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L’impact environnemental du télétravail, l’autre défi pour les RH

le 30 août 2022
Visuel de l'infographie L'impact environnemental du télétravail, l'autre défi pour les RH

En réduisant le temps de trajet travail-domicile, le télétravail a un effet positif sur l’environnement. Mais généralisé, il a aussi des « effets rebond » défavorables qui minorent ses bénéfices, tels que l’augmentation des flux vidéo en visioconférence et de nouvelles consommations énergétiques à domicile. Pour limiter les dégâts, le défi pour les entreprises comme pour les salariés eux-mêmes, sera de mettre en place une utilisation « raisonnée » des outils numériques, comme le montre une infographie de Manuella Paitier, bras droit de dirigeant, qui reprend une étude de l’Ademe.

« Le numérique n’a rien de virtuel », rappelait une étude récente de l’Ademe portant sur l’impact environnemental du télétravail. Comme le montre une infographie réalisée par Manuella Paitier, bras droit de dirigeant, qui reprend les recherches de l’agence, la réduction des trajets pendulaires domicile – travail permet de réduire de 69 % le volume des déplacements par rapport à un jour passé sur le lieu de travail, soit une réduction de  271 kilogrammes équivalent carbone (kg eqCO2) annuels, par jour de télétravail hebdomadaire.

En plus d’une réduction du trafic automobile et de la pollution atmosphérique, le télétravail a aussi comme impact positif la « réappropriation » des services et commerces de proximité… et la réduction du nombre de gobelets en plastiques utilisés à la machine à café ! Ainsi que des « consommations de bureau » telles que l’encre, le papier et les vidéoprojecteurs.

Les « effets rebond » négatifs du télétravail

Mais cette réduction des temps de trajet très bénéfique pour l’environnement est aussi « modulée » par des « effets rebond significatifs », qui ont tendance à « minorer » les bénéfices du télétravail de -31 %.

Comme nous l’apprend l’infographie de Manuella Paitier, 4 mécanismes entrent en jeu :

  • Certaines étapes du trajet domicile-bureau doivent malgré tout être maintenues, comme le transport des enfants à l’école, ou des déplacements à la Poste ;
  • De nouvelles mobilités quotidiennes émergent (micro-shopping, transport d’un proche, trajet vers la salle de sport, etc.) ;
  • Les flux vidéo augmentent, et sont principalement liés aux visio-conférences en recrudescence, aux webinaires et aux e-formations ;
  • Le télétravail entraîne de nouvelles consommations énergétiques au domicile (chauffage, éclairage, ordinateur).

En outre, « le télétravail permet d’envisager une meilleur qualité de vie, au vert », ce qui est aussi susceptible d’entraîner un « effet rebond », avec des passages au bureau qui obligent l’ex-citadin à effectuer des trajets plus longs, ou en avion (ce qui émet toujours plus de CO2), et l’utilisation par les membres de la famille du véhicule inutilisé.

L’Ademe constate notamment une augmentation de 10 % de la consommation d’énergie domestique, « sans que celle des bureaux ne soit forcément diminuée pour les entreprises qui conservent des locaux ouverts », ainsi qu’un « boom » des déchets électroniques, dû au renouvellement des équipements informatiques.

Mettre en place une utilisation « raisonnée » des outils numériques

« Si la réduction de la mobilité pendulaire a un effet positif sur l’environnement, le contexte lié au Covid-19 a aussi largement impacté nos usages numériques. Même si cela peut paraitre assez contre-intuitif, la généralisation du travail à distance est loin d’être sans conséquences environnementales », observe Manuella Paitier. Afin de « télétravailler léger », elle rappelle dans son infographie les conseils émis depuis le confinement de 2020 par l’Ademe :

  • Adopter une gestion des emails plus raisonnable ; en triant sa boîte de réception, en « ciblant mieux » les destinataires, en compressant les pièces jointes, en supprimant ses spams, et en se désabonnant des newsletters inutiles.
  • « Raisonner » l’utilisation du trafic vidéo ; en privilégiant les échanges en audio plutôt qu’en vidéo, afin de consommer moins de bande passante ;
  • Modérer le stockage dans le « cloud », et privilégier le stockage local des données, tout en faisant « régulièrement le ménage » dans ses fichiers en ligne ;
  • Utiliser le réseau filaire pour connecter son ordinateur à sa box ;
  • Privilégier le téléphone, car « la voix consomme moins d’énergie que l’image » ;
  • Moins solliciter le réseau 4G sur son téléphone portable, et utiliser le Wifi ou une connexion filaire à domicile.

« Pour limiter l’impact négatif du télétravail, les entreprises et les salariés doivent mettre en place une utilisation raisonnée des outils digitaux. En effet, les données ne sont pas stockées dans un ‘nuage’ virtuel ! Les services ‘cloud’ sont des datacenters bien concrets (sortes d’entrepôts) et consomment une impressionnante quantité d’énergie, pour le refroidissement, notamment. L’addition est par conséquent plutôt lourde en ce qui concerne la pollution numérique », conclut Manuella Paitier.

Source : Manuella Paitier



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