[PODCAST] Passion DRH, saison 2, épisode 1 : 5 bonnes raisons d’écouter Matthieu Birach, Chief People Officer de Doctolib
Après plusieurs mois d’attente, PASSION DRH revient pour une saison 2 ! Nouvelle saison, nouveau look : le podcast préféré des professionnels des RH fait peau neuve. Un format plus intime, des échanges plus incarnés, et toujours cette volonté de donner la parole à celles et ceux qui font battre le cœur des ressources humaines. Au programme : encore plus de convictions, toujours plus de passion… et plus de fun. Pour ouvrir ce nouveau chapitre, j’ai eu le plaisir et le privilège d’interviewer Matthieu Birach, Chief People Officer de Doctolib. Un échange sans langue de bois sur les mutations de la fonction RH, l’intelligence artificielle, les process à bout de souffle, les recettes de grand-mère et la nécessité, plus que jamais, de s’amuser dans son job. Et s’il en fallait plus pour vous convaincre, je vous liste 5 bonnes raisons d’écouter cet épisode.
1. Un parcours atypique raconté avec lucidité et humilité
Matthieu Birach n’a pas toujours rêvé d’être DRH, ni même travaillé dans les ressources humaines avant de prendre la tête de la fonction chez Doctolib. Pourtant, il y est aujourd’hui Chief People Officer depuis plus de six ans. Comment en arrive-t-on là quand on a commencé sa carrière chez Rothschild, en fusion-acquisition, avant de devenir country manager en start-up ? C’est justement l’une des premières questions que j’ai pu lui poser lors de l’enregistrement de l’épisode, un vendredi matin ensoleillé dans les locaux de Doctolib, à Levallois-Perret.
Matthieu Birach partage, avec beaucoup de clarté et de recul, les raisons de ses choix professionnels, leurs motivations parfois très terre à terre, comme celle de « rembourser son école de commerce ». Il évoque également les points de rupture qui l’ont progressivement amené vers des fonctions à impact humain. Il revendique d’ailleurs un parcours atypique, non sans humour :
« Atypique, ça me fait penser à « logement atypique » sur les annonces immobilières. Soit c’est un truc génial, soit c’est un truc pas terrible. Je ne sais pas trop ce que ça veut dire pour ma trajectoire. »
Loin de chercher à cocher les cases du parfait DRH, il défend une vision ouverte de la légitimité professionnelle : celle qui s’appuie sur la curiosité, l’engagement et la capacité à évoluer avec son environnement. Et franchement, ça fait du bien.
2. Pas de langue de bois sur les process obsolètes !
Les process RH figés, pensés en silos ? Très peu pour lui. Alors que je l’interroge sur le futur de la fonction RH, Matthieu Birach plaide, avec passion, pour un avenir tourné vers l’agilité et l’impact. Il partage son expérience chez Doctolib, où les « process » sont repensés comme des « produits RH » utiles, intuitifs et conçus pour améliorer concrètement l’expérience collaborateur.
« Nous, on ne veut plus qu’il y ait de process RH chez Doctolib. On veut qu’il n’y ait que des produits et des expériences. »
Et cette vision s’accompagne d’une nouvelle manière de travailler au sein même des équipes RH. Inspirées du modèle des « feature teams », les organisations traditionnelles en silos laissent place, peu à peu, à des structures agiles, transverses, intégrées directement aux enjeux business. Pour les auditeurs, ce passage est à la fois une véritable prise de recul et une source d’inspiration sur ce que devrait être la fonction RH aujourd’hui, et ce qu’elle sera potentiellement demain.
3. Une référence à Emmanuel Macron (oui, vraiment) et des mini-jeux
Tout au long de l’épisode, j’ai invité Matthieu Birach à se confier, à parler de lui non seulement en tant que DRH, mais aussi en tant qu’être humain, par le biais de mini-jeux destinés à créer un espace d’expression intime et personnel… car derrière les fonctions, il y a des trajectoires, des émotions, des références, parfois tendres ou inattendues. C’est aussi cela que le podcast veut révéler.
Dans le portrait chinois, par exemple, Matthieu Birach se prête au jeu avec beaucoup de sincérité et de tendresse. Il y parle de ses loisirs, de sa famille, de ses origines. Autant de fragments personnels qui, sans rien forcer, permettent de découvrir autrement celui qui pilote les ressources humaines de l’une des scale-up les plus emblématiques de la French Tech.
Au détour d’une autre séquence, il livre aussi une anecdote étonnante sur ses débuts chez Rothschild, à une époque où il croise… Emmanuel Macron. Une anecdote racontée sans fard, ni volonté de name-dropping, mais plutôt avec une touche d’humour et beaucoup d’autodérision.
4. L’erreur : un droit pour les leaders RH également
Matthieu Birach défend une vision du leadership on ne peut plus humaine : celle qui intègre le doute, l’imperfection, et surtout, le droit à l’erreur. Un propos plutôt rare et salutaire dans la bouche d’un dirigeant.
« Être un bon dirigeant, ce n’est pas ne jamais faire d’erreurs ou que tout se passe toujours bien. C’est savoir réagir lorsque tu fais une erreur, quand il y a un problème. »
Au fil de l’échange, il revient sur ses débuts dans la fonction RH et partage, sans détour, les difficultés rencontrées, les maladresses, les hésitations. Il évoque aussi le syndrome de l’imposteur, un ressenti courant lorsqu’on occupe un nouveau poste, mais qu’il ne faut pas laisser prendre le dessus. Matthieu Birach nous rappelle également que les erreurs ne sont pas des failles à cacher, mais des leviers pour apprendre et progresser et qu’un bon DRH n’est pas celui qui maîtrise tout, mais celui qui accepte de se confronter à la complexité, aux tensions et aux incertitudes.
5. Savoir s’amuser, c’est aussi ça, être un bon leader
Peut-on prendre son métier au sérieux… sans se prendre au sérieux ? Pour Matthieu Birach, la réponse est claire : oui, et c’est même indispensable. Dans un environnement mouvant, parfois rude, marqué par les crises successives et les transformations accélérées, il défend l’idée que le plaisir au travail est indissociable de la réussite.
Bien sûr, il ne s’agit pas d’édulcorer la réalité ou de masquer la complexité, mais bien d’accepter que la joie, la curiosité et le lien humain sont des leviers puissants, surtout dans des fonctions exigeantes comme les ressources humaines. C’est cette énergie qu’il cherche à insuffler chez Doctolib, dans ses équipes et dans sa façon de travailler.
« Notre métier est difficile. Il faut arriver à y trouver du plaisir. […] Pour moi, s’amuser, c’est la seule façon de bien faire son travail. »
Une piqûre de rappel essentielle pour les professionnels des RH qui, pris dans le flot des urgences et des complexités, perdent parfois de vue le plaisir que leur procure leur métier.
Bonne écoute !
Un podcast conçu et animé par : Manon Consul.
>> Retrouvez l’ensemble des podcast Parlons RH : Passion DRH et Bougeons les Lignes.