La formation en 2017 : ça va dépoter !

Elle bouge, elle bouge la formation. Et c’est peu de le dire. Tables en U, paper-board et Powerpoint ont sérieusement du plomb dans l’aile. Learning apps, formation augmentée, réalité virtuelle, bots et intelligence artificielle sont désormais de la partie. Mais la formation présentielle n’est pas à l’article de la mort, bien au contraire. L’outillage high-tech permet des expérimentations inédites, que ce soit tous ensemble au même moment, ou à distance. C’est ce que montre l’infographie de l’organisme de formation Learning Tribes, diffusée en janvier 2017.
Sommaire
Une formation dans la poche et sur la toile
Il est loin le temps où le smartphone était vu comme suspect par le formateur. Désormais, c’est un précieux allié. Ce qui ne veut pas dire que texter en cachette soit une bonne idée. L’intérêt de ces appareils que l’on a toujours dans la poche ? Accéder à des contenus courts dans le bus ou entre deux cafés, apprendre grâce à des applications qui créent la stimulation par le challenge et prendre en main son parcours comme un grand. Avoir un regard permanent sur sa progression et le prochain cap à franchir, cela peut même devenir addictif.
Pas question pour autant de garder les yeux rivés sur son écran en se coupant des autres. Quand on est tous dans la même pièce, c’est pour bouger ensemble et se challenger. Après cette mise en bouche, les réseaux sociaux sont à portée de main pour poursuivre la conversation. Les points de contact avec l’intervenant et entre les participants se multiplient. Leur usage devient fluide car présent au même titre qu’un message privé, enfin si on le souhaite.
Objectifs : efficacité et mise en pratique immédiate
Consacrer plusieurs jours d’affilée à se former, c’est encore possible, mais cela devient un véritable luxe à l’heure de l’accélération du rythme de travail. Les allers-retours entre le théorique et le pratique se font désormais en permanence. Sans mise en oeuvre immédiate, le savoir et les changements de pratiques s’évaporent. Qui va reprendre ses notes de formation quelques semaines ou même quelques jours après une session ? Pour faire bouger ses façons de faire, il faut switcher. Passer des caps opérationnels est la façon d’évaluer une revitalisation de ses compétences.
A ce jeu, plus un format est court et modulable, plus il est facile de s’en saisir. Mais aussi de le partager autour de soi car on a jugé de sa pertinence. Pour être crédible et percutant, les modules doivent performer tant sur le le fond que sur la forme. Les attentes métiers sont élevées. On veut apprendre de véritables experts, eux-mêmes opérationnels. Et pour se plonger dans cette matière, l’ergonomie de l’offre est stratégique. Se former devient intuitif. En fait, on ne s’en rend même plus compte car cela devient naturel.
A chacun ses préférences pédagogiques
Le digital est loin d’être un vain mot ou une simple déclaration d’intention. Les technologies jouent sur tous les tableaux : faire vivre une expérience inédite grâce à la réalité virtuelle, converser avec des bots pour tester leur intelligence, mouliner de la data pour capter les appétences de chaque collaborateur… La formation ressemble à un Tetris géant, mais chacune des briques est une oeuvre unique. On varie les supports et les formats, les portes d’entrée et les objectifs à atteindre. Et pour ne pas perdre le fil, de puissants outils allient modularité et cohésion de l’ensemble.
Dans ce champ de possibilités qui s’élargit, c’est plus que jamais le professionnel qui construit son chemin de développement, donne des feedback sur ce qu’on lui propose, exprime ses souhaits et participe même à sa mise en oeuvre. Pour être être crédible sur les transformations des métiers par le numérique, la fonction formation se doit d’être exemplaire en s’appliquant le credo d’une gestion de projet agile..
De l’humain, des interactions… du savoir grandir ensemble
Ce n’est plus un intervenant, mais toute une équipe qui s’active en interaction avec les professionnels qui cherchent à booster leur capital compétences. La frontière entre formation et coaching s’amenuise. Les deux continuent à faire sens, mais leur interfaçage devient plus fin. Entre aussi dans la boucle le nouveau profil de learning community manager. Son rôle ? Animer, initier, encourager, ouvrir… L’entrecroisement des communautés enrichit et fait montée en gamme les échanges.
Les dispositifs de formation se tissent telle de la dentelle. Un esprit d’artisan est requis pour être au plus près des attentes de chacun, mais une hauteur de vue fait la différence pour embarquer tout le monde dans la même direction.
Vous avez expérimenté de nouvelles pratiques ? Vous êtes bluffé, ou bien blasé, par tout ce qui brille ? Échangeons.
Source : Learning Tribes
Pour recevoir les derniers articles de Parlons RH par mail ou s’abonner à la newsletter