Entreprise libérée : à la libération, on rase gratis…
Au-delà des difficultés liées à ce que certains appellent la « crise du travail », du sens du travail, de sa ou ses finalités et des dérives que tout le monde constate, la mode de l’entreprise libérée apporte des réponses qui semblent artificielles tant sur le plan de l’éthique que de la performance économique et sociale. À y regarder de plus près, ce mouvement que l’on nous présente comme étant en rupture d’avec l’approche taylorienne et l’organisation scientifique du travail (OST) peut, sous certains aspects, apparaître comme une simple évolution de celle-ci.
L’article publié sur Parlons RH relatif aux impostures de l’entreprise libérée a provoqué quelques centaines de réactions, ouvert la voix (e) à d’autres prises de position, permis a quelques « opprimés » de l’entreprise libérée de s’exprimer et généré de nombreux articles de qualité…
Je retiens de tout cela que la position exprimée, c’est-à-dire une vision critique de la mode de l’entreprise libérée, n’est pas si minoritaire. Je retiens également que ceux qui la partagent n’ont rien de dinosaures accrochés à leur fauteuil, leur égo et leur place de parking, mais sont au contraire très au fait des évolutions de l’entreprise, avec laquelle ils sont en contact permanent, et des attentes de ses collaborateurs. Je n’ai en fait, au cours de ces échanges, rencontré que des personnes dotées d’une profonde conscience sociale, s’interrogeant véritablement sur l’évolution du rapport que nous entretenons avec le travail et l’entreprise et sur la façon d’améliorer celui-ci.
Au téléphone, par mail ou sur les réseaux sociaux, les contacts et échanges suscités par cet article m’ont permis de procéder à quelques observations. La première, et non des moindres, est que la parole se libère enfin sur ce sujet, ce qui nous évitera l’écueil d’un « storytelling » empreint de militantisme béat.
Fort des témoignages de nombreux contributeurs (qui tous m’ont demandé l’anonymat, certains exprimant clairement et directement leur peur de représailles internes), j’ai souhaité pousser un peu plus avant la réflexion.
Le premier article remettait en cause la vision « bisounours » de l’entreprise libérée et pointait les risques de dérives autocratiques et totalitaires de celle-ci, tout en étant particulièrement critique sur l’absence de réflexion RH.
Comme l’illustre le témoignage de ‘Gilles’ repris par Claude Super, les promesses de l’entreprise libérée reposent en général sur trois piliers ou fondamentaux :
- une entreprise respectueuse des valeurs des collaborateurs (pour résumer dans un spectaculaire, mais non moins contestable, raccourcis Ethique),
- une entreprise conciliant performance et respect des collaborateurs,
- une entreprise innovante.
Mais dans les faits et à la lecture des contributions de ceux qui ont vécu de l’intérieur, positivement ou négativement, l’entreprise libérée, celle-ci n’apparaît ni fondamentalement différente des autres, ni plus éthique, ni plus performante, ni plus innovante, ni plus respectueuse. Peut-être simplement plus communicante, au sens «buzz » du terme…
Sommaire
Quand l’éthique est en toc…
Que penser du fait, par exemple, que 50 % des collaborateurs recrutés chez Morning Star quittent l’entreprise au bout de deux ans en raison d’un manque de visibilité sur leur possibilité d’évolution et d’un mode de fonctionnement où tout le monde contrôle tout le monde ?
Si ce premier contre-exemple illustre davantage la promesse non tenue d’une entreprise respectueuse ou l’on se sent bien, je reste sans voix devant la violence des propos tenus sur différents groupes Linkedin, où divers coachs argumentent sur le pourcentage de personnes « résistantes » à la démarche (entre 19 ou 14 % selon les intervenants) qui seront naturellement conduites vers la sortie, poussées à la démission. Comme si, derrière ces chiffres, il n’y avait pas des hommes et des femmes dont la vie sera gravement affectée ! La vision la plus négative du terme ressources (humaines) s’incarne ici parfaitement.
