Travail hybride et mobilité durable : Une nouvelle ère pour les déplacements domicile-travail

Les responsables RH et les entreprises sont au cœur d’une évolution significative : repenser le travail hybride sous le prisme de la mobilité durable. Le télétravail transforme les déplacements domicile-travail et diminue les émissions de carbone. Cette infographie de M2050 by Lyko revient sur ces impacts manifestes… conditionnés par les actions des collaborateurs, et des politiques RSE des entreprises. L’organisation hybride limite-t-elle réellement l’impact des entreprises sur l’environnement ?

Travail hybride : la nouvelle norme des entreprises

En 2025, le travail hybride sera la norme dans les entreprises. C’est du moins ce qu’annonce 50% des DRH dans cette enquête du Boston Consulting Group (BCG) et de l’Association Nationale des Directeurs des Ressources Humaines (ANDRH). En effet, depuis la pandémie de Covid-19, le nombre d’accords de télétravail a augmenté de 16%. Les salariés français travaillent hors de l’entreprise 3 à 4 jours par semaine, augmentant la flexibilité des entreprises, mais modifiant profondément leurs habitudes de mobilité.

Le travail hybride réduit significativement l’empreinte carbone des entreprises. En moyenne, elles peuvent réduire leurs émissions de carbone de 11% à 29% les jours de télétravail, contre seulement de 2% les jours de présence au bureau. Cette baisse s’accompagne d’une diminution du temps de transport pour les collaborateurs. Chaque jour télétravaillé représente 62 minutes de trajet économisées.

Gare aux “effets rebonds” du télétravail sur les déplacements

Malgré les avantages environnementaux indéniables du travail hybride, ceux-ci sont contrebalancés par une plus grande mobilité des employés. Bien qu’un salarié en télétravail se déplace moins loin qu’un salarié en présentiel, son nombre de trajets augmente. Par ailleurs, la pollution liée aux déplacements autres qu’entre son domicile et son lieu de travail sont majoritairement imputables aux employés en “full remote” (79% de leurs émissions), et aux télétravailleurs hybrides (33% à 50% de leurs émissions). Conclusion : les plus gros pollueurs ne seraient pas ceux que l’on croit.

Les nouvelles habitudes de travail n’ont pas non plus d’effets sur leur tendance à l’autosolisme (l’opposé du covoiturage). 8 conducteurs français sur 10 continuent de rouler seuls lorsqu’ils se rendent au travail. D’après cette étude scientifique, un collaborateur allant sur site en transports en commun peut avoir une empreinte carbone inférieure à celle d’un travailleur hybride qui utilise sa voiture seul.

Travail hybride et mobilité durable : quelles options pour les entreprises ?

Cette infographie offre aux professionnels RH des pistes pour adapter et améliorer leurs stratégies de travail hybride, en alignement avec leurs objectifs de durabilité. Il est essentiel d’intégrer des mesures incitatives pour encourager des modes de déplacements plus durables. Par exemple, en 2022, 2 employeurs du privé français sur 5 ont déployé le Forfait Mobilités Durables (FMD), afin de promouvoir l’utilisation du vélo et du covoiturage. De même, 80% des employeurs ont accordé des aides financières pour l’achat d’un vélo ou d’un Vélo à Assistance Électrique (VAE).

Le travail hybride est porteur d’un potentiel transformationnel pour les déplacements domicile-travail. Cependant, pour atteindre une mobilité réellement durable, il est essentiel d’adopter une approche holistique. Niveau RSE, cela implique d’inciter des pratiques de mobilité alternatives, de revoir les politiques de télétravail, et de sensibiliser les employés aux impacts environnementaux de leurs choix de moyens de transport.

Source : M2050 by Lyko