Peurs et phobies au travail : près de 8 salariés sur 10 en souffrent
Parler en public, prendre des décisions, ne pas être apprécié des autres… Les peurs les plus communes peuvent facilement s’immiscer dans la vie professionnelle. 87 % des salariés affirment que leurs peurs affectent leur travail, et 76 % d’entre eux parlent même de « phobies ». Quels en sont les impacts ? Comment ces peurs sont-elles perçues et comment les surpasser ? Une infographie signée LiveCareer apporte un début de réponse.
5 à 15 % de la population française souffre d’une phobie spécifique et 21 % des individus entre 18 et 65 ans présenteront un trouble anxieux au cours de leur vie, selon le site de référence de l’anxiété. « Mais qu’en est-il si vos peurs et vos phobies sont une réalité à laquelle vous devez faire face en permanence ? Disons huit heures par jour, cinq jours par semaine ? » s’interroge LiveCareer. Le spécialiste de la création de CV vient de publier une étude sur l’impact des peurs et des phobies sur la qualité de travail, ainsi que sur les moyens de les surpasser.
Selon l’infographie qui résume cette enquête, près de 9 salariés sur 10 déclarent que leurs peurs affectent leur vie professionnelle. Toutefois, on note des différences significatives selon les groupes démographiques. En effet, 32 % des employés des très grandes entreprises (+ 500 employés) n’ont jamais peur, contre 15 % seulement pour les petites entreprises (1-10 employés). Parmi les phobies les plus fréquentes : parler en public, être viré, avoir des responsabilités mais aussi la peur des espace clos, de la foule ou de parler au téléphone.
L’impact négatif des peurs sur le travail des salariés
Dans la sphère privée comme professionnelle, il n’est pas rare que nos craintes nous handicapent. 8 personnes sur 10 affirment que leurs peurs et phobies ont un impact négatif sur leur carrière. Plus alarmant encore, 8 salariés sur 10 pourraient renoncer à leur « job de rêve », si ce dernier nécessitait d’affronter l’une de leurs peurs.
Toujours selon l’infographie, l’impact négatif des peurs se fait ressentir de différentes façons. Entre autres :
- Absences fréquentes au travail (37 %) ;
- Promotions manquées (35 %) ;
- Obligation de quitter son emploi (35 %) ;
- Incapacité à mener à bien des projets (34 %) ;
- Repli sur soi dans les discussions de groupe (34 %) ;
- Incapacité à postuler à certains emplois (32%) ;
- Absence d’augmentations de salaire (32%).
« Toutefois, il y a aussi 19 % de chanceux qui déclarent que leurs peurs et leurs phobies n’influencent pas leur carrière, leur développement professionnel ou leurs performances », nous rassure LiveCareer.
Communication et soutien : deux piliers pour surmonter ses peurs et phobies
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les peurs freinent l’épanouissement professionnel des salariés, et même leurs évolutions de carrière. Cependant, « avec le soutien et les ressources nécessaires, nous pouvons affronter nos angoisses et réaliser nos aspirations professionnelles », souligne le spécialiste du CV. En parler autour de soi, à ses collègues, ses proches, son manager, ou encore à un professionnel sont des premières pistes pour apprendre à surmonter ses peurs. En ce sens, l’infographie nous apprend que plus de 7 personnes sur 10 ont eu le courage de solliciter un professionnel.
LiveCareer liste également les raisons qui poussent les salariés à vouloir dépasser leurs craintes. 46 % d’entre eux souhaitent pouvoir accéder au métier de leur rêve. 36 % sont motivés par une augmentation de salaire.
80 % des salariés pensent qu’il faut avoir « honte des peurs »
« Les peurs et les phobies touchent une grande partie de la population. Cependant, malgré leur prévalence, elles sont souvent stigmatisées par la société, ce qui fait qu’il est difficile pour les individus de chercher de l’aide ou de parler ouvertement de leurs expériences », note LiveCareer. Et pour cause, les résultats de l’enquête quant à la perception des peurs et des phobies par la société sont alarmants. 74 % des français déclarent avoir déjà été victime de discrimination au travail à cause de leurs peurs. 80 % des personnes interrogées pensent même qu’il faut en avoir honte. « Que vous souffriez vous-même de peurs ou que vous soyez témoin des difficultés des autres, les peurs et les phobies ne sont pas une chose dont il faut avoir honte. Cette stigmatisation peut empêcher les individus de chercher de l’aide et du soutien, ce qui a un impact négatif sur leur bien-être et leurs performances professionnelles », tient à préciser le spécialiste du CV.
Source : LiveCareer