Car même si n’étaient concernés que 10% des collaborateurs d’une entreprise, est-il acceptable que la mise en place d’un modèle d’organisation conduise à une telle maltraitance ? À ce que, pour une fraction non négligeable des collaborateurs, l’entreprise libérée conduise à une augmentation de la pression, des RPS, de l’absentéisme ? Ces éléments sont d’ailleurs parfaitement illustrés dans un récent rapport d’audit mené au sein d’une grande entreprise en cours de libération par un cabinet indépendant à la demande des partenaires sociaux dans le cadre du CHSCT, si l’on reprend une dépêche de l’AEF citant cette expérience. Quel degré de cynisme faut-il atteindre pour appliquer, tout en parlant de « libération » de l’entreprise, des recettes conduisant sciemment au harcèlement et à la souffrance de toute une catégorie de personnes, visant à les exclure et à les pousser à la démission ?
Au regard de ces éléments, on ne voit pas ce qui empêcherait les « opprimés » de la libération de l’entreprise d’enclencher des procédures individuelles, voire collectives, à l’encontre de leurs employeurs pour harcèlement (par ouï-dire il semble qu’une action soit déjà en cours).
Ces deux exemples, largement reproductibles, suffisent à faire voler en éclat les discours présentant l’entreprise libérée comme un parangon d’éthique et de respect.
Une réelle performance sociale ?
La définition du terme performance est d’autant plus complexe à établir qu’il existe différentes formes de performance dans l’entreprise. Je m’en tiendrais ici à deux notions, celle de performance sociale et celle de performance économique.
Régulièrement sont évoqués les résultats de l’enquête Q12 (gallup) sur l’engagement des collaborateurs. L’utilisation des résultats de cette enquête est à mon sens contestable, ne serait-ce qu’en considérant les points suivants :
- Quelle est la définition de l’engagement ? En d’autres termes, de quoi parle-t-on en réalité et comment l’engagement se concrétise-t-il ? Est-ce par une priorisation de l’entreprise sur la vie familiale comme le laisse entendre la définition utilisée par Gallup ?
- L’engagement peut-il se mesurer de la même manière dans toutes les cultures ? Non, bien entendu ! Notre culture étant intimement liée à notre rapport au travail, la notion même d’engagement diffère selon les cultures.
- La population des entreprises répondantes (principalement de grandes entreprises) ne représente que très partiellement le tissu économique français. Généralement, les entreprises se livrant à ce type d’exercice sont confrontées de manière consciente à des problématiques d’implication et d’engagement de leurs collaborateurs.
Si l’on considère qu’une population suit dans sa répartition la Loi Normale (une courbe de Gauss), on pourrait avancer qu’environ 20% des personnes seraient activement désengagées et 20% activement engagées. L’un des arguments fréquemment avancés est qu’il est possible d’améliorer l’engagement des collaborateurs, et donc de réduire ces 20% grâce à l’entreprise libérée. Mais faut-il alors plonger près de 20% d’autres collaborateurs dans une situation tellement complexe, instable ou génératrice de souffrance que nombre d’entre eux préfèreront démissionner ? Ou, marché du travail oblige, resteront en poste, mais la « boule au ventre » (pour reprendre les termes de différents témoignages) ?
Curieux calcul que celui de se priver ou de pousser au désengagement près de 20% de collaborateurs, dont un grand nombre d’experts et de cadres, et de risquer ainsi de dégrader l’implication et la motivation des autres au motif qu’un pourcentage relativement similaire de collaborateurs ne seraient pas engagés et qu’on espère, sans aucune certitude, qu’ils seront plus impliqués (notamment parce que les causes du non-engagement ne relèvent peut être pas de faits ou situations imputables au management ou à l’entreprise).
Performance économique
Quant à l’articulation des logiques de performance économique et d’innovation, je reprendrai deux exemples cités à longueur d’articles :
Mon premier exemple sera très bref. Dans un article de la Voix du Nord, Jean François Zobrist nous dit : « Les commandes ont bondi de 30 %. On s’est développé jusqu’à 600 personnes… ». En observant les comptes de son entreprise sur societe.com, on constate que les effectifs ont aujourd’hui baissé de 200 à 300 collaborateurs par rapport à ce qui était annoncé. N’avons-nous pas là une parfaite illustration de la petite phrase « je fais de la place », entendue à différentes reprises dans le cadre de ses interventions ?
