CDI : des taux de ruptures élevés, surtout chez les jeunes
Cette infographie publiée sur le blog id-carrieres, réalisée à partir d’une étude de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), va à l’encontre des idées reçues sur ce que représente le CDI pour les employeurs et pour les salariés, à savoir qu’il « n’est pas un gage de stabilité ». À oublier donc l’image du titulaire d’un CDI, considéré en cette période de crise de l’emploi, comme à l’abri de la précarité, ayant atteint le but ultime : un revenu assuré et régulier. Côté entreprises, des efforts restent à faire afin ne pas se tromper durant les recrutements ou pour mieux fidéliser les nouveaux collaborateurs…
La première année de CDI est une période critique
Parmi les informations essentielles à retenir de l’infographie, le cap des un an est le plus dur à franchir pour les entreprises. Manifestement, elles ont du mal à maintenir leurs collaborateurs en poste, car pour une part importante des ruptures de CDI, c’est l’employé qui décide de s’en aller. Les licenciements ne concernent que 3,7 % des modalités de rupture :
- Durant les 12 premiers mois, le risque de rupture d’un CDI est de 36,1 %
- Le risque est plus élevé les 3 premiers mois
- Chez les 15-34 ans, 80 % des CDI sont rompus en moins d’un an
- Parmi les modalités de rupture, les démissions représentent 16,1 %
Des taux de ruptures différents selon les secteurs
À noter que le taux de ruptures est plus important dans le secteur tertiaire que dans l’industrie. Par ailleurs, c’est chez les salariés peu qualifiés qu’on retrouve un nombre élevé de ruptures durant la première année :
- 38,4 % des CDI rompus le sont dans le tertiaire
- 23,3 % dans l’industrie
- 19,3 % des CDI sont rompus durant la première année chez les cadres
- 51,9 % des CDI sont rompus durant la première année chez les salariés peu qualifiés
Source et crédits photos : id-carrieres