Alors que la grande démission et la pénurie de talents demeurent une réalité, les RH se penchent sur la question de la rémunération. Le salaire reste un critère clé chez les candidats, qui sont de plus en plus nombreux à rompre le processus d’embauche (un tiers, précisément), s’il ne leur convient pas. De leur côté, certaines entreprises jouent la carte de la transparence des rémunérations, et en font un levier d’attractivité et de rétention ; dans une période où l’inflation affecte les revenus des collaborateurs. Au-delà du salaire, le package de rémunération globale est au coeur de la stratégie RH pour 2023 : l’actionnariat salarié a le vent en poupe dans les grandes entreprises. Toutefois, selon la dernière étude de la société de gestion Equalis Capital, les PME et les ETI sont encore peu nombreuses à se saisir de cet outil, positif pour le bien-être économique des salariés, ainsi que pour leur engagement. Seules 3,7 % des ETI françaises disposent d’un plan d’actionnariat salarié pour l’instant, bien que l’idée « progresse dans l’esprit des dirigeants ».
Le recrutement reste plus globalement l’autre thématique RH incontournable du moment. Les entreprises peinent tellement à trouver des talents que certaines, notamment dans le secteur de la tech, recrutent à l’international en mettant en avant le télétravail, selon une étude de Remote. D’autres organisations se recentrent sur l’expérience collaborateur, afin de garder leurs employés actuels et d’en attirer de nouveaux.
Pour pallier les pénuries de compétences, de plus en plus de recruteurs misent aussi sur l’inclusion et la diversité. Alors que les recruteurs étaient 28 % à observer l’insertion et l’emploi des personnes en situation de handicap comme une priorité l’an passé, ils sont désormais 35 % ; tandis que 64% affirment que les difficultés de recrutement actuelles pourraient les inciter à intégrer des « profils différents ». Plus globalement, les organisations se révèlent encore trop « frileuses » : 40 % de celles interrogées dans le cadre de la dernière étude de Workday indiquent ne pas avoir adopté d’approche stratégique en matière de diversité et d’inclusion.
En revanche, les entreprises sont davantage actives en matière de RSE, qui englobe la diversité et l’inclusion, mais aussi les questions environnementales. Selon un rapport récent de l’AMF, 82 % des sociétés cotées ont mis en place un « comité RSE ». Si son rôle « n’est pas strictement identique d’une société à l’autre », il est « généralement en charge de la revue de la stratégie, de la revue des reportings extra-financiers et des critères de la rémunération des dirigeants ». 73 % des comités RSE abordent également les problématiques climatiques.
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