infographies RH

Absentéisme au travail : les salariés absents se sentent stressés et pas assez reconnus

L’absentéisme baisse dans les entreprises françaises et se rapproche du niveau d’avant-crise, selon une étude de l’Ifop et de Diot-Siaci. Toutefois, la durée moyenne des arrêts est à la hausse. Comme nous le montre l’infographie qui résume cette enquête, les causes de l’absentéisme sont principalement le stress au travail, le manque de reconnaissance et l’augmentation de la charge de travail, qui est notamment due au télétravail.

L’année 2021 a marqué une baisse inédite de l’absentéisme pour les entreprises françaises, d’après une étude réalisée par l’Ifop et Diot-Siaci auprès de 3 130 salariés. D’après le cabinet de conseil et de courtage en assurance pour les entreprises, le taux d’absentéisme global pour l’année écoulée est de 4,94 % et se rapproche du niveau observé avant la crise du Covid-19. Ainsi, plus d’un tiers des salariés ont été en arrêt au moins un jour durant l’année.

Toutefois, l’absentéisme a augmenté « chez les plus jeunes » (+ 11,6 % pour les moins de 35 ans entre 2019 et 2021). Diot-Siaci observe par ailleurs que l’absentéisme des cadres a diminué de plus de 10 %, et que celui des non cadres a augmenté de 7 %. Mais le cabinet constate aussi que la durée moyenne des arrêts est « à la hausse » pour l’ensemble des populations,  et que ce phénomène est « particulièrement marqué » chez les cadres.

Stress et manque de reconnaissance parmi les causes de l’absentéisme

Selon l’infographie qui résume cette enquête, 44 % des arrêts de travail étaient liés au Covid-19 en 2021. « Cependant, les troubles musculo squelettiques (15 %) les risques psychosociaux (14 %) et les accidents de travail (12 %), qui constituent des enjeux majeurs de santé au travail, restent très présents dans les motifs cités par les salariés absents ».

En outre, 60 % des salariés considèrent que leur métier est susceptible d’avoir des « conséquences négatives sur leur santé mentale », et 50 % expriment « des conséquences » sur leur santé physique. À noter que seuls 2 % des salariés déclarent avoir été arrêtés pour convenance personnelle.

L’infographie dresse le profil des salariés absents « au moins un jour ». Ceux-ci se sentent bien intégrés au sein de leur entreprise (84 %), et 79 % ont une « bonne opinion » de leur employeur. En revanche, si 69 % se sont sentis soutenus par leurs collègues au moment du retour au bureau, 66 % déplorent un manque d’accompagnement de la part de la DRH lors de cette même période.

Les salariés absents se disent également « stressés » dans leur travail (57 %), et estiment que leur travail n’est pas « reconnu à sa juste valeur » (49 %). À noter que 34 % considèrent que leur charge de travail augmente.

Enfin, selon l’étude de l’Ifop et de Diot-Siaci, si 79 % des télétravailleurs sont satisfaits de l’organisation du télétravail, ils sont aussi 50 % à exprimer un sentiment d’isolement. Par ailleurs, 29 % considèrent que le travail à distance augmente leur charge de travail.

« Ces chiffres nous obligent à nous recentrer sur les éléments fondamentaux de santé au travail. L’organisation du travail, les modes de management, la charge de travail et la reconnaissance sont clairement identifiés comme les leviers dont nous disposons pour agir. Les considérations vagues ou abstraites liées au ‘bien-être’ doivent laisser place à une analyse pragmatique et systémique de l’organisation du travail », conclut Sabeiha Bouchakour, Directrice QVT-Prévention-Absentéisme chez Diot-Siaci.

Source : Ifop x Diot-Siaci

Avant de rejoindre Parlons RH en tant que Chef de projet média, Fabien était journaliste et community manager pour Courrier Cadres. Il a également écrit, en tant que freelance, pour plusieurs sites et magazines économiques et high-tech. Au fil de ses expériences, Fabien a développé une solide expertise éditoriale en matière de management et de RH. Il est diplômé de l’École de journalisme de Toulouse, titulaire d’une Licence d’Histoire et d’un Master 1 de chargé de communication obtenu à l’EFAP.

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