Akoya Start You Up 2018 dévoile les start-up qui révolutionnent la fonction RH

Après avoir passé au crible les start-up RH, Akoya Consulting a finalement retenu quatre pépites 2.0 du recrutement, de la formation ou encore de la QVT. Ce soir-là, chacune d’elles a eu sept minutes, et pas une de plus – c’est le concept – pour « pitcher » devant un parterre de responsables RH.

 

Chance propose aux entreprises des talents en or

Clémence Coghlan a ouvert le bal. Co-fondatrice et DG France de Chance, une entreprise de l’économie sociale et solidaire offrant ses services de chasse de tête, elle a souligné que d’un côté les candidats tentaient de se vendre par le biais d’un CV qui « au final ne dit pas beaucoup de choses de ce qu’est la personne », et que de l’autre, les entreprises réalisaient des fiches de postes « pratiques », mais se révélant pour le moins « génériques [voire] conceptuelles » et ne reflétant rien ou trop peu de la réalité du terrain. La mission de Chance est double puisqu’elle consiste à « révéler les talents invisibles des chercheurs d’emploi à eux-mêmes et au marché du travail » ainsi qu’à « détecter les bons profils pour les postes à pourvoir, non managériaux exclusivement ».

Au cours de la soirée, Clémence Coghlan a accordé quelques minutes à Parlons RH pour en dire davantage sur cette start-up qui a récemment officialisé un partenariat avec Google. Révéler les talents, oui, mais comment ? « Avec du coaching et de l’intelligence artificielle », nous répond l’entrepreneuse. « La data seule ne va pas révolutionner la problématique du recrutement, dit-elle. Le coaching va permettre de révéler les motivations profondes et les talents, notamment des profils les moins qualifiés qui n’ont pas idée de ce qu’ils ont en eux. » A l’avenir, Chance souhaite « travailler sur des techniques encore plus fines et innovantes pour aller chercher l’or des gens et proposer ces talents à toutes les entreprises quel que soit leur secteur d’activité ». Aujourd’hui, ce sont principalement les secteurs de la distribution et de l’hôtellerie-restauration qui font appel à ses services.

 

Entr’Up disrupte les réunions d’équipe

Autre start-up, autre genre avec Entr’Up présentée ce soir-là par son co-fondateur Vincent Mendes. Celui-ci attaque sa prise de parole en indiquant que la réunionite peut coûter cher aux entreprises et pas qu’un peu : le coût moyen du temps qu’un collaborateur passe en réunion s’élève de 7 000 à 15 000 euros par an. Et de poursuivre : « Lorsqu’on interroge les collaborateurs, ils estiment que 42 % de leurs réunions sont inefficaces et pourraient être supprimées de leurs agendas. C’est sur ce constat que s’est bâti Entr’Up. » La start-up a donc créé un Smart Assistant, Aster, qui aide les managers à organiser leurs réunions pour gagner en efficacité et à en réduire le nombre.

« [L’outil] cherche les informations dont vous avez besoin pour votre réunion ou encore génère des comptes rendus automatisés. Toutes les tâches chronophages sont prises en charge par la solution, ce qui permet de faire moins de réunions. Celles-ci durent moins longtemps et sont plus efficaces. » A ce jour, Entr’Up accompagne « une quinzaine de groupes de tous les secteurs » et ambitionne de grossir le volume des collaborateurs supportés par Aster, passant ainsi de quelques milliers de personnes à des dizaines de milliers par organisation.

 

Supermood s’attaque au désengagement

Avec ses trois ans d’ancienneté, Supermood fait probablement partie des start-up RH les plus visibles de l’écosystème RH. Et si la structure ne comprend pour l’heure aucun business developper, le CEO et co-fondateur de la start-up, Kevin Bourgeois, remplit ce rôle à merveille. Sur la scène d’Akoya Start You Up, il rappelle un chiffre : 70 %. « C’est celui du désengagement », dit-il, avant de souligner qu’il n’a pas bougé en trois ans. Et d’assommer son audience en expliquant que cela a un coût : 13 500 euros par employé. « Qui est engagé ? Comment cet engagement évolue ? Quels sont les signaux faibles ? » Supermood s’affiche comme la solution permettant de comprendre les trajectoires dans les entreprises et de créer une dynamique favorable à leur réussite.

