Qui sont les pros de la paie ?
Les professionnels de la paie ne sont plus ce qu’ils étaient. Niveau de formation, digitalisation, complexification des normes, compétences requises, nouvelles attentes… PAY JOB et Parlons RH ont résumé pour vous en une infographie les principaux enseignements de l’enquête qu’ils ont conduite fin 2015 auprès des collaborateurs et des managers des services paie.
« Payroll », disent les Anglo-Saxons, qui utilisent le même terme pour désigner la liste des employés, la masse salariale et le service paie. Rappel d’une époque où ce dernier se réduisait à un guichet, une caisse et une liste de noms avec un chiffre en face. Les métiers de la paie ont bien changé depuis, et c’est loin d’être fini !
Sommaire
Plutôt RH ou plutôt compta ?
393 personnes ont répondu au questionnaire, dont une moitié de cadres.
A première vue, le statut (cadre ou non-cadre) est peu corrélé au niveau de formation : cadres et non-cadres ont des profils assez proches, même si les premiers sont naturellement plus nombreux parmi les bac + 5.
Mais si on regarde un peu plus dans le détail, on se rend compte que les moins diplômés ont une formation majoritairement « compta » (63% à niveau bac) ; à mesure que le niveau d’étude s’élève, la dominante passe à « RH » (près des ¾ des bac + 5).
Un résultat qui n’est pas surprenant en haut de la pyramide, si l’on considère que les plus diplômés occupent les postes managériaux. Du côté des opérationnels, on compte peu de formations spécifiquement « paie », la compta domine ; raison pour laquelle, peut-être, les moins diplômés sont les plus nombreux à considérer que leur formation n’était pas adéquate.
Un environnement de plus en plus complexe
Des deux défis auxquels font face les professionnels de la paie, la digitalisation et l’instabilité réglementaire, le second semble bien emporter la palme de la difficulté. Parmi le principales missions citées, le paramétrage du logiciel n’arrive qu’en 5e place, derrière des tâches métiers éternelles comme la gestion des soldes de tout compte (1re), l’administration du personnel, la déclaration des charges sociales, ou encore une nouveauté légale et procédurale comme la DSN.
De fait, c’est bien « l’intégration des évolutions réglementaires » qui leur paraît le plus difficile (4 répondants sur 5 l’ont citée), même si la « maîtrise des logiciels » arrive tout près derrière (les 2/3).
Au rang des qualités requises, on attend du manager qu’il soit avant tout un expert du métier (77% des répondants) : dans un domaine aussi anxiogène que celui de la paie, le capitaine doit bien connaître le navire, le cap et les subtilités de la navigation. En miroir, logiquement, on requiert massivement (à 91%) du collaborateur rigueur, fiabilité et respect des délais.
Et demain ?
Quand on leur parle d’avenir, les pros de la paie s’imaginent rarement faire du sur-place : seuls 8% se voient au même poste dans 5 ans. Mais seuls 8%, également, pensent changer de métier. 4 sur 10 prévoient plutôt de monter en grade – dans l’opérationnel ou le management, et 27% voudraient plutôt acquérir d’autres spécialités. Au total, le secteur semble bien se prêter à une variété d’évolutions professionnelles. Et que le métier retient ses pros ! Côté avenir du secteur, enfin, l’externalisation et le regroupement en centres de service partagé (CSP) apparaissent comme les principales tendances perçues de l’intérieur. Des métiers qui bougent, donc, et qui n’ont pas fini de se redéfinir.
Source : PAY JOB
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