En partenariat avec le magazine Têtu, l’institut Boston Consulting Group (BCG) a lancé la 4e édition de son baromètre sur les perceptions et attentes des personnes LGBT+ suite à une enquête réalisée auprès de 4 000 répondants dans plus de 10 pays. Deux résultats interpellent : 80% des personnes interviewées se disent prêtes à faire leur coming out en entreprise, mais seulement la moitié ose franchir le cap. Explications.
Sommaire
La question se posait déjà en 2016 : la situation s’améliore, mais le constat reste toujours le même… Selon 35% des personnes LGBT+ interrogées, être out au travail serait un frein à leur carrière : 46% mentiraient volontairement, ou par omission, à leur manager sur leur orientation sexuelle lors de conversations informelles ; et 13% des personnes LGBT privilégieraient leur ambition professionnelle en acceptant à contrecœur de travailler pour un projet dans un pays où l’homosexualité est criminalisée.
Si on regarde certains résultats de plus près, les écarts se creusent selon certains profils :
L’étude révèle que tous les pays ne sont pas au même niveau de maturité en termes d’intégration professionnelle des personnes LGBT+ : 90% des LGBT+ anglais et hollandais se sentent à l’aise dans leur milieu professionnel et plus d’une personne LGBT+ sur trois se dit être mal à l’aise dans les entreprises italiennes et espagnoles. En France, Allemagne, Autriche, Suisse, États-Unis, Canada, Mexique et Brésil, plus de trois sur quatre personnes LGBT+ déclarent être à l’aise au travail.
Côté entreprises, le secteur privé (multinationales, PME, start-up) est perçu comme moins attractif : seulement 58% des personnes LGBT+ aimeraient travailler dans une multinationale, soit 11 points de moins que pour les personnes hétérosexuelles. Les start-up sont également à la peine puisqu’elles n’attirent que 19% des répondants LGBT+.
À l’inverse, les entreprises du secteur public et celles à but non lucratif semblent plus attractives pour les talents LGBT+ avec respectivement 6 et 10 points de plus que les répondant.e.s non-LGBT+.
Savez-vous qu’au moment de postuler, les talents LGBT+ vont-être plus regardant sur la culture inclusive de l’entreprise plutôt que sur son prestige ?
Dans un précédent article, on vous donnait 5 bonnes raisons de passer à l’action. Concrètement, voici ce que peuvent faire les professionnels RH :
N’hésitez pas à vous faire accompagner par des associations comme comme l’Autre Cercle, Homoboulot, l’Inter-LGBT, etc. pour travailler sur ces problématiques. N’hésitez pas à vous rapprocher aussi de l’ANDRH, qui peut proposer une aide et des supports comme notamment le guide des bonnes pratiques pour les DRH et les managers sur les sujets de la transidentité.
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