Le dialogue social est trop éloigné des salariés, du fait d’un cadre obsolète et d’un outillage insuffisant. Le digital peut accroître son efficacité et le rapprocher du terrain, pour Max Godet, directeur général et co-fondateur de WeChooz.
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De moins en moins. De nouveaux défis viennent s’ajouter, et les circuits ne changent pas, ou évoluent sans apporter de réponse pertinente. Les ordonnances de 2017, qui devaient simplifier le système, n’ont simplifié que l’élection. On a mélangé tous les sujets en les confiant aux mêmes personnes. On essaie de recréer des sous-pôles spécialisés, mais cela introduit de nouvelles lourdeurs.
L’organisation du dialogue social reste aussi très dépendante des grands syndicats, qui souffrent d’une baisse de l’engagement. Faut-il modifier leur rôle, ou les renforcer ? Il faut en tout cas poser la question. Et valoriser davantage le rôle d’élu du personnel du point de vue de la carrière.
Non. S’il y a carence de candidats, vous n’êtes pas représenté du tout. Par ailleurs, les circuits sont conçus pour un dialogue social au siège de l’entreprise. Mais l’organisation d’aujourd’hui est dispersée : entreprises multisites, travailleurs à distance, filiales… Beaucoup de salariés sont mal représentés parce que trop loin du centre.
En premier lieu, il faut une volonté sincère de l’employeur, des salariés qui s’impliquent, se présentent, votent, et des élus qui prennent leur mission à cœur. Il faut également une certaine adéquation dans les attentes, sans exclure le conflit, pourvu qu’il soit constructif. Il faut enfin se donner les moyens d’instaurer des échanges fluides, faciles et réguliers. Il ne faut pas avoir peur de sortir des cases : les réunions doivent faire avancer les points auxquels elles sont dédiées, et l’informel peut parfois prendre le relais dans l’intervalle.
Nous voulons donner au dialogue social les outils digitaux de l’efficacité, comme cela se fait pour les autres missions RH – paie, recrutement, gestion des absences… Nous proposons une solution centralisée qui facilite les opérations, accélère et automatise tout ce qui prend du temps, ainsi qu’un accompagnement humain et juridique. Nous simplifions les élections au CSE avec une double interface (vote électronique pour les salariés et gestion facilitée du projet pour l’employeur). Puis nous facilitons la vie du CSE, la mise en place et la gestion quotidienne de la BDESE ou les référendums. Nous proposons enfin différents modules de formation pour les élus du personnel ou l’employeur afin d’outiller du mieux possible tous les acteurs du dialogue social.
La tendance que j’appelle de mes vœux, c’est davantage de proximité dans la représentation des salariés, par le biais d’outils digitaux adaptés, mais aussi peut-être par la promotion des délégués de proximité, une possibilité existante mais trop peu utilisée.
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