Entre inflation et pénurie de carburant suite aux blocages des sites pétroliers par les salariés de TotalEnergies, la question de l’augmentation des salaires s’invite dans les préoccupations RH de la semaine. Face à cette situation, le gouvernement reste à l’écart et préfère parler de “pouvoir d’achat” plutôt que de “salaires”, en multipliant les systèmes de primes et d’aides (prime Macron, rachat des RTT, etc.). Pour Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT qui apporte son soutien aux grévistes, les primes ne suffisent plus : il demande la hausse du smic à 2000 euros. En parallèle, et alors que révéler son salaire reste tabou dans l’Hexagone, une vague de soutien naît sur les réseaux sociaux depuis quelques jours : dans un élan de solidarité envers les grévistes, des milliers de salariés, tous secteurs d’activité confondus, n’hésitent pas à communiquer leurs salaires sous le hashtag #Balancetonsalaire.
Le recrutement, toujours sous tension, reste cette semaine encore un enjeu de taille pour la fonction RH. Afin de répondre à la pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs, le ministère du Travail a élaboré un “plan de réduction des tensions de recrutement”. Avec l’aide de Pôle Emploi, des viviers de recrutement vont être expérimentés autour de 23 métiers : infirmier, aide-soignant, conducteur routier, serveur, cuisinier, etc. L’objectif du ministère ? Renforcer son offre de service et d’accompagnement au PME “en matière de gestion des ressources humaines”. Par ailleurs, les attentes des collaborateurs, notamment celles de la Gen Z, ont beaucoup évolué depuis la crise sanitaire. Les entreprises doivent s’adapter pour attirer de nouveaux talents : flexibilité et expérience collaborateur sont de mise.
Enfin, le plan de sobriété présenté par le gouvernement afin de faire face à la crise énergétique pourrait impacter les conditions de travail en entreprise. Réglage du chauffage à 19° maximum, restriction de l’eau chaude et diminution de la ventilation si possible : ce plan recommande 15 mesures visant à réduire la consommation d’énergie des entreprises. De quoi favoriser le télétravail cet hiver ? Une question qui vaut la peine d’être soulevée quand on sait que plus d’un salarié sur deux souffre du bruit au travail.
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