Pour ce qui est d’illustrer la performance de l’entreprise, je reste circonspect, tout comme doivent l’être les salariés de cette entreprise de clôture que l’on nous présentait comme emblématique des entreprises libérées. Actuellement en cours de « libération », ces collaborateurs connaissent aujourd’hui les affres d’un plan social.
Cette petite démonstration est, de ma part, complètement manipulatoire. J’en ai conscience, car le contexte explique certainement ces variations ou difficultés. Laissez-moi vous présenter un autre exemple.
Parmi les socles de la communication d’un biscuitier industriel, j’entends en permanence que cette entreprise s’est construit une nouvelle manière de fonctionner, « libérée ». J’entends aussi que cette entreprise à connu une croissance de son activité de 12% dans un contexte difficile, avec un marché en décroissance de 2%. Cette communication relève de l’amalgame, car elle induit l’idée que ce serait grâce à ce mode de gouvernance libéré que l’entreprise a connu la croissance de son activité : ce mouton est noir, le mouton est un mammifère, donc tous les mammifères sont noirs…
À ce stade de l’explication, il me paraît utile de souligner que ces 12% sont généralement cités par des personnes qui « ont entendu dire que » sans être spécifiquement reliées à l’entreprise en question (qui n’est peut être pas responsable de cet amalgame médiatique) et que ma réflexion ne repose que sur les articles lus un peu partout, mais sans que l’entreprise ait fait jouer son droit de correction (ce qu’elle pourra bien entendu faire directement ici si elle se reconnait).
Peut-être le modèle de gouvernance a-t-il un impact sur la croissance, mais de là à le créditer de l’intégralité de celle-ci, il y a un pas que l’on ne saurait franchir : car cette croissance de l’activité, que signifie-t-elle au juste ? Que davantage de gens mangent des petits biscuits de cette entreprise, rien de plus. On pourrait alors avancer que, cette entreprise étant plus respectueuse de ses collaborateurs, les consommateurs achètent ou commandent plus de biscuit à cette firme « vertueuse »… Sauf qu’il serait étonnant que vous ayez mangé des biscuits sous la marque de cette entreprise puisqu’il s’agit de biscuits de marque distributeur (MDD). La croissance constatée semble donc moins liée à la mise en place de la gouvernance de l’entreprise qu’à une augmentation de la part des MDD dans la consommation des ménages. Cette première évidence posée, on pourrait objecter que c’est parce que cette entreprise gagne des marchés, car elle est plus innovante, agile, etc. Sauf que les appels d’offres pour les produits de type MDD sont très complets et que ce n’est pas précisément dans l’entreprise que se situe l’innovation, mais chez le donneur d’ordre. Gagner un marché MDD c’est, me semble-t-il, proposer un produit de qualité standardisée au prix le plus bas. Enfin, même si l’innovation peut être partagée, qui oserait prétendre qu’il faut être une entreprise libérée pour engager ses collaborateurs dans une logique d’innovation ?
Le second exemple est tout aussi manipulatoire que le premier. À ce jour, le nombre d’entreprises libérées est en fait si faible qu’il est impossible de généraliser que ce soit de positif ou de négatif. Quoi qu’il en soit, laisser entendre à travers ce type de communication que le modèle de l’entreprise libérée permet d’enclencher la croissance relève de la plus parfaite manipulation. Les entreprises ne peuvent se libérer de leur environnement.
Alors, s’il est vrai qu’il convient de repenser l’entreprise et ses modes managériaux, faut-il pour autant se jeter dans des recettes simplificatrices et survendues avec de faux arguments ? J’assume l’expression « faux arguments » , car je persiste à croire qu’il n’est pas nécessaire de sacrifier à la mode de l’entreprise libérée pour respecter les collaborateurs, travailler en confiance et développer un management responsable.
