Les soft skills en entreprise, qu’en pensent les cadres ?
Nul doute, les soft skills (ou « compétences comportementales ») ont la cote auprès des recruteurs ! Il suffit de voir le nombre d’articles qui traitent de ce sujet sur le web pour comprendre que les hard skills (comprenez « compétences techniques ») perdent peu à peu leurs lettres de noblesse. Si les recruteurs cherchent donc à dénicher les talents qui cumulent aussi bien savoir-faire que savoir-être, qu’en pensent ceux qui sont déjà en poste ? Et plus particulièrement les cadres ? C’est le sujet de l’enquête menée par l’Ifop en partenariat avec Lavazza auprès de 1 001 personnes, résumée ici en infographie.
Les jeunes cadres disent « oui » aux soft skills
D’après l’enquête Ifop réalisée au mois de septembre 2019, plus des deux tiers des cadres estiment que les soft skills sont encouragées dans leur entreprise. Mieux encore, 21 % des interrogés affirment que ces compétences sont même « beaucoup » encouragées dans leurs entreprises. Ce n’est donc pas qu’un effet de mode lancé par les recruteurs, puisque les cadres affirment que ces dernières :
- contribuent à 91 % à la compétitivité des entreprises ;
- influencent à 84 % leur décision de rejoindre une entreprise.
Même si les différentes catégories de cadres sont majoritairement d’accord avec les résultats précités, ce sont les jeunes cadres – ceux de moins 35 ans – qui y sont particulièrement sensibles. Ces derniers déclarent à :
- 47 % que les soft skills contribuent « beaucoup » à l’amélioration de la compétitivité de l’entreprise ;
- 40 % qu’il est « tout à fait » important d’évaluer les soft skills lors de l’évaluation des salariés.
Quels secteurs d’activité sont les plus sensibles aux soft skills ? L’enquête nous surprend en nous apprenant que les cadres issus du secteur de l’industrie sont 71 % à estimer que ces compétences sont grandement encouragées par l’entreprise, suivie de près par le secteur des services (à 70 %).
Les soft skills les plus valorisées
La reconnaissance du rôle des soft skills dans l’organisme de travail est avérée, et ce, quel que soit le type d’entreprise, avec toutefois une importance accrue pour les TPE, au sein desquelles les salariés sont souvent amenés à cumuler différentes missions, nécessitant ainsi de s’adapter en permanence. En parlant d’adaptation, c’est LA soft skill vedette de cette enquête.
En effet, les cadres déclarent à 84 % que le fait d’être ouvert aux changements et de savoir faire évoluer son travail est la compétence que la culture d’entreprise met le plus en avant ! Celle-ci est suivie ex æquo par l’autonomie (82 %) et l’organisation (gestion de ses priorités, etc.).
La courtoisie occupe la troisième place de ce podium avec 81 % des cadres déclarant que la politesse, le respect, l’amabilité sont encouragés par l’entreprise. Enfin viennent l’intégrité (à 79 %) et le sens du collectif (à 77 %).
Selon les générations, il est intéressant de noter que les soft skills arrivant en tête diffèrent :
- pour les moins de 35 ans, ce sont l’adaptabilité et l’autonomie qui prennent la tête du classement ;
- tandis que les plus de 50 ans privilégient l’intégrité et la courtoisie !
Les bénéfices perçus des soft skills
Face à la transformation digitale des entreprises, l’arrivée en force de l’intelligence artificielle, la forte compétitivité, etc., les cadres sont persuadés que miser sur leurs soft skills pourraient permettre à l’entreprise de surmonter les enjeux actuels et ceux de demain. Mais elles ne sont pas uniquement bénéfiques à l’entreprise !
L’importance accordée à ces compétences comportementales est également vue comme une chance d’élargir ses compétences et de s’épanouir (86 % des cadres jugent que les entreprises doivent proposer des formations en ce sens). Ils sont même 92 % à penser que ces compétences devraient être prises en compte lors de leur évaluation annuelle.
Bien entendu, les compétences techniques sont primordiales, mais il semblerait désormais qu’être diplômé d’une grande école ne suffise plus à décrocher le job de ses rêves et à le garder ! Si les recruteurs et donc les entreprises l’ont très vite compris, ces changements ont été également perçus côté salariés, qui les acceptent et les reconnaissent même comme un atout d’attractivité. Alors, les soft skills auraient-elles tout bon ? Donnez-nous votre avis en commentaire !
Source : Ifop