La transformation digitale ? Bof, répondent 87% des dirigeants de PME et d’ETI. À mille lieues de l’image du patron de start-up obsédé par la technologie, ces chefs d’entreprises, le nez dans le guidon, ont d’autres préoccupations. BPI France a interrogé 1814 d’entre eux pour en savoir plus sur leur rapport à la digitalisation, en lien avec leurs méthodes de management et de conduite de projet. Une enquête approfondie qui a donné lieu à un rapport complet de 57 pages, résumé en une infographie.
Sommaire
Pour 87% des dirigeants interrogés, la transformation digitale n’est pas une priorité stratégique. Près de la moitié (47%) considèrent même que le digital aura peu d’impact sur leur activité d’ici 5 ans – ce qui laisse tout de même une moitié qui pense le contraire, dont une partie n’en fait pas pour autant une priorité… À peu près autant (45%) avouent ne pas avoir de vision de la transformation digitale de leur entreprise. Est-ce lié à leur métier ? Difficile à savoir. Mais quand bien même : le digital affecte sinon tous les métiers, en tout cas toutes les organisations…
Où en sont-ils, concrètement, de la transformation ? Parmi ceux qui déclarent en avoir une vision, 63% n’ont pas véritablement établi de scénario. Et 61% de l’ensemble de l’échantillon n’a pas ou seulement peu entrepris de s’outiller pour collecter des données. La transformation digitale ? On a d’autres chats à fouetter !
La transformation digitale n’est cependant pas une simple affaire de technologie. BPI France en identifie trois grands piliers, et confronte les réponses des entrepreneurs. La transformation digitale doit en effet permettre :
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L’étude identifie trois types de dirigeants de PME et d’ETI dans leur attitude face aux changements induits par la digitalisation.
Si l’on part du principe – qui reste peut-être à prouver, ou au moins à nuancer ! – que le rôle du dirigeant dans la transformation digitale reste déterminant, les résultats de l’enquête BPI France suggèrent qu’il y a du pain sur la planche. Surtout que selon l’étude, seuls 12% forment leurs collaborateurs au digital. On ne peut en tout cas qu’être d’accord avec la conclusion de BPI France : dans tous les cas, le facteur humain fera la différence !
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Il est dommage que l'étude ne porte pas sur la digitalisation des services internes de l'entreprise et particulièrement des services Ressources Humaines.
En effet, les Directeurs des Ressources Humaines (DRH) ont également à coeur de mettre le client "interne " au cœur de la chaîne de valeur et de l'innovation.
Dans une société qui s'accélère et qui se tertiarise, la communication, le partage d'information et l'innovation via les outils RH sont les clefs de l'implication des équipes, de gains de productivité, et certainement la première étape vers la digitalisation telle que présentée par l'enquête BPI.
Je pense que l'évolution interne des entreprises est un préalable. Si nous ne sommes pas encore au "tout digital", je pense néanmoins que les PME et ETI sont en chemin.
Merci Vincent pour cette remarque ! Il me semble que le rapport de BPI évoque en partie la question, lorsqu'il parle d'une organisation "agile, ouverte et collaborative". Mais l'infographie s'attarde peu dessus, alors qu'en effet on peut penser qu'il s'agit d'un préalable, pour reprendre votre terme.