Coworking ou location : le dilemme immobilier de la TPE naissante
Le coworking prend de l’ampleur en France, et s’impose de plus en plus comme une option pertinente pour les entreprises en création. Quels en sont les avantages et les inconvénients, par rapport à la location « classique » de locaux en bail 3-6-9 ? Une infographie, réalisée par Coworking Paris Centre, fait le point sur la question sous la forme d’un combat de catch en 4 rounds.
En quelques années, depuis l’ouverture de la Cantine en 2008, les espaces de travail collaboratifs se sont imposés dans le paysage de l’entrepreneuriat français, au carrefour de préoccupations multiples : freelances cherchant à rompre leur isolement, salariés en télétravail, entreprises en création… Selon cette autre infographie, la France comptait déjà, en 2014, 250 sites de coworking, hébergeant 10 000 personnes, dont un peu plus d’une moitié de salariés (d’entreprises ou d’associations).
D’un côté, le désir « d’incarner » son entreprise dans un lieu précis, avec une adresse propre, des locaux dédiés qui préservent la confidentialité et favorisent l’identification collective…
De l’autre, l’envie de rester ouvert en permanence sur l’écosystème, de développer son réseau, de brouiller les frontières entre collaborateurs, prestataires, partenaires… Mais aussi l’absence d’engagement locatif contraignant.
Coworking Paris Center s’est efforcé de quantifier les termes de ce dilemme, à partir d’une variété de sources, en examinant 4 aspects de la question : charges et gestion administrative ; satisfaction des travailleurs ; leur santé et leur bien-être au travail ; leur performance, enfin.
Sommaire
Loyer plus cher, charges et contraintes plus légères
Le loyer du coworking demeure 15% plus élevé que celui d’un bail « normal » ; mais ledit loyer intègre en réalité un certain nombre de services et de charges qui doivent être payés séparément dans le cas d’une location traditionnelle. Le mobilier, le matériel de bureau, la taxe foncière, les charges locatives, mais aussi la caution à verser… Tout cela s’ajoute au prix du loyer d’un bail 3-6-9, pas à celui d’un contrat de coworking. Encore que les conditions puissent varier.
Par ailleurs, l’espace de travail collaboratif se loue au mois, et l’entreprise peut facilement réduire, augmenter, adapter la prestation qu’elle achète, voire changer de lieu, dans des délais très brefs. Le bail 3-6-9 n’offre pas cette souplesse, puisqu’il ne peut être résilié que tous les 3 ans, avec un préavis de 6 mois.
Satisfaction et bien-être : avantage au coworking
Selon l’infographie, 9 coworkers sur 10 estiment que ce mode d’organisation du travail leur apporte des bénéfices en matière de socialisation et de confiance en soi ; les trois quarts jugent le travail collaboratif plus propice à l’accroissement du cercle professionnel, et près des deux tiers y voient un avantage en matière d’ambiance au travail.
Assez logiquement, ils se sentent moins seuls, mais ils sont également en meilleure santé et moins stressés, pour 7 sur 10 d’entre eux.
Les performances du coworking : un bilan contrasté
Facteur d’accroissement de la productivité et à l’organisation du travail pour près de trois quarts des coworkers, le travail collaboratif améliore la qualité du travail pour 6 sur 10 d’entre eux.
Principaux inconvénients identifiés : la confidentialité, qui peut être précieuse, ou perçue comme telle, pour une start-up positionnée sur un nouveau marché, par exemple ; mais aussi le bruit ambiant et la difficulté à se concentrer. Ce dernier problème n’est pas spécifique au coworking : les bureaux internes d’une entreprise peuvent également être organisés en open space.
Bien que conçue plutôt pour valoriser les apports du coworking, cette infographie résume bien l’équation de ce mode d’organisation du travail. Reste à voir, sur la longueur, si elle peut continuer à servir de modèle à une entreprise qui se développe. Un choix stratégique à méditer, dans un environnement business agile et ouvert.
Source : Coworking Paris Centre
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