l’attachement des collaborateurs à l’entreprise. Pour les mesurer (au niveau individuel en particulier), des outils existent ; notamment des “questionnaires QVT” qui permettent de “sonder” les salariés de manière anonyme et à fréquence régulière.
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Source : Lucca