C’est décidé : vous vous lancez sur les réseaux sociaux. Vous allez faire briller votre marque employeur, ou promouvoir votre offre de services RH mais vous hésitez encore à recruter un community manager RH dédié. Est-ce vraiment nécessaire ? Dans cet article, nous vous expliquons pourquoi c’est évidemment le cas, quelles sont les compétences clés du CM et en quoi celles-ci sont essentielles pour la réussite de votre stratégie RH.
Sommaire
De tous temps, le community manager RH a joué un rôle central dans la société.
Non, bien sûr, c’est n’importe quoi. Il y a toujours eu des communautés, il y a toujours eu des animateurs, mais l’animateur de communauté (traduction officielle de « community manager ») est un animal caractéristique du XXIe siècle. Les puristes du domaine lui trouveront des ancêtres légèrement antérieurs dans le monde des jeux vidéo ou des forums usenet. Mais globalement, le métier de community manager – CM pour les intimes – a émergé dans la seconde moitié des années zéro, et plutôt vers 2008-2009 en France. C’est l’un des fameux « nouveaux métiers » de l’ère numérique, ceux qui ont poussé comme des champignons sur la digitalisation.
C’est que pour exister, le CM avait d’abord besoin qu’apparaisse son environnement naturel : le réseau social en ligne. Or, Facebook n’a franchi les murs de l’université qu’en 2006, l’année même de la création de Twitter. LinkedIn ou Viadeo ont à peu près le même âge, Instagram ou Snapchat émergent au début de la décennie suivante. A l’aube des années 2010, les entreprises commencent donc à se préoccuper sérieusement de cet outil, le réseau social, qui leur échappe un peu, à la fois fascinées par son potentiel marketing infini pour (presque) pas un rond, et terrorisées par les risques de rumeurs incontrôlées et de fuite d’information.
C’est alors que s’impose progressivement cette figure hybride qu’est le Community Manager. Au croisement de la communication, du marketing et du web, le CM développe en quelques années une expertise spécifique et très composite. Il suit et maîtrise les us et coutumes des réseaux sociaux, en évolution constante. Il contribue à faire vivre la marque, à la faire interagir avec clients et prescripteurs, à la protéger du bad buzz et des malentendus.
Dernière pierre à l’édifice, le « CM RH » : l’application du CM au domaine des ressources humaines. Progressivement, à partir de 2014 – peut-être un peu avant pour les pionniers – la nécessité de promouvoir et défendre la marque employeur sur les réseaux s’impose d’elle-même. Attirer et retenir les talents faisant partie des enjeux vitaux de l’entreprise, la réputation numérique de celle-ci devient une priorité. Le CM RH est né.
Comme son collègue dédié à la marque et à la relation clients, le community manager RH est un profil « créa » doté de compétences digitales, graphiques, rédactionnelles. Il maîtrise la langue, sans être un rédacteur stricto sensu : il écrit vite, efficacement, avec clarté, sachant aller à l’essentiel et… sans fautes ! Il est capable de retailler une image pour produire des visuels pour les différents réseaux – l’objectif étant d’attirer l’attention, d’être vu et reconnu pour ce que l’on souhaite projeter comme image de l’entreprise.
Immergé dans les réseaux sociaux, il gère le timing des publications, en cohérence avec une stratégie qu’il est à même de concevoir et de faire évoluer en partenariat avec les responsables RH ou marketing. Il est à lui seul un centre de traitement d’informations de provenances variées :
Gérer une communauté en ligne est donc une activité très chronophage. C’est une tâche à plein temps, qui comprend :
Certains community managers peuvent avoir d’autres cordes à leur arc : ils peuvent animer une communauté en plusieurs langues, créer des visuels ou faire du montage vidéo grâce à des outils qui leur simplifie la démarche, créer des partenariats avec d’autres marques, rédiger des articles, etc. Attention, il faut voir ces compétences comme un « plus » : n’attendez pas de trouver un mouton à 5 pattes, ça n’existe pas. Par ailleurs, plus vous allez lui confier de tâches annexes, moins il aura de temps à consacrer au community management RH. Ne soyez pas trop gourmand dans vos attentes.
Risqué, donc, de confier la mission en surplus à un collaborateur d’un autre département – communication, marketing, web, informatique ou RH, par exemple. Pourquoi ? Pour au moins deux raisons, vous l’aurez compris :
On notera déjà que pour une entreprise spécialisée dans les ressources humaines, le CM RH pourrait paraître se confondre avec le CM tout court. Mais ce n’est pas le cas : un grand éditeur de SIRH, une société de travail temporaire ou un organisme de formation ont :
Le CM RH a un rôle multiple. Tel un imitateur, il est capable de prendre la parole au nom de l’entreprise en faisant varier le ton de sa « voix », en l’adaptant aux contextes et aux interlocuteurs. Son action vise :
Toutes ces missions requièrent une grande variété de compétences. Le CM est curieux, toujours en quête de nouveaux contenus, outils, influenceurs, tendances… Il est psychologue et diplomate, capable de réagir avec empathie et intelligence aux réactions les plus variées de ses interlocuteurs. Il sait analyser rapidement les situations et proposer des solutions. Il a également une très forte culture de la mesure des résultats : il sait définir des indicateurs et les suivre avec rigueur, en suggérant de nouvelles mesures pour inverser les tendances négatives. C’est une personnalité ouverte, qui s’intéresse aux métiers de ses collègues et de l’entreprise, pour produire des messages véritablement cohérents avec les valeurs et la stratégie de celle-ci. Versatile et virtuose des outils en renouvellement permanent de l’univers « social web », le CM est un profil dynamique et réactif, mais capable de recul et de réflexion.
Selon une enquête de 2017, le poste est occupé à 64% par les femmes, avec un âge médian de 28 ans – et 70% de moins de 30 ans. Les community managers sont diplômés – 86% ont au moins bac+3, et même 53% bac+5. Et ils travaillent très majoritairement en entreprise : on ne compte que 16% de freelance, et le cliché du CM stagiaire ne concerne que 17% des professionnels, qui travaillent à 54% en CDI. Plus d’hésitation donc : si vous tenez à votre marque employeur ou si vous voulez développez votre business RH, partez en chasse de votre futur CM, ou d’un prestataire spécialisé !
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