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Hyperconnexion : les impacts délétères des outils digitaux au travail

le 12 septembre 2023
infographie sur l'hyperconnexion issue de l'étude de CogX sur les dessous du mail

Fatigue chronique, difficulté à gérer la vie professionnelle et la vie personnelle, charge mentale…  D’après cette infographie de Cog’X, une agence de conseil en neurosciences, et Lecko, une agence de conseil en transformation digitale interne, nous connaissons mal les conséquences de l’hyperconnexion sur la qualité de vie au travail. Seulement 17% des salariés n’envoient pas de mails en dehors de leurs horaires de bureau, ou pendant leurs pauses. Entre outil précieux et cause de tous les maux, quel est l’impact réel du digital sur les salariés ?

L’hyperconnexion se caractérise par le fait d’être constamment en lien avec son travail, partout, tout le temps. Survient alors une dégradation de la qualité de vie au travail, généralement liée à un trop grand nombre de sollicitations (emails, réunions, chat…). Dans leur Livre Blanc « Hyperconnexion : les dessous du mail », l’éditeur de logiciel Lecko et l’agence CogX ont analysé les données mail et agenda de 16 000 collaborateurs utilisateurs de la suite Office 365.

Portrait-robot du collaborateur hyperconnecté

Tout d’abord, il faut noter que l’hyperconnexion prend plusieurs formes au sein de l’entreprise. Son aspect le plus connu est un excès d’utilisation des outils de communication pendant la journée de travail. À force d’être sollicité en permanence, le collaborateur peine à remplir ses missions. Des notifications l’interrompent constamment dans sa journée. Sans oublier qu’il doit se concentrer de surcroît sur plusieurs missions à la fois. Par conséquent, il est moins efficace, plus fatigué, et peut avoir l’impression de perdre beaucoup de temps sur des tâches à faible valeur ajoutée.

Par ailleurs, l’autre aspect de cette hyperconnexion se manifeste par une activité excessive en dehors des heures de travail. Trop occupé, le salarié va réduire ou supprimer ses temps de pauses en journée. Il continue également de travailler pendant ses soirées, ses week-ends et ses vacances. L’infographie nous apprend que 30% des salariés sont « les hyperconnectés », c’est-à-dire qu’ils envoient des emails au moins 1 jour sur 2 en dehors des horaires classiques de travail. 53% sont des « hyperconnectés ponctuels ». À l’opposé, seuls 17% déconnectent totalement en dehors de leur temps de travail, ce sont les « connectés raisonnés ».

Quelles sont les pratiques professionnelles susceptibles de générer de l’hyperconnexion ?

Les hyperconnectés cumulent les risques au niveau de leur santé physique et mentale. À la maison, ils sont incapables de récupérer les ressources utilisées pendant la semaine. Ensuite, au bureau, ils sont trop fatigués pour bien effectuer leurs tâches. Dans ces conditions, ils risquent plus souvent de partir en arrêt maladie, et peuvent se démotiver, voire dans les cas les plus graves, quitter l’entreprise.

Trop de mails dans une journée

Les salariés hyperconnectés sont effectivement victimes de surcharge informationnelle. L’infographie indique qu’ils reçoivent 9 fois plus de mails que les “connectés raisonnés”. À cause de ce trop-plein d’information, le salarié a plus de mal à se concentrer, à mémoriser les informations ou à réguler ses émotions… si bien que cela se ressent sur sa productivité au travail, et sur sa relation avec ses collègues.

Pas de “vrai” pause à l’heure du déjeuner

Il est à noter que les salariés hyperconnectés envoient 2 fois plus de mails pendant leur pause déjeuner, par rapport aux “hyperconnectés ponctuels”. Ils mangent globalement sur le pouce et devant leur ordinateur. Comme une absence de pause épuise plus rapidement le salarié, celui-ci est donc de moins en moins efficace à son poste.

Disponible soir et matin

L’hyperconnecté est toujours là pour donner un coup de main ou boucler un dossier. Ainsi, 15% de ses mails sont envoyés entre 19h et 8h du matin. Ne pas se déconnecter en dehors du travail a des conséquences graves sur la santé physique et mentale des salariés.

Multitâche pendant les réunions

Les réunions comprenant 4 à 6 participants ont deux fois plus de chances d’engendrer une activité « multitâche ». En effet, dans 80% de ces réunions, les participants ont tendance à diviser leur attention entre leurs collaborateurs présents et la rédaction de mails, par exemple. Faire plusieurs tâches en même temps donne l’illusion d’être efficace lorsqu’il s’agit de tâches simples ou maîtrisées. Mais en réalité, ce mode de travail entraine une augmentation du temps passé pour réaliser chaque mission, et engendre un plus grand nombre d’erreurs.

infographie de Cog’X et Lecko sur l'hyperconnexion des salariés en entreprise

Source : CogX



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