Transformation des organisations : une réalité et de nouvelles pratiques !

Pour son 50e anniversaire, l’Apec a confié au cabinet ELABE la réalisation d’une enquête auprès des fonctions RH et des cadres du secteur privé, visant à évaluer la perception de la transformation des organisations et son impact sur les cadres au sein des entreprises. Sans surprise, le digital prend une place de plus en plus importante dans l’entreprise, non seulement à travers l’utilisation de nouveaux outils mais aussi avec l’émergence de méthodes de travail collaboratives et de l’apprentissage numérique. Ces changements font apparaître de grands espoirs mais aussi des inquiétudes.

La transformation numérique se vit au quotidien

Pour 76 % des cadres et 82 % des RH interrogés, la transformation numérique au sein de son entreprise est déjà réalisée ou en cours de réalisation. Cadres et RH font le récit commun de la diffusion de nouveaux outils de travail au sein de l’organisation et soulignent leur efficacité. 4 RH sur 5 notamment font le constat d’une multiplication de l’information et affirment que les outils numériques contribuent à l’amélioration de leur efficacité au travail.

C’est en revanche moins vrai lorsqu’il s’agit d’évoquer l’expérience de nouvelles méthodes et pratiques d’organisation, de collaboration et de formation. Bien que majoritaires, moins de 2 cadres sur 3 affirment en avoir fait l’expérience, même si ces nouvelles pratiques se substituent doucement aux organisations traditionnelles.
 
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La mutation est perçue positivement par 95 % des RH

C’est un raz de marée de satisfaction : 87 % des cadres et 95 % des RH estiment que cette transformation a un impact global positif. Ils sont même respectivement 13 % et 21 % à penser que l’impact est très positif. Ils estiment qu’elle leur permet de :

• gagner du temps et de la productivité (52 %)
• améliorer leurs conditions de travail (24 %)
• améliorer l’image de leur entreprise (11 %)
• développer de l’activité et réduire les coûts (6 %)

Résolument optimistes, les cadres font le pari d’une transformation au bénéfice de leur entreprise et de leur quotidien professionnel. Plus de 8 sur 10 affirment que la plupart des effets de la transformation sont ou seront une bonne chose, dont 20 % à 37 % une très bonne chose.

Le plébiscite est manifeste pour la mise en place d’une organisation collaborative. 86 % des cadres et des RH affirment que c’est une bonne chose. Cette opinion est plus largement partagée par ceux qui l’ont vécue. Cependant 13 % des personnes interrogées expriment des difficultés ou des craintes face à ces transformations. Elles avancent une détérioration des conditions de travail, un frein à la productivité ou un changement de modèle contraint. Cette perception est souvent liée à une méconnaissance des outils informatiques.

Face aux peurs et aux inquiétudes des cadres pour améliorer leur employabilité, il est à noter que le dialogue avec les RH au sein de l’entreprise n’est pas le canal d’échange principal : 2 cadres sur 3 ne s’adressent pas, en premier, à leurs interlocuteurs RH lorsqu’ils souhaitent bénéficier de conseils pour leur carrière professionnelle. À l’inverse, les RH pensent être les interlocuteurs privilégiés des cadres, juste devant leur manager direct et les membres de leur réseau professionnel.

Et demain ?

Face à ces transformations professionnelles, les cadres, invités à se projeter dans 10 ans, décrivent néanmoins des parcours individuels linéaires, comparables à ce qu’ils connaissent aujourd’hui. Mais s’ils jugent peu probable pour eux-mêmes de vivre des ruptures de parcours telles que le changement de métier, le chômage ou l’activité hors salariat, ils les imaginent bien volontiers pour les autres collaborateurs de l’entreprise.

Ils partagent d’ailleurs ce pronostic avec les RH : changement de métier au cours d’une carrière, contrat de travail modifié, alternance de périodes de chômage et d’activité, assistance des intelligences artificielles et généralisation du temps partagé sont considérés par plus de 1 cadre sur 2 comme des situations probables dans 10 ans.

Source : Silicon

 
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