Cette semaine, la Revue du web met le cap sur des tendances qui font grincer des dents… et interrogent sur la façon dont le monde du travail doit s’adapter. L’engagement des collaborateurs continue de chuter, et les entreprises semblent toujours chercher la solution au mauvais endroit. Fini la grande démission, place à la grande prudence : dans un contexte incertain, les salariés privilégient la stabilité à l’aventure. Pendant ce temps, la mixité progresse dans les directions, mais pas toujours là où ça compte : les postes stratégiques restent hors de portée de nombreuses femmes. Côté recrutement, une nouvelle tendance inquiète : le career catfishing, ou l’art de disparaître avant même son premier jour de travail. En parallèle, la BD Shin Zero détourne les codes des super-héros pour livrer une critique acerbe de l’ubérisation et du travail précaire. Pour terminer, un chiffre édifiant sur le télétravail. Les cadres pensent-ils que la même confiance leur est accordée par leur manager en home office et au bureau ? Réponse en fin de Revue du web. Bonne lecture !
Chaque année, les études Gallup tirent la sonnette d’alarme sur le désengagement des salariés. Suffisant pour changer la donne ? Malheureusement, et sans surprise, non : seulement 19% des employés français se déclarent engagés. Face à ce constat, beaucoup d’organisations misent sur la quête de sens, la raison d’être ou le bonheur au travail. Mais est-ce vraiment la solution (spoiler : le baby-foot n’engage personne) ? Cet article d’Harvard Business Review France rappelle une réalité bien plus pragmatique : se sentir utile, progresser et évoluer dans un environnement cohérent sont les véritables moteurs de l’engagement. Alors, comme dirait Coluche, plutôt que de chercher des solutions miracles sous le premier lampadaire venu (oui, comme le type qui cherche ses lunettes alors qu’elles sont sur le bout de son nez !), ne serait-il pas temps de regarder au bon endroit ? Je lis l’article
Selon une récente étude Indeed, relayée dans cet article de BFM Business, seuls 23% des salariés envisagent aujourd’hui de changer d’emploi, contre 40% en 2022. Pourquoi un tel revirement ? Loin du dynamisme post-Covid, le contexte économique et géopolitique pousse désormais à l’attentisme. Peur de perdre ses acquis, crainte d’un échec dans un nouvel environnement, impact sur l’équilibre pro/perso… Les hésitations varient selon l’âge et le genre, mais une constante demeure : la sécurité de l’emploi redevient une priorité. Pourtant, trois quarts des salariés affirment qu’ils franchiraient le pas s’ils en ressentaient le besoin. Alors, fin d’un cycle ou simple pause avant une nouvelle “grande démission” ? Je lis l’article
“On me voit. On me voit plus”, un peu comme l’espionne Cartapus dans Astérix et Obélix Mission Cléopâtre. À l’origine, le catfishing désigne les faux profils créés sur les applis de rencontre pour tromper les autres. Aujourd’hui, cette pratique s’invite dans le recrutement : certains candidats enjolivent leur CV, acceptent un poste puis… ne donnent plus jamais de nouvelles. HelloWorkplace présente ce phénomène, particulièrement répandu chez la Génération Z, qui y voit parfois une revanche face à des processus d’embauche jugés trop longs et impersonnels. Conséquences : équipes désorganisées, coûts de recrutement qui explosent et confiance qui s’effrite. Pour ne plus se faire swiper et matcher avec les talents, il est temps de repenser l’expérience candidat : plus fluide, plus transparente, et surtout plus engageante des deux côtés. Je lis l’article
Trois ans après la loi Rixain – qui va bientôt imposer des quotas de femmes aux postes de direction dans les entreprises de plus de 1 000 salariés –, la féminisation des instances dirigeantes du CAC 40 progresse : 28% de ces postes sont occupés par des femmes. Une avancée ? Oui, mais loin d’être une révolution, comme le révèle Le Parisien. Derrière ces chiffres, une réalité qui dérange : les postes stratégiques restent toujours aux mains des hommes. Placer des femmes à la tête de la communication ou de la RSE, c’est bien. Mais quand passera-t-on réellement la main sur la finance, l’opérationnel, la stratégie ? Autre question : la mixité renforce-t-elle la RSE ou attire-t-elle simplement plus de femmes vers des entreprises déjà engagées ? Une chose est sûre : la diversité ne doit pas être un objectif en soi, mais un levier de transformation durable. La rédaction de Parlons RH croit fermement que l’égalité femmes-hommes ne doit pas être un exercice comptable, mais une réalité à tous les niveaux de l’entreprise. Je lis l’article
Dans la BD Shin Zero, Mathieu Bablet et Guillaume Singelin imaginent un monde où les super-héros japonais, autrefois glorifiés, sont désormais des « uber-héros ». Assignés à des missions du quotidien, ils sont notés par les clients comme n’importe quel livreur de repas. 20Minutes nous plonge dans cette critique acerbe de l’ubérisation et du rapport au travail dans nos sociétés, où les petits boulots sont souvent invisibilisés et méprisés. À travers cette BD à l’esthétique manga, les auteurs posent une question dérangeante : le travail doit-il forcément rimer avec aliénation ? Je lis l’article
91% des cadres estiment que leur manager leur accorde autant de confiance en télétravail qu’en présentiel. Un chiffre révélateur d’un changement profond : en cinq ans, les mentalités ont évolué et le travail à distance s’est durablement installé dans les pratiques managériales. Pourtant, alors que 95% des managers encadrant des télétravailleurs s’y disent favorables, le sujet fait débat depuis quelques mois, notamment chez certains grands patrons américains qui remettent en cause son efficacité. Le télétravail est-il désormais un acquis ou reste-t-il sous pression ?
Un sujet sur toutes les lèvres, des discussions autour de la machine à café aux plus grandes salles de conférence. Cette semaine, la rédaction de Parlons RH s’intéresse à l’intelligence artificielle. Tandis que de nombreux professionnels s’interrogent, Cécile Dejoux est formelle : l’IA va impacter tous les métiers sans exception. Dans une vidéo publiée sur LinkedIn, elle éclaire les managers sur leur rôle face à la machine.
Et pour ne rien manquer de l’actualité RH, découvrez notre prochain événement : #24heuresRH, qui rend hommage à tous les professionnels de la fonction RH avec une thématique sous forme de déclaration « We love RH ».
Crédit photo : Shutterstock / DimaBarlin
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