Alors que 50 % des salariés rencontrent des « difficultés psychologiques » au travail, la majorité estime que l’amélioration du bien-être mental au travail renforcerait leur fidélité envers l’entreprise, nous apprend le dernier baromètre réalisé par Harris Interactive pour Alan.
En 2022, la moitié des salariés rencontre des « difficultés psychologiques ». Un phénomène encore plus important chez les jeunes actifs, puisque 60 % des 18-24 ans déclarent se sentir mentalement affaiblis. Tel est le constat du « Baromètre de la santé mentale des salariés » réalisé par Harris Interactive pour l’assurtech Alan. Selon l’infographie qui résume cette étude, 1 salarié sur 2 affirme par ailleurs avoir « perdu la motivation », et 68 % de ceux qui évoluent dans le tertiaire disent éprouver « une grande fatigue » actuellement ; au terme de deux années de crise sanitaire.
Le bien-être mental préoccupe les salariés, tous métiers et âge confondus. 90 % d’entre eux estiment ainsi que les difficultés psychologiques sont de plus en plus répandues au travail. Mais pour autant, seuls 7 % d’entre eux osent parler de leurs difficultés à leurs supérieurs et responsables RH.
Selon l’enquête de Harris Interactive pour Alan, « ce n’est pas tant leur métier que les conditions dans lesquelles ils l’exercent » qui affectent le moral des collaborateurs. 66 % d’entre eux indiquent notamment souffrir d’un manque d’équilibre entre vie professionnelle et personnelle (73 % des cadres en TPE/PME), quand 68 % déplorent le « manque de considération » de leur hiérarchie. En outre, 49 % des salariés du numérique évoquent une perte de sens dans leur métier.
Concrètement, les salariés français « attendent l’entreprise au tournant », nous apprend l’infographie. 85 % d’entre eux considèrent ainsi leur employeur comme « responsable de leur bien-être » mental, et déclarent que l’amélioration de leur santé psychologique renforcerait leur fidélité. Mais un autre chiffre est sans appel : 60 % des collaborateurs estiment que leur entreprise ne met pas en place de solutions pour améliorer leur bien-être mental.
L’enjeu est donc colossal pour les organisations. « Les salariés français ne veulent plus choisir entre leur bien-être mental ou leur carrière. Au-delà de l’aspect sociétal et sanitaire du bien-être mental, il y a d’importants enjeux économiques pour les entreprises sur le volet de la rétention des talents », analysent Harris Interactive et Alan dans leur enquête. En effet, quand 71 % des salariés ayant rencontré des difficultés psychologiques ont déjà eu envie de changer de poste, d’entreprise, de secteur ou de métier ; et 71 % traversent actuellement une phase de « perte d’engagement ».
Comment engager les salariés dans ce contexte ? Selon l’étude, les salariés souhaitent d’abord que leur entreprise s’engage pour « normaliser le partage des émotions », la formation, ainsi que l’outillage des managers. Ils aspirent également dans leur grande majorité (72 %) à la possibilité de se voir proposer des formations et des outils pour « savoir comment réagir » face aux difficultés psychologiques. Ils demandent aussi, à 75 %, la mise en place (en interne) de campagnes de sensibilisation au bien-être mental en entreprise.
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Source : Alan
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