Pour résumer cette première partie, il n’existe pas de lien formel démontré permettant de dire qu’une entreprise libérée est plus éthique, plus morale, plus performante, plus innovante, etc. Et il ne semble pas nécessaire de tomber dans la mode ou la philosophie de l’entreprise libérée pour développer un management responsable, respecter les collaborateurs ou privilégier les technologies écorespectueuses. La question reste donc posée : l’entreprise libérée, c’est quoi ?
Une nouvelle forme d’imposture
Après avoir lu un grand nombre d’articles relatifs à l’entreprise libérée, dont une immense majorité s’apparentant davantage à des publireportages sur le mode bisounours/bonheur au travail façon Arte, il est possible de distinguer quelques grands types d’entreprises libérées :
- La mal-aimée. Il s’agit souvent d’une entreprise ou le « patron » a hérité des responsabilités sans en avoir vraiment envie. Mal préparé, mal à l’aise avec les responsabilités, il préfèrerait se consacrer à autre chose. L’entreprise libérée permettra à ce patron de faire reposer certaines responsabilités du quotidien sur d’autres que lui et de bénéficier de davantage de temps libre. Il pourra même utiliser une partie de celui-ci à pérorer dans les conférences fleurissant un peu partout sur le thème de l’entreprise libérée. Un parfait exemple de leadership et de courage managérial.
- La marâtre. L’entreprise libérée repose, quoiqu’en disent ses défenseurs, sur un modèle économique qui vise à réduire les coûts de fonctionnement de la ligne hiérarchique et des fonctions support, normalement pour alimenter l’innovation et la recherche. Dans les faits, pour nombre d’entreprises il s’agit d’une pratique permettant d’imposer le lean management et de procéder à une opération de « cost-killing » de manière plus ou moins brutale, et en communiquant auprès des salariés avec les codes résolument tendance du bonheur au travail, de la qualité de vie… L’entreprise libérée comme faux nez du « lean » et du « cost-killing » permet de se séparer de près de la moitié de l’effectif de la ligne hiérarchique si l’on en croit Nicolas Arnaud, enseignant à Audencia Nantes. Certes, mais à quel prix et avec quelle vision réductrice du rôle de l’encadrement…
- La militante. On retrouve ici le principe de l’engagement au sens anglo-saxon du terme, qui se veut au-delà de la motivation. Faire de l’engagement et du sur-engagement des collaborateurs un élément de productivité et de performance de l’entreprise, quand bien même cela aurait à terme des effets néfastes sur leur santé avec nombre de RPS, burn-out, sans parler d’un sentiment d’exploitation forcément dommageable. On vous exploite encore plus qu’avant, mais maintenant vous vous dites merci entre vous… La belle affaire !
Il apparaît en fait difficile de rattacher une entreprise spécifiquement à l’un ou l’autre de ces profils. Les motivations à adopter le « mode entreprise libérée » sont souvent diverses et se combinent entre elles. On notera tout de même que le profil « marâtre » prévaut dans les plus grandes structures, que « la militante » est plus répandue dans les start-ups et que la « mal-aimée » correspond plutôt aux entreprises de taille intermédiaire.
L’entreprise libérée ne fait pas mentir cette citation de St Bernard de Claivaux : « l’Enfer est plein de bons souhaits et désirs ».
L’entreprise libérée vient parachever l’OST…
La logique d’engagement est présente dans toutes les expériences, ce quelle que soit la forme de libération engagée. Les écrits les plus construits et étayés sur l’entreprise libérée nous présentent souvent cette démarche de libération comme une rupture avec l’approche taylorienne du travail et sa fameuse OST (Organisation Scientifique du Travail). La critique de cette approche du travail n’est pas nouvelle et on lira avec intérêt le billet/commentaire d’Hubert Landier sur l’ouvrage d’Isaac Getz, qui contient nombre de références incontestables. Et si, pourtant, l’entreprise libérée n’était que l’ultime avatar du taylorisme ?
L’entreprise libérée, STO
Certaines critiques de l’OST conduisent à penser que le fractionnement des tâches et des gestes équivalent à confisquer le travail au travailleur (j’utilise à dessein ce vocabulaire quelque peu daté). Cette confiscation a bel et bien lieu, car il s’agit, en transférant le travail dans l’organisation, de le rendre reproductible par un grand nombre de collaborateurs.
