Ha ! La sieste… et si on dormait au travail ?

C’est une idée de salarié, me direz-vous ? Non, c’est une société britannique, eve Sleep, qui lance le débat en France à travers une campagne de sensibilisation au nom apaisant, berçant… voire ronflant : « #FrenchSieste ». Si, à la lecture de ces quelques lignes, vous n’avez pas encore piqué un roupillon, je vous invite à lire l’étude sur laquelle s’appuie cette initiative : les actifs et la sieste au travail. Pas de quoi réveiller les morts, mais instructif pour qui aimerait améliorer la RSE de son entreprise.

 

Pas de sommeil au travail ou pas de travail sans sommeil ?

C’est le dilemme auquel sont confrontés les salariés et leurs managers car pour la majorité d’entre eux, apprend-on,  la nuit n’est pas réparatrice. Seulement 14 % des actifs estiment très bien dormir. C’est maigre sur l’ensemble d’une entreprise.
Si vous vous pensiez un peu seul au bureau à cligner des yeux au cours de la journée, sachez que beaucoup de vos collègues sont dans le même cas. Selon l’étude, 80 % des Français ressentent de la fatigue au travail et le besoin de dormir.  A l’inverse, ils sont très peu nombreux, 2 % en réalité,  à déclarer ne jamais subir de coup de fatigue durant les heures de travail.
Cette somnolence n’est pas sans conséquence pour l’entreprise. 72 % des sondés estiment qu’elle a un impact négatif sur leur travail :

  • elle limite leur résistance au stress ;
  • elle réduit leur efficacité : moins de productivité, d’implication et de rigueur ;
  • elle agit de manière négative sur leurs relations  avec leurs collègues et supérieurs.

Cet impact est corroboré par des recherches réalisées en 2011 par l’université d’Harvard qui concluent à une baisse de la productivité engendrant 63 milliards de dollars de pertes chaque année outre-Atlantique.
 

 

Une seule solution, un petit roupillon !

Beaucoup d’études démontrent depuis quelques années déjà les bienfaits de la sieste sur la vigilance et les performances des actifs. Dans de nombreux pays, c’est d’ailleurs la règle en entreprise. En Chine, elle est même inscrite dans la Constitution : « tout travailleur a droit à la sieste ».
En France, les salariés la réclament. C’est ce que tend à démontrer le sondage : 49 % des personnes interrogées estiment que la sieste pourrait leur redonner de l’énergie quand 57 % affirment qu’elle leur permettrait d’être plus productifs. Ils sont d’ailleurs extrêmement favorables à ce qu’elle devienne une pratique courante en entreprise : 3 fois plus que ceux qui y sont opposés.

 

26 % des salariés pratiquent la sieste… en secret.

Réveil ! En France les responsables ne sont pas prêts à sauter le pas. Ils ne sont en effet que 12 % à approuver cette pratique sur le lieu de travail, alors que l’avis des actifs dépend surtout de l’opinion de leur responsable sur la question :

  • 64 % des actifs dont le responsable y est favorable sont également pour cette pratique;
  • 42 % seulement le sont, lorsque le responsable n’y est pas favorable.

Pas étonnant que sur les 26 % d’actifs qui font la sieste en entreprise, 80 % le fassent de manière cachée…

 

Source : blog.evematelas.fr

 

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Voir les commentaires

  • Bravo !!!
    Vos articles sont ludiques, actuels et synthétiques.
    Merci & continuez, c'est un vrai plaisir de vous lire :)

  • Cher auteur, je tenais à vous exprimer toute ma gratitude pour cet article fascinant. Votre plume habile et vos arguments convaincants ont éclairé un sujet souvent négligé. Votre approche est non seulement informative mais également très agréable à lire.

    Ce qui m'a particulièrement séduit dans votre rédaction, c'est la manière dont vous avez abordé ce phénomène sous des angles différents, en le reliant à la fois à la culture, à la physiologie et à la productivité. L'intégration de diverses perspectives, ainsi que la présentation de données concrètes et d'exemples réels, contribue à offrir une compréhension complète et multidimensionnelle de ce sujet.

    Cependant, je me pose une question à laquelle je n'ai pas trouvé de réponse dans l'article : Comment les entreprises peuvent-elles concrètement intégrer cette pratique dans leur culture organisationnelle sans perturber leur flux de travail quotidien ? J'espère que vous pourrez éclairer ma lanterne sur ce point précis. Merci encore pour cet enrichissement intellectuel !

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