Après avoir interrogé la façon de candidater des demandeurs d’emploi et des salariés en veille, RegionsJob(1), premier service de recrutement, emploi & carrière en France, explore les pratiques des recruteurs. Si ces derniers privilégient les valeurs sûres en termes d’outils – presque tous digitaux – tout en les diversifiant, leurs critères de sélection finale évoluent ! Quelles sont les grandes tendances du recrutement en 2017, vues par ceux qui l’incarnent au quotidien ?
Sommaire
Réalisée du 13 avril au 19 juin dernier via un questionnaire en ligne, la nouvelle enquête de RegionsJob s’est intéressée aux professionnels RH(2) de 324 entreprises ayant recruté durant les 12 derniers mois. Premier constat : les sites Internet d’offres d’emploi sont plébiscités par 91 % des recruteurs ! Multicritères, les Jobboards permettent aux recruteurs de diffuser leurs offres d’emploi, d’accéder à une CVthèque regroupant un énorme volume de données et d’accroître la visibilité de leur marque employeur (communication RH payante, contenus éditoriaux…). Viennent ensuite, à des taux d’usage compris entre 77 et 70 % :
Notons que l’impact des candidatures spontanées demeure élevé pour 52 % des recruteurs, alors que seuls 31 % des candidats les estiment efficaces (enquête 2017 de RegionsJob consacrée à leurs modes de candidature). Autre point d’attention, les sites carrière des entreprises qui ont vu leur taux d’usage augmenter de 15 % en cinq ans. Il faut dire que 81 % des entreprises en sont dotées et qu’au-delà des offres d’emploi, des photos, voire des témoignages de collaborateurs y figurent de plus en plus souvent, offrant la possibilité aux candidats d’approcher la culture de l’entreprise.
Si, à un stade plus avancé du processus de recrutement, l’entretien par visioconférence se développe (72 % des recruteurs y ayant « parfois » ou « souvent » recours), le CV traditionnel et le profil en ligne restent la pierre angulaire du recrutement. Or, pour retenir l’attention, les candidats disposent d’un temps limité ! En effet, 39 % des recruteurs consacrent de 15 à 30 secondes à la lecture d’un CV et 26 %, de 30 secondes à 1 minute. Si un CV mal organisé s’avère rédhibitoire pour 70 % des recruteurs (suivi par les fautes d’orthographe à 66 %), des expériences détaillées et des résultats chiffrés constituent un vrai plus (84 %). Quant à la durée totale du processus de recrutement, elle dépasse très rarement trois mois et se joue même en moins d’un mois dans 35 % des cas. Plutôt rapide donc, alors que les candidats déplorent souvent sa longueur… Une différence de perception sans doute due à un état émotionnel bien distinct selon que l’on postule ou que l’on recrute.
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C’est sans doute la plus grande surprise de l’enquête : pour les recruteurs, le savoir-être figure en première position des critères jugés « très importants », devant l’expérience (78 %) et loin devant le diplôme (9 %) ! Une tendance qui se confirme quand on les interroge sur les critères sur lesquels ils se montrent flexibles en cas de difficultés de recrutement :
Enfin, lors des entretiens, la personnalité (80 %) est le facteur n°1 permettant aux recruteurs de distinguer deux candidats aux profils très proches, devant la motivation (66 %) et le dynamisme (48 %). Le savoir-être des candidats, leur personnalité, semblent déterminants pour une intégration réussie et presque un gage d’engagement futur dans les missions de l’entreprise.
Certes, la « révolution » annoncée n’a pas (encore ?) eu lieu. Néanmoins, le recours aux réseaux sociaux de la part des recruteurs connaît une hausse constante et notable ces trois dernières années, passant de 56 % en 2014 à 70 % en 2017. Mais, concrètement, comment s’articule-t-il ? Si 75 % des professionnels RH utilisent les réseaux sociaux pour chasser des candidats correspondant aux postes ouverts, ils souhaitent surtout communiquer sur les recrutements de l’entreprise (81 %) ou travailler leur marque employeur (72 %). L’Inbound Recruiting apparaît comme la tendance émergente du moment.