Plus récemment est apparu le concept de « sur-humanisation du management » avec notamment l’ouvrage de Daniele Linhart « La comédie humaine du travail ». L’auteure propose une interprétation historique visant à montrer que le management actuel approfondit et dépasse les limites des principes de l’OST en réintégrant et en subordonnant l’humanité des travailleurs au processus de production. De manière simplifiée, après s’être appropriée le geste, l’organisation s’est appropriée les compétences et les talents grâce au développement de politiques RH et managériales. Même si je ne partage pas nécessairement toutes les idées développées par l’auteure, il est difficile de contester que les efforts réalisés ces dernières années en matière de développement de compétences, de formation ou de gestion des talents n’aient pas eu entre autres objectifs celui de sécuriser le fonctionnement de l’entreprise en rendant reproductibles les savoirs et compétences.
Après s’être approprié vos gestes, après s’être approprié vos compétences, que reste-t-il ? Votre identité, au sens de ce que vous êtes… Et c’est bien là que se situe le développement de pratiques d’engagement plus ou moins éprouvées.
L’entreprise libérée apparaît donc comme un nouvel avatar de l’OST, non plus piloté par la simple logique de l’ingénieur ou de l’organisateur, mais de manière cumulative (car les processus de production ne sont remis en cause qu’avec une logique de lean management) avec celle du psychologue (dans le meilleur des cas), des coachs (le plus fréquemment) et des gourous (au sens sectaire du terme, d’après nombre de témoignages). La porte est ainsi ouverte à toutes les manipulations, que les victimes en soient les collaborateurs ou les dirigeants.
Cette situation est par ailleurs renforcée par le refus des tenants de l’entreprise libérée de considérer l’existence d’un modèle ou d’une méthode. Pis, à les lire « le chemin de la libération est long » et apparaît plus comme un chemin initiatique (sic) qu’autre chose. Voilà qui promet…
Au regard de ces différents points, accoler le terme « libérée » à cette bonne vieille entreprise me paraît aussi judicieux que le mot « démocratique » dans le nom des pays de l’ancien bloc communiste. Avec la dictature de la performance, voici venue la nouvelle version du STO : vous travaillerez pour vous libérer avec en prime le bonheur obligatoire, cadenassé et pensé pour vous. C’est le Sourire pour Tous Obligatoire, et tous les jolis mots visant à nous faire croire qu’il faut en finir avec l’ancien modèle en travaillant vision, confiance, leadership éclairé, entreprise libérée et autres n’ont d’autre effet que de masquer, tout en les prolongeant et en les renforçant, les causes des dérives en ne proposant qu’un traitement de surface.
Pour clore provisoirement ce débat, je reprendrai le commentaire de Martin Richer sur un billet de Vincent Berthelot : « Plutôt que de chercher à libérer des entreprises – laissons cela à Don Quichotte avec les moulins – essayons de rendre plus libres les salariés qui y travaillent. Par exemple en allégeant les contrôles, en donnant sa chance à la confiance, en misant sur l’autonomie et la polyvalence. Pardon, c’est moins joli, c’est moins vendeur, ce sont des idées du siècle dernier… Mais c’est ce qui fonctionne en dehors des livres et des blogs ! »
Si l’entreprise libérée apparaît comme une réponse fallacieuse à des questions vraies, il demeure nécessaire de repenser le rapport au travail, de faire évoluer notre conception de l’entreprise et de son projet. Quelques pistes commencent à émerger grâce aux contributions d’Hubert Landier, Vincent Berthelot, Loïc Le Morlec, Claude Super, Martin Richer et de nombreux autres. Il nous faut maintenant les regrouper, les synthétiser, les évaluer et surtout les partager et leur donner corps avec vous.
Vos commentaires sont les bienvenus, vos idées aussi. Hubert, Loïc, Vincent, Martin et moi- même espérons vous faire un retour dans le mois qui vient.
Crédits photos : Fotolia.com – © GIS
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