infographies RH

L’infobésité, fléau des entreprises modernes ?

L’ère numérique, bien que révolutionnaire, nous confronte à un nouveau fléau : l’infobésité. Cette surcharge informationnelle a des répercussions considérables, non seulement sur notre bien-être psychologique et notre efficacité organisationnelle mais également sur l’environnement. Précisions grâce à l’infographie réalisée par Archimag.

Avec l’avènement d’Internet et la multiplication des canaux de communication, nous sommes inondés d’informations. Cette abondance, loin d’être toujours bénéfique, peut engendrer ce que l’on appelle l’infobésité. Ce phénomène, caractérisé par une surcharge informationnelle, affecte les individus et les organisations de diverses manières.

L’Infobésité en milieu professionnel

Dans le contexte professionnel, la gestion quotidienne des courriels constitue une source majeure d’infobésité. Avec une moyenne de 144 courriels par semaine pour les salariés et jusqu’à 331 pour les dirigeants, la surcharge d’informations devient un défi quotidien. Cette situation est exacerbée par l’utilisation excessive de la fonction « copie », responsable de plus de 30% du volume total des e-mails. 

Cette pratique, bien que souvent bien intentionnée, contribue à la diffusion d’informations non pertinentes et à la saturation des boîtes de réception, conduisant à une perte d’efficacité notable. En effet, les collaborateurs passent jusqu’à une journée entière chaque semaine à filtrer, trier et chercher les informations véritablement nécessaires à l’accomplissement de leurs missions. Cette inefficacité non seulement diminue la productivité mais augmente également le stress et la frustration au travail, mettant en lumière le besoin urgent de solutions pour gérer efficacement l’information.

Hyperconnexion et fatigue informationnelle

Au-delà de l’environnement professionnel, l’infobésité touche également la sphère personnelle, avec une moyenne de 8,3 canaux différents utilisés par les Français pour s’informer. Cette multiplicité des sources d’information contribue à une saturation cognitive, où la distinction entre l’essentiel et l’accessoire devient de plus en plus difficile. 

Depuis 2005, la proportion de Français connectés au web a presque doublé, passant de 52% à 92%, un indicateur de l’augmentation exponentielle de l’exposition à l’information. Parmi cette population connectée, 53% expriment ressentir une fatigue informationnelle, symptôme d’une difficulté croissante à gérer le flot incessant d’informations. Cette fatigue se divise en deux catégories principales : 

  • les « hyperconnectés épuisés » (17%) qui peinent à se déconnecter malgré une sensation d’overdose informationnelle ;
  • les « hyperinformés en contrôle » (11%) qui, malgré une grande consommation d’informations, parviennent à maintenir un certain équilibre.

Un impact environnemental non négligeable

L’infobésité se révèle être un enjeu écologique majeur, chaque collaborateur étant à l’origine de 7,1 kg d’équivalent CO2 par an en raison des données numériques générées. Cette empreinte carbone significative est d’autant plus préoccupante que 62% des fichiers partagés ne sont pas consultés depuis au moins six mois. On assiste à une production et un stockage massifs de données superflues. 

De plus, bien que représentant seulement 1,7% du total des courriels envoyés, les e-mails de plus de 10 Mo sont à eux seuls responsables de 42,8% du volume total de données générées. Il est nécessaire d’adopter des pratiques de communication numérique plus responsables et durables afin de réduire notre impact environnemental lié à l’infobésité.

L’infobésité est un défi multidimensionnel qui requiert une prise de conscience collective et individuelle. Au-delà des stratégies personnelles de gestion de l’information, il est crucial que les organisations repensent leur manière de communiquer et de gérer les données. Réduire l’infobésité n’est pas seulement une question d’efficacité personnelle et organisationnelle, mais aussi un impératif environnemental. En adoptant des pratiques plus durables et en privilégiant la qualité de l’information à la quantité, nous pouvons tous contribuer à prévenir et à guérir l’infobésité.

Source : Archimag

Stéphane a développé son appétence pour la création de contenus au cours de plusieurs expériences variées, en start-up et en agence. Passionné par l’univers des ressources humaines, tout particulièrement par la marque employeur et le recrutement, il officie chez Parlons RH en qualité de Content Manager. À la suite de sa licence Économie-Gestion, il obtient un Master 2 en Communication et Management du sport à l’ESG Management School de Paris.

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