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Le nouvel espace de travail a de nombreux défis à relever

le 26 décembre 2017
Le nouvel espace de travail a de nombreux défis à relever

L’évolution des modes de travail était un thème RH fort de cette année 2017, et il ne manquera pas d’être de nouveau au cœur des débats en 2018. Avec la digitalisation des pratiques et l’évolution des mentalités, les actifs français ont d’autres attentes quant à leur espace de travail. Entre le 26 juin et le 10 juillet 2017, Sociovision a réalisé une enquête online pour Actineo. En interrogeant 1 200 actifs français travaillant dans un bureau, l’étude cherche à analyser ces nouvelles envies, et à mettre en lumière de nouvelles pistes pour améliorer la qualité de vie au travail dans nos entreprises françaises.

 

Plutôt espace de travail partagé ou individuel ?

Lorsque les interrogés décrivent leur espace de travail idéal, les réponses révèlent que les modes d’organisation classiques restent massivement plébiscités. 57% des actifs préfèrent bénéficier d’un poste de travail attribué, dans un bureau individuel fermé. D’ailleurs, + de 3 actifs sur 5 travaillent dans un environnement de ce type.

Il est intéressant d’analyser les profils de ces travailleurs en bureau :

  • 83% en CDI ;
  • Autant d’actifs de – de 35 ans que de + de 45 ans ;
  • 1 sur 2 travaille dans une entreprise de moins de 50 salariés.

Des résultats très équilibrés qui incarnent la diversité des mentalités.

Ceux qui privilégient l’open space le font sous conditions : il doit être complété par des bulles de confidentialité et des salles de réunion de proximité en accès libre. On retrouve ici la même idée : le partage, oui, mais toujours avec un minimum de confidentialité.

Ce besoin de communauté se ressent lorsqu’on les interroge sur les « incontournables » à retrouver au bureau : une cuisine en libre accès, une salle de repos/détente, un coin café. Des espaces partagés qui sont propices aux discussions et échanges avec les collègues, et qui permettent de délimiter l’espace « socialisation » de leur propre espace de travail. D’ailleurs, 48% des actifs estiment que celui-ci doit contribuer à améliorer le travail d’équipe et la collaboration.

Les actifs ne sont donc pas réfractaires aux espaces communs, au contraire ils les considèrent indispensables à une certaine qualité de vie au travail. Idéalement, ces deux espaces doivent être distincts ; or, avec l’apparition de nouveaux modes de travail, la distinction de ces deux zones se fait de moins en moins claire.

 

La démocratisation du travail nomade

32% des actifs interrogés utilisent les espaces de coworking, fablabs, incubateurs d’innovation. À l’heure de la digitalisation, il est maintenant possible de travailler partout en étant simplement équipé de son ordinateur. Pour preuve, les actifs passent en moyenne 6h15 par jour devant un écran, soit 31h15 par semaine. En comparaison, le temps moyen de travail hebdomadaire passé au bureau est de 33h.

Cette tendance du travailleur nomade est de plus en plus répandue :

  • 1/3 des actifs français travaillant en bureau souhaiteraient pratiquer le télétravail, 25% le pratiquent de façon officielle ;
  • 1 sur 2 travaille hors de son entreprise ;
  • + d’1 sur 4 est un travailleur nomade régulier ;
  • 2 salariés sur 5 sont prêts à adopter le flex office (absence de poste de travail attribué).

Aujourd’hui, il n’est plus nécessaire pour le collaborateur d’être physiquement à son poste : ce dernier est mobile grâce aux nouvelles technologies. Pour rester utile et attractif, l’espace de travail doit donc répondre à d’autres besoins.

 

Les attentes des actifs français

L’espace de travail est un lieu qui doit :

  • pour 33% d’entre eux, encourager/améliorer la créativité ;
  • pour 19%, permettre plus d’interaction entre l’humain et la technologie ;
  • pour 19% également, offrir une rupture avec le quotidien ;
  • pour 15% d’entre eux, conforter les comportements éthiques/écologiques.

Au-delà d’un lieu où travailler physiquement, les actifs imputent donc de nombreuses missions à leur espace de travail. La nomadisation, cumulée aux contraintes géographiques, rendent le travail à distance souvent plus avantageux. Dès lors, il est indispensable pour les actifs de trouver une plus-value lorsqu’ils travaillent en présentiel.

De manière globale, les actifs cherchent à prendre le contrôle de leur rythme et mode de travail. 55% souhaiteraient choisir plus librement l’aménagement de leurs horaires pour davantage de bien-être et d’efficacité. Le choix du travail à distance ou en présentiel se fait donc dans une quête de bien-être au travail, qui est propre à chacun. La question de la dynamisation de l’espace de travail se retrouve dans la liste des éléments contribuant le plus au bien-être :

  • à 38%, l’intérêt pour le travail ;
  • à 32%, la localisation géographique ;
  • à 29%, la conciliation vie privée / vie pro ;
  • à 28%, la qualité de vie au travail.

 

 

Source : My Happy Job

 

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