Cette semaine, on s’arrête sur 5 sujets qui nous interpellent et nous bousculent : un patron de la finance qui fustige le télétravail, une Génération Z qui représente désormais l’écrasante majorité des candidats à l’embauche, et une question qui dérange : geler ses ovocytes pour réussir sa carrière, choix libre ou contrainte déguisée ? L’IA, elle, pourrait bien signer la fin de la lettre de motivation, un exercice déjà bien formaté avant l’ère des algorithmes. Pendant ce temps, l’absentéisme explose et la santé mentale des jeunes salariés se dégrade, un signal d’alarme pour le monde du travail. Enfin, la mémoire s’impose comme un atout clé pour les managers : et si anticiper, structurer et prendre du recul dépendait plus de notre cerveau que des outils technologiques ? Bonne lecture !
Rédiger une lettre de motivation est un exercice auquel nous nous sommes tous frottés au moins une fois. Objectif ? Dire au recruteur ce qu’il a envie d’entendre. Miroir miroir… mais qu’en est-il à l’ère de l’intelligence artificielle ? Les Échos se penchent sur la question et montrent comment l’IA a changé la donne. Fini les heures passées à écrire péniblement quelques phrases censées taper dans l’oeil des recruteurs. En quelques secondes, l’algorithme produit une lettre fluide, adaptée et sans faute. De quoi niveler les inégalités, notamment pour ceux qui ne maîtrisent pas parfaitement l’écrit. Mais alors, si l’IA fait aussi bien, voire mieux, que les candidats eux-mêmes, la lettre de motivation a-t-elle encore un sens ? Je lis l’article
Depuis 2019, le taux d’absentéisme en entreprise ne cesse de grimper (+41%). Capital met en lumière cette tendance inquiétante, en présentant les résultats de l’édition 2025 du datascope d’AXA. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces chiffres donnent le tournis : un taux d’absentéisme de 4,5%, comme en 2022 avec le variant Omicron, et plus de 4 arrêts longue durée en 2024 pour 100 salariés (+32% vs. 2023). En cause, notamment, la montée en puissance des troubles psychosociaux. Pire encore, les arrêts maladie liés à la santé mentale concernent des salariés de plus en plus jeunes : en cinq ans, l’âge moyen des arrêts de longue durée est passé de 43,3 à 40,9 ans. La rédaction de Parlons RH a retenu cet article parce qu’en 2025, il est urgent de voir la réalité en face : la santé mentale des salariés se détériore, et il est urgent d’agir. Je lis l’article
Et si la meilleure arme du manager était sa mémoire ? Présente dans notre cerveau sous plusieurs formes, elle façonne nos compétences professionnelles et nos soft skills : la mémoire à court terme, pour créer du lien social. La mémoire à long terme, pour développer l’empathie et la résilience. La mémoire procédurale, pour favoriser l’adaptation. Interro surprise : connaissez-vous la mémoire prospective ? Nous non plus ! Véritable « mémoire du futur », elle permet d’anticiper, de structurer et de garder le cap sur les objectifs à long terme. Intéressant pour un manager, qui doit jongler entre gestion quotidienne et vision stratégique. Souvent affectée par le stress et la charge mentale, la mémoire prospective doit être préservée. Cadre & Dirigeant Magazine vous propose quelques bonnes astuces. Je lis l’article
Welcome to the Jungle explore cette tendance qui “séduit” de plus en plus de femmes cherchant à concilier ambitions professionnelles et projet de maternité. Aux États-Unis, un tiers des entreprises de plus de 500 salariés vont même jusqu’à financer la congélation des ovocytes pour attirer et fidéliser leurs talents féminins. Une avancée ? Peut-être. Mais derrière cette possibilité médicale, la question dérange : est-ce vraiment un choix libre ou une adaptation forcée à un monde du travail qui peine encore à intégrer la parentalité ? Une décision radicale qui ne fera pas disparaître les discriminations – parmi lesquelles les opportunités qui s’envolent, la stigmatisation insidieuse ou encore le fossé salarial qui se creuse… – qui persisteront bien au-delà de l’arrivée du premier enfant. Je lis l’article
Les semaines se suivent et se ressemblent pour le télétravail, toujours dans le viseur des dirigeants. Les Échos reviennent sur la dernière charge très virulente de Jamie Dimon contre une pratique qu’il juge inefficace. Son reproche ? Une baisse de réactivité, particulièrement le vendredi, où les réponses des collaborateurs se font attendre. Il cible également les “zoomeurs”, collaborateurs à distance qu’il ne voit jamais. Selon lui, ils ne sont pas attentifs pendant les réunions et profitent de ces moments pour lire leurs mails ou se moquer, par message, de leurs collègues. Une spécificité liée au télétravail ? Pas sûr. Derrière cette critique, un débat persistant : le télétravail nuit-il vraiment à la productivité, ou remet-il simplement en question une culture managériale fondée, à tort, sur la présence physique ? Je lis l’article
C’est la part des candidats à l’embauche qui avaient moins de 25 ans en janvier 2025, selon la dernière étude iCIMS. Nous assistons à une arrivée massive de la Génération Z sur le marché du travail, avec ses propres attentes et ses nouveaux codes. Pour l’accueillir dans les meilleures conditions et la fidéliser, les entreprises doivent repenser leurs pratiques : revaloriser les soft skills, en reconnaissant que l’adaptabilité et la créativité comptent autant que l’expérience ; transformer l’onboarding en un véritable tremplin avec des parcours immersifs et du mentorat ; encourager la mobilité interne pour éviter l’effet de stagnation ; miser sur la transparence, car un engagement clair dès le recrutement renforce la motivation et la fidélisation des jeunes talents.
Cette semaine, la rédaction de Parlons RH s’intéresse à un débat qui divise : le « retour au bureau » marque-t-il la fin du télétravail ? Dans un post éclairant, Laurent Taskin rappelle que la réalité est bien plus nuancée. Plutôt qu’un retour en arrière, nous assistons à une réorganisation progressive de la présence collective, visant à tirer le meilleur du travail hybride. Valorisation de la communauté de travail, interactions spontanées, innovation, réaménagement des espaces… autant d’éléments qui redéfinissent l’équilibre entre distanciel et présentiel. Une évolution, plus qu’une régression, à condition qu’elle soit concertée et adaptée.
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Crédit photo : Shutterstock / Photoroyalty
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