L’hybridation de la formation est en marche, mais tout le monde n’a pas les codes. La solution passe par davantage d’accompagnement, pour Willem Rodier, co-fondateur de Flowbow.
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La crise sanitaire a bousculé le vieux monde de la formation dans un sens à mon avis très positif. Avant, seules les entreprises les plus avancées pensaient à l’hybridation. Après le Covid, celles qui n’avaient jamais essayé ont franchi le pas. Nous avons encore un retard considérable, mais la digitalisation continue à se diffuser, par pression de la concurrence, par la demande des apprenants, par les incitations de l’État.
En réalité, cette offre n’est pas si importante. Mais l’accès au marché est souvent difficile. La moitié des PME et des ETI que nous prospectons n’ont jamais été approchées par des organismes de formation à distance. Les entreprises qui sont éloignées de la digitalisation font face à un mur de choix techniques qu’elles ne comprennent pas. La difficulté n’est donc pas tant dans l’abondance d’offres que dans le manque d’accompagnement des clients potentiels.
Il y a deux grands types de contenu : sur étagère et sur mesure. Les premiers portent sur des compétences applicables en tout contexte : se servir d’Excel, gérer une crise, manager une équipe… L’obstacle, ici, sera la capacité de l’entreprise à bien choisir parmi une offre diverse, en fonction de son budget, de ses objectifs, de son équipement. Les contenus sur mesure, en revanche, sont spécifiques à l’entreprise, ou au moins au secteur : former à mes process internes, au fonctionnement de ma machine-outil, aux caractéristiques de mon produit… L’obstacle est alors différent : il faut soit être en mesure de produire le contenu soi-même, soit trouver le bon partenaire pour le réaliser.
Nous aidons les entreprises à créer leurs propres formations digitales sur mesure, en nous fondant sur l’expertise scientifique de nos chefs de projet : psychologues cognitivistes, linguistes et ingénieurs pédagogiques. Notre offre comprend 3 métiers : le conseil, l’accompagnement des entreprises pour les rendre autonomes dans leur production de contenus pédagogiques, la création de modules digitaux simples ou complexes à partir de formations existantes. Et toujours sur mesure.
Il y a bien sûr l’IA, qui va continuer à se développer en apportant toujours plus de valeur ajoutée à la formation. Il y a aussi une forte demande autour de l’utilisation de mécanismes du jeu en formation, pour mieux motiver les apprenants. Mais la tendance majeure est l’autonomisation des entreprises pour la création de contenus digitaux. Il sera de plus en plus avantageux d’internaliser les compétences nécessaires à produire des formations « hybrides » avec du digital : l’externalisation coûte cher et les sujets de formation changent vite.
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Crédit photo : Flowbow
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