Comme chaque semaine, la Revue du web vous livre l’essentiel (et l’inattendu) de l’actualité RH. On commence avec un constat préoccupant : en ce mois des fiertés, près d’un salarié LGBTQ+ sur deux dit se censurer au travail. Cherchez l’erreur. Du côté de l’emploi des seniors, l’heure est à l’action : un guide ministériel livre des solutions concrètes pour mieux recruter, accompagner et valoriser l’expérience. La Génération Z, quant à elle, assume pleinement de lever le pied quand la santé vacille. Pendant ce temps se joue une adaptation contemporaine de Roméo et Juliette : certains utilisateurs tombent amoureux de ChatGPT, au point d’inquiéter OpenAI. Et pour finir, une histoire insolite (à lire en gardant son sang froid) : un ex-cadre licencié envoie des serpents vivants à ses anciens collègues. Retour à la réalité avec le chiffre de la semaine un rien alarmant : +58% d’arrêts de longue durée en 5 ans. Un signal fort et un défi majeur pour les professionnels des RH. Bonne lecture !
Alors que le mois des fiertés bat son plein (du 1er au 30 juin 2025), une enquête menée par Monster auprès de 1300 salariés américains en mai 2025 montre que 42% des personnes interrogées, en particulier les employés LGBTQ+, se sentent aujourd’hui moins à l’aise qu’avant pour parler de leur identité au travail. En cause : un climat de plus en plus tendu, alimenté par les campagnes anti-« woke », qui poussent beaucoup à pratiquer le covering, cette stratégie qui consiste à masquer certains aspects de sa personnalité pour éviter les jugements. Et du côté des entreprises ? 57% n’ont toujours pas d’espaces de soutien LGBTQ+, pourtant essentiels pour créer des espaces de parole et de soutien. Le paradoxe est là : un quart des salariés souhaite ouvrir le dialogue, quand la moitié préfère que ces sujets restent hors des murs professionnels. Alors, on fait quoi ? L’article de la RTBF propose une piste concrète : former les professionnels des RH et les managers pour développer des réflexes inclusifs et mieux valoriser les identités au travail. Je lis l’article
Est-il nécessaire de rappeler que le monde du travail est toujours l’un des principaux lieux d’inégalités ? Aux seniors, sûrement pas ! Pourtant, face au choc démographique, les entreprises n’ont plus le luxe de négliger les talents expérimentés. C’est justement tout l’enjeu d’un nouveau guide ministériel qui pose les bases d’une stratégie gagnante : intégrer, soutenir et faire évoluer les seniors, avec des méthodes concrètes à la clé. Transmission des savoirs, adaptation des conditions de travail, sensibilisation des managers à l’usure professionnelle… tout est question d’équilibre entre performance et reconnaissance. Côté recrutement aussi, les lignes bougent : place à des process plus inclusifs, à des critères qui valorisent l’expérience plutôt que l’âge, et à des outils RH pour sécuriser les parcours en fin de carrière. De la formation continue à l’aménagement du temps de travail, les leviers sont nombreux pour remettre les seniors au cœur du jeu et les entreprises face à leurs responsabilités. Je lis l’article
« Les jeunes d’aujourd’hui, ils s’arrêtent au moindre rhume ! » Vraiment ? Le dernier baromètre Malakoff Humanis, relayé par Les Echos, présente une réalité bien plus nuancée. Oui, près d’un jeune actif sur deux a été en arrêt maladie en 2024 (49% vs 42% pour le reste de la population), la plupart du temps pour des raisons ordinaires. Or, derrière les symptômes classiques, un autre chiffre interpelle : les troubles psychologiques et l’épuisement professionnel explosent chez les moins de 30 ans (+6 points depuis 2019). Fatigue mentale, ambiance pesante, équilibre vie pro/perso difficile à trouver : les signaux d’alerte sont pris au sérieux par une génération qui refuse de s’abîmer au travail. La bonne nouvelle ? Des solutions existent pour limiter cet absentéisme croissant, à condition qu’on les écoute un peu mieux. Ils demandent moins de surcharge, plus de reconnaissance, un peu de flexibilité et, surtout, un vrai suivi médical. 81 % déclarent même chercher activement à s’améliorer dans leur travail. Je lis l’article