Supermood mesure bien plus que l’engagement des équipes. Et pour cause, « notre but est de créer des conversations intelligentes entre salariés, managers et responsables RH pour résoudre une multitude de sujets. C’est pour cela que nous mettons dans la boucle un psychologue du travail qui crée les questions, une stratégie pour savoir comment s’adresser aux salariés », nous explique Kevin Bourgeois.

 

Uptale passe les entreprises en mode immersive learning

Vient l’heure pour la quatrième start-up de passer elle aussi sur le grill. Aurélie Truchet revient alors en sept minutes sur Uptale, une jeune pousse spécialisée en immersive learning, qu’elle a co-fondée avec des anciens de la formation et de Microsoft. Les entreprises peuvent à partir de cette solution « créer des expériences de réalité virtuelle à but pédagogique ». Au lieu de « modéliser des environnements 3D, [elles vont] filmer des situations en photos ou vidéos 360° et les enrichir d’une couche interactive pour les transformer en parcours pédagogiques immersifs ».

Est-ce difficile à mettre en place ? « Notre spécificité, c’est d’avoir créé un outil qui permet à des gens qui n’ont aucune connaissance technique de la réalité virtuelle de créer par eux-mêmes ce type de module immersif, à partir de photos et de vidéos 360° », nous affirme-t-elle. Et c’est ce qui plaît à leurs clients. Ces derniers réalisent qu’il est aussi simple de créer un module d’immersive learning qu’un module de e-learning classique. « Mais c’est perçu comme plus innovant, proche de la vie réelle ainsi que plus performant et plus engageant. »

Qui de Chance, Entr’Up, Supermood ou Uptale décrochera le Prix HR Tech Akoya 2019 ? Car ces pépites de la French Tech seront évaluées sur pièce et non pas sur leur pitch de la soirée. Dans un an, un jury se réunira pour déterminer quelle start-up a le plus changé la donne.

 

Praditus, Riminder, Skilero et Kiplin se disputent le Prix HR Tech Akoya 2018

Le Prix HR Tech Akoya 2018 a bel et bien été remis à l’issue de la soirée. En effet, Praditus qui était en compétition avec Riminder, Skilero et Kiplin l’an dernier devient le nouveau lauréat et succède ainsi à Wittyfit ! Si Yohan Ruso, CEO et fondateur, s’est vu remettre le trophée sur la scène d’Akoya Start You Up, son associé Andrès Davila était dans la salle et n’a pas manqué de réagir suite à cette consécration. « Nous sommes investis à 1 000 % sur ce projet, nous croyons vraiment à notre discours, c’est-à-dire que nous voulons faire de Praditus une société qui sera toujours digitale et humaine et qui facilite le développement du potentiel humain dans les organisations qui sont toutes en train de se transformer », a-t-il expliqué.

Praditus a su convaincre les membres du jury, mais également le marché. Au cours de l’année, la start-up a doublé son nombre de clients ! Pour Andrès Davila, les entreprises ont conscience qu’elles ont besoin de l’humain pour mettre en place les nouvelles technologies. Mettre l’accent sur ce capital humain s’avère « un besoin exprimé par la majorité de [leurs] clients », insiste le docteur en Sciences de gestion. Et d’ajouter : « En tant que start-up, nous apportons une flexibilité, une agilité qui est demandée dans beaucoup d’organisations. Les groupes du CAC40 cherchent tous à être plus agiles. Nous essayons d’apporter de l’innovation dans les processus RH tout en prenant en compte ce qui est le plus important aujourd’hui dans les entreprises : le potentiel humain ainsi que le challenge d’agilité et de performances. »

 

 

Vous êtes une start-up ayant pour sujet principal le capital humain et vous souhaitez présenter votre solution lors de la prochaine édition d’Akoya Start You Up ? Vous avez au moins un client, moins de cinq ans d’existence, levé moins de 3 millions d’euros et vous ciblez le marché français, rapprochez-vous dès à présent d’Akoya Consulting !

 

Journaliste, Aurélya multiplie les expériences au sein de startups et pure players, avant de s’orienter vers le brand content en freelance. Après avoir traité de nombreux sujets dans les domaines du recrutement et de la formation pour le compte d’un jobboard, elle rejoint Parlons RH en tant que rédactrice RH. Diplômée d’une Licence d’Histoire à la Sorbonne, elle est aussi titulaire d’un Certificat de qualification aux métiers du journalisme (ESJ Paris).

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