En parallèle, seuls 34 % des candidats utilisent les réseaux sociaux dans leur recherche d’emploi, en recul de 1 % depuis 2012. Néanmoins, si ce recours concerne peu les candidatures directes, il offre une visibilité aux candidats et permet à 83 % d’entre eux de se renseigner sur les entreprises – via les réseaux sociaux et, plus largement, les moteurs de recherche. Une démarche partagée par les recruteurs, 85 % d’entre eux effectuant des recherches en ligne sur leurs potentiels futurs collaborateurs ! Objectif : vérifier les éléments de leur parcours, découvrir leur personnalité et savoir s’ils sont disponibles.
Pourtant perçus comme innovants, les jobdatings ou afterworks ne sont « jamais organisés » par 65 % des recruteurs. 55 % de ceux qui adhérent au concept, les jugent « assez efficaces ». Une réserve que l’on retrouve du côté des candidats puisque seuls 26 % d’entre eux les fréquentent. Alors que la demande d’échanges avec les recruteurs se manifeste de plus en plus tôt lors des processus de recrutement, les candidats semblent dubitatifs quant à l’efficience de telles rencontres – à l’inverse des forums emploi où près d’un sur deux se rend au moins occasionnellement.
En 2017, l’attrait de l’IRL demeure plus faible que celui de l’URL ! Plus sérieusement, le recrutement – activité et processus éminemment complexes -, est régulièrement réajusté par ceux qui le pratiquent. La généralisation des versions mobiles des sites RH d’entreprises, des algorithmes de plus en plus sophistiqués et le rôle croissant de l’IA, devraient faire partie de ses prochaines évolutions.
(1) RegionsJob
(2) Composition de l’échantillon représentatif des professionnels RH interrogés : RRH/DRH – 28 % ; Responsable recrutement – 15 % ; Chargé de recrutement – 20 % ; Chargé de recherche – 1 % ; Assistant RH – 8 % ; Consultant RH – 6 % ; Dirigeant d’entreprise – 7 % ; Autre fonction RH – 6 % ; Autre – 9 %
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Si je lis bien, les nouvelles tendances sont "Réseaux sociaux, marque employeur et Inbound Recruiting"...
Tiens cela me rappelle une belle petite agence spécialisée en RH qui proposait exactement ce genre d'expertises, avec en plus une dynamique sur l'expérience collaborateur...
Voir ici : https://www.parlonsrh.com/expertises/community-management-rh-marque-employeur/ ;
Là : https://www.parlonsrh.com/expertises/marque-employeur-communication-rh/ ;
Re-là : https://www.parlonsrh.com/30-questions-reponses-tout-savoir-inbound-recruiting/
Et oui la candidature spontanée a de belles heures devant elle. Voici une appli d'un nouveau genre qui envoie les CV des candidats dans des entreprises ciblées.
C'est MY-ROCKET.
=> http://www.my-rocket.fr/
Bonjour Franck, merci pour ces infos ☺ Cordialement, La Team PARLONS RH
Merci ! Enfin, on parle de l'importance du savoir-être. Instarlink existe depuis 2015. Elle propose une solution basée sur les technologies d'intelligence artificielle qui permet de révéler les "soft skills" des candidats à partir de leur parcours, sans faire passer des tests, sans remplir de formulaire et sans attendre les entretiens.
Rendez vous sur http://bit.ly/2yr2YTT (EmploiStoreDEV de Pôle Emploi) où vous retrouverez la première API partenaire "Match via Soft Skills" proposée par Instarlink. Elle restitue la liste des « soft skills » attendus pour chaque code métier (ROME).
Bonjour Benjamin, merci pour ces infos complémentaires. Bonne journée ☺