infographies RH

Le télétravail, stop ou encore ?

Depuis la crise sanitaire, le télétravail s’est ancré dans les habitudes de nombreuses entreprises, redéfinissant les attentes des salariés et les pratiques managériales. Mais où en sommes-nous aujourd’hui ? Alors que certaines entreprises plébiscitent ce modèle hybride, d’autres y voient encore des limites. Quels sont les bénéfices réels observés ? Quels freins subsistent malgré son adoption massive ? Et surtout, le télétravail est-il destiné à évoluer ou à se stabiliser ? Réponses avec l’infographie réalisée par Observatoire de l’imprévoyance.

Aujourd’hui, 55% des entreprises déclarent avoir mis en place une organisation hybride, avec une moyenne de deux jours télétravaillés par semaine. Cependant, tout le monde n’adhère pas à cette évolution. Une entreprise sur dix se déclare ouvertement défavorable au télétravail. Parmi les 45% qui n’ont pas adopté ce modèle, la principale raison avancée est une incompatibilité perçue entre les métiers et le travail à distance. Ce constat souligne que, malgré son succès, le télétravail ne peut s’imposer uniformément.

Les bénéfices du télétravail et les points d’attention

Les effets du télétravail sur les arrêts de travail semblent globalement positifs. 55% des professionnels RH et 42% des managers estiment que cette organisation a contribué à une baisse des arrêts. Toutefois, les résultats montrent que le nombre de jours télétravaillés ne semble pas influencer directement les effets constatés, laissant penser que d’autres facteurs entrent en jeu.

Le télétravail démontre d’autres effets majoritairement positifs. 70% des RH et des managers dont les entreprises le pratiquent soulignent qu’il favorise un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Ce modèle contribue également à renforcer la fidélisation, l’engagement des salariés et même l’image de l’entreprise, devenant ainsi un levier stratégique.

Cependant, des défis subsistent. Pour 29% des RH et 20% des managers, la capacité de déconnexion reste un enjeu important. Par ailleurs, le lien social entre les collaborateurs apparaît comme un point de vigilance pour environ un tiers des répondants. Ces préoccupations nécessitent des ajustements organisationnels et des actions de sensibilisation pour garantir que le télétravail reste bénéfique à tous.

Télétravail : entre continuité et nouvelles ambitions

Le débat sur le télétravail est loin d’être tranché. La majorité des RH optent pour la stabilité : ils préfèrent conserver le nombre actuel de jours de télétravail, soit deux jours par semaine en moyenne. Ce choix reflète une volonté de maintenir un équilibre qui semble satisfaire à la fois les salariés et les organisations.

Cependant, un tiers des managers envisagent d’aller plus loin. Ils se disent favorables à une augmentation du nombre de jours télétravaillés dans leur entreprise. Une telle démarche pourrait répondre à des attentes croissantes en matière de flexibilité et d’attractivité, mais nécessite une réflexion approfondie pour garantir des bénéfices durables pour toutes les parties prenantes.

Le télétravail s’impose comme un pilier des transformations organisationnelles actuelles. S’il séduit par ses bénéfices en termes d’équilibre vie professionnelle/vie personnelle et de fidélisation des talents, il soulève aussi des défis, notamment autour du lien social et de la capacité à se déconnecter. La majorité des entreprises semble aujourd’hui en quête de stabilité, tout en restant ouvertes à des ajustements pour répondre aux attentes des salariés et aux exigences des métiers. Cette évolution, bien que complexe, ouvre la voie à une organisation du travail plus flexible, plus humaine et, peut-être, mieux adaptée à un monde en constante transformation.

Source : Observatoire de l’imprévoyance

Stéphane a développé son appétence pour la création de contenus au cours de plusieurs expériences variées, en start-up et en agence. Passionné par l’univers des ressources humaines, tout particulièrement par la marque employeur et le recrutement, il officie chez Parlons RH en qualité de Content Manager. À la suite de sa licence Économie-Gestion, il obtient un Master 2 en Communication et Management du sport à l’ESG Management School de Paris.

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