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Leadership féminin : les femmes restent minoritaires dans les postes à responsabilités

En 2022, les femmes restent largement minoritaires dans les postes à responsabilités en entreprise. Selon l’infographie qui résume la dernière étude de TopFormation, les entreprises peuvent toutefois contribuer au développement d’un « leadership plus paritaire », en agissant pour créer une culture de travail différente et changer les mentalités.

Seulement 42 % des cadres sont des femmes, qui occupent en outre à peine 1 poste à responsabilité sur 5, et ne représentent que 32,9 % des fonctions dirigeantes. « Dans les entreprises du CAC 40, le constat est encore plus inquiétant. En 2020, sur ces 40 entreprises les mieux cotées en bourse, on dénombrait seulement 2 directrices générales, et aucune présidente ni PDG », constate TopFormation, dans une infographie qui dresse le bilan de l’égalité entre les sexes au sommet des organisations.

Dans l’infographie qui résume cette méta-étude (qui reprend des chiffres de l’INSEE, Heidrick & Struggles, Ellisphere, MoovOne, PwC et Randstad), les femmes gagnent en outre 16,5 % de moins que les hommes. « Pourtant, lorsqu’il est question de gestion d’entreprise, elles performent mieux. Ainsi, elles réalisent des bénéfices plus importants et connaissent moins d’échecs », observe TopFormation.

Des « freins psychologiques » au leadership féminin

Pourquoi si peu de femmes au sommet des entreprises ? L’infographie liste 3 obstacles qui freinent leurs carrières et les « empêchent de progresser au rythme de leurs collègues » masculins :

  • Les femmes occupent moins fréquemment des postes « susceptibles d’accélérer l’accès à une promotion en mettant en lumière leurs performances », comme ceux dédiés à la gestion de clients grands comptes ou au développement d’un nouveau produit. « Il est plus courant que les femmes assument – ou soient dirigées vers – des rôles de soutien, comme la gestion de projet », précise TopFormation ;
  • La fréquence du temps partiel, les femmes travaillant 4 fois plus souvent à temps partiel que les hommes ;
  • Les freins psychologiques et l’autocensure, à cause desquels les femmes attendent d’avoir 80 % des compétences demandées avant de se porter candidates à un poste, là où les hommes se contentent de 50 %.

Investir dans le développement des compétences et « déconstruire » les préjugés

Afin de développer un « leadership plus paritaire », les entreprises « peuvent se saisir du sujet et se mettre en action », note l’infographie. Celle-ci retient 4 mesures, en provenance des DRH, qui seraient à même « d’apporter des améliorations substantielles pour réduire l’écart entre les sexes » :

  • Créer une culture de travail flexible et bienveillante ;
  • Assurer l’égalité des salaires à compétences égales ;
  • Investir dans le développement des compétences ;
  • Sensibiliser et déconstruire les préjugés inconscients.

« Ces engagements essentiels nécessitent une prise de conscience des entreprises sur le rôle qu’elles ont à jouer. 27 % d’entre elles considèrent le leadership féminin comme un sujet d’actualité », explique TopFormation. A noter que la loi Rixain, adoptée en décembre 2021, prévoit la mise en place de quotas au sein des instances dirigeantes des grandes entreprises : d’ici à 2027, elles doivent compter au moins 30 % de femmes, puis 40 % en 2030.

« Si les organisations à l’échelle mondiale embauchaient et promouvaient des femmes cadres au même rythme que les hommes, elles ajouteraient 1 million de femmes supplémentaires à des postes de direction. L’écart entre les sexes serait comblé en une génération au lieu de décennies », peut-on lire dans l’étude.

TopFormation incite aussi les femmes à agir à leur niveau, en mettant elles-mêmes leurs compétences en avant. « Si vous êtes intéressées par le management, il est important d’évaluer vos compétences et de vous demander comment vous pouvez montrer tout votre potentiel en tant que manager », écrit l’organisme. Enfin, « une formation professionnelle est idéale pour révéler ou cultiver son potentiel de leadership », conclut l’étude.

Source : TopFormation.fr

Avant de rejoindre Parlons RH en tant que Chef de projet média, Fabien était journaliste et community manager pour Courrier Cadres. Il a également écrit, en tant que freelance, pour plusieurs sites et magazines économiques et high-tech. Au fil de ses expériences, Fabien a développé une solide expertise éditoriale en matière de management et de RH. Il est diplômé de l’École de journalisme de Toulouse, titulaire d’une Licence d’Histoire et d’un Master 1 de chargé de communication obtenu à l’EFAP.

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