Pros du recrutement : comment perçoivent-ils leur métier ?

Quel est le quotidien des professionnels du recrutement ? FoxRH le résume dans une infographie après avoir mené l’enquête auprès de 623 recruteurs. Le cabinet y livre, entre autres, leurs perceptions sur le métier et les candidats. Alors, oui, indéniablement, ils apprécient leurs missions et ont pleinement conscience de leur rôle stratégique au sein des organisations. Cependant, ils ressentent aussi un manque de reconnaissance de la part de leurs dirigeants et près de la moitié des interrogés ne se voient plus dans le milieu du recrutement dans cinq ans.

 

Les principales missions du recruteur

C’est plutôt rassurant, les recruteurs s’entendent sur le fait que leurs missions principales résident dans l’entretien (28 %) et le sourcing (23 %) des candidats, mais surtout dans le brief de poste (37 %) réalisé avec les clients de leur cabinet ou les managers opérationnels de leur entreprise. Ce qu’il faut retenir, ce sont les conséquences de ces échanges. En effet, les recruteurs estiment que leur travail jouit d’une reconnaissance bien plus forte de la part des clients et des managers de proximité (64 %) que de leur propre direction (49 %). Que les dirigeants soient plus éloignés de la réalité des salariés n’est pas une nouveauté. En revanche, les RH font indéniablement partie des fonctions stratégiques de l’entreprise. Il apparaît donc que les directions ne mesurent pas suffisamment l’engagement de leurs effectifs RH. Un sentiment qui s’amplifie au regard du taux de satisfaction, ou plutôt d’insatisfaction, lié à la rémunération (60 % des recruteurs la jugent insuffisante).
 

 

Mal-aimés ou incompris du recrutement ?

Avec d’un côté des dirigeants peu conscients de l’investissement que nécessite un bon recrutement, et de l’autre des salariés qui, comme le soulignait une étude Fed Human en 2016, perçoivent mal l’attractivité de la fonction, les professionnels du recrutement ne manquent pas d’arguments pour voir tout en noir. Pourtant, ils aiment leur métier et ils le disent : 74 % d’entre eux en sont plutôt satisfaits. Ce qui les motive ? C’est avant tout l’humain, le goût pour le challenge perpétuel mais aussi la dimension stratégique de leur poste. 93 % des interrogés ont conscience de travailler au sein d’un pôle essentiel pour le développement des organisations. Ce qui explique d’autant plus leurs frustrations au niveau de la reconnaissance et des salaires…

 

Des recruteurs passionnés mais surchargés

Ils reconnaissent aussi que 95 % des candidats sont moyennement, voire bien préparés pour l’entretien d’embauche. (A ce stade de l’enquête, il aurait été intéressant de connaître les critères qui ont retenu l’attention des recruteurs pour expliquer leur choix.) A l’issue du rendez-vous, seuls 23 % des recruteurs considèrent le contrôle de références comme indispensable. S’ils y ont finalement si peu recourt, c’est probablement à cause de son caractère « énergivore », analyse FoxRH. Un détail à mettre en relief avec le fait que près de la moitié des sondés estime avoir une importante charge de travail. De nombreuses tâches, à l’instar des reportings et du sourcing, se révèlent chronophages, mais il leur paraît difficile d’y échapper. Face à l’ampleur des missions et aux objectifs fixés, 63 % des recruteurs avouent être stressés.

Enfin, malgré un attachement profond pour le métier, 48 % des interrogés ne se voient plus évoluer dans le milieu du recrutement dans cinq ans. Un chiffre qui passe à 75 % pour les 18-36 ans. Malheureusement, l’enquête ne fait pas mention de leurs choix de carrière future. Souhaitent-ils s’orienter vers le droit social, la gestion des talents ou la formation ?

Source : FoxRH

 

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Journaliste, Aurélya multiplie les expériences au sein de startups et pure players, avant de s’orienter vers le brand content en freelance. Après avoir traité de nombreux sujets dans les domaines du recrutement et de la formation pour le compte d’un jobboard, elle rejoint Parlons RH en tant que rédactrice RH. Diplômée d’une Licence d’Histoire à la Sorbonne, elle est aussi titulaire d’un Certificat de qualification aux métiers du journalisme (ESJ Paris).

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