Si l’idée semble tout droit sortie d’un épisode de Black Mirror, elle est bien réelle et commence à inquiéter OpenAI. Dans un article de BFM TV sur son site BFM IA, on découvre que certaines personnes nouent des liens affectifs très forts avec ChatGPT, au point de le considérer comme un partenaire. Une Américaine de 28 ans parle même d’une véritable relation amoureuse, rythmée par des heures de conversation chaque jour. Un phénomène qui peut prêter à sourire, mais qui soulève de nombreuses questions. La première, évidente : pourquoi cet attachement ? Parce que ChatGPT répond, se souvient, reflète votre ton… Pour une personne seule ou bouleversée, cette interaction peut ressembler à une forme d’empathie, voire de compagnie. C’est ce que l’on appelle l’anthropomorphisme : notre tendance à prêter des intentions humaines à ce qui n’en a pas. OpenAI veut donc poser un cadre clair : éviter que l’IA ne donne l’illusion d’avoir une conscience ou des émotions, tout en restant accessible et « humaine » dans ses réponses. Un équilibre subtil à trouver, avant que la fiction ne dépasse la réalité. Je lis l’article
On pensait avoir tout vu dans les relations employeur-employé : ce licenciement a sa place dans le panthéon des chroniques zoologiques. Capital nous rapporte une histoire insolite, celle d’un ancien directeur d’agence du Crédit Agricole en Charente-Maritime qui, deux ans après son départ, a choisi de faire passer un message à cinq de ses anciens supérieurs. Son moyen ? Des serpents. Vivants. Envoyés par La Poste. Dissimulé sous une perruque (mais pas très incognito à bord de sa propre voiture), l’homme aurait acheté les reptiles dans une animalerie locale. Les enveloppes ? Trouées pour laisser passer l’air. Les reptiles ? Accompagnés d’insectes, en guise de snack. À l’audience, il a parlé de “grande rancœur”, pas de colère. Une expertise a conclu à une altération de son discernement. Le verdict ? Six mois de prison avec sursis. Une histoire qui, sans mauvais jeu de mots, laisse un goût… venimeux. Je lis l’article
C’est l’explosion des arrêts de longue durée (plus de deux mois) en 5 ans, selon le 17ᵉ Baromètre de l’Absentéisme et de l’Engagement d’Ayming réalisé en partenariat avec Parlons RH, publié ce jour. Un chiffre qui fait écho à une tendance plus large : en 2025, 1 professionnel RH sur 2 juge son taux d’absentéisme élevé voire très élevé. Et pour cause : cette dégradation est continue depuis 2019 (+41%) et n’épargne aucun secteur et place l’absentéisme comme la 2ᵉ difficulté majeure rencontrée par les professionnels des RH. Derrière ces chiffres, des organisations en tension, des collectifs déséquilibrés et des équipes souvent à bout. Il ne s’agit plus seulement de compter les absents mais de comprendre ce qui les éloigne durablement du travail.
Le post LinkedIn de la semaine est signé Thomas Chardin, dirigeant fondateur de Parlons RH, à l’occasion de la publication du 1er Baromètre national de l’IA appliquée aux RH, réalisé par Parlons RH avec le soutien de sept partenaires. Un baromètre inédit, qui dresse un état des lieux lucide sur l’intégration de l’IA dans la fonction RH. 83 % des professionnels déclarent l’utiliser à titre individuel, mais seuls 37 % l’ont intégrée dans les processus de leur service. Autre chiffre marquant : 8 des 12 usages les plus répandus concernent la création de contenu — signe que l’IA est encore perçue comme une aide à la production plus que comme un outil de transformation stratégique. Opportunité pour 82 % des DRH, source d’inquiétude pour 80 % en matière de confidentialité… le débat est bien lancé. Alors, les professionnels RH sont-ils prêts pour la grande mue ? Loin des fantasmes, ce 1er baromètre pose les vrais chiffres sur les vraies pratiques.
Crédit photo : Shutterstock / Riadi Pracipta66
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