Le bilan 2020 du compte personnel de formation

Le compte personnel de formation institué en 2015 a été transformé en 2019 en application de la réforme sur la formation professionnelle. Auparavant, il s’agissait d’un quota d’heures, depuis c’est une somme d’argent équivalent à 15 euros pour une heure de formation, dans la limite de 500 euros chaque année (800 euros pour les salariés peu ou pas qualifiés). Pour rappel, chaque salarié choisit librement la formation qui lui convient en téléchargeant une application dédiée à cet effet. L’infographie du Centre Inffo met en exergue les principaux chiffres sur le CPF à la suite d’un premier bilan publié fin novembre 2020 par la Caisse des dépôts, qui gère ce dispositif de financement de formation professionnelle.

 

Les données clés du Compte personnel de formation

À l’issue de la première de mise en place du CPF monétisé et accessible sur une application dédiée, la Caisse des Dépôts a relevé :

  • 5,76 millions d’utilisateurs authentifiés
  • 1,47 million de téléchargements
  • +2,59 millions de profils activés
  • 560 100 dossiers acceptés
  • 68 000 paiements par carte bancaire
  • 1 210 euros dépensés en moyenne pour une formation.

 

Les types de formations choisies dans le cadre d’un CPF

Au total, il y a 34 millions de compteurs CPF alimentés, dont 63 % sont des employés, des ouvriers ou des techniciens. Actuellement, 7 000 inscriptions par jour sont réalisées sur l’application contre 3 000 au début de la période du bilan. La mise en place de l’application a d’ailleurs provoqué un changement des thématiques choisies.

Avant la mise en place de l’application CPF, les salariés choisissaient :

  • les langues (40 %)
  • le transport, manutention et magasinage (14 %)
  • l’informatique (11 %)
  • le développement des capacités d’orientation, d’insertion et de réinsertion (10 %)
  • la sécurité (4 %).

Depuis que l’application existe, ils préfèrent :

  • le transport, la manutention et le magasinage (30 %)
  • le développement des capacités d’orientation, d’insertion et de réinsertion (19 %)
  • les langues (18 %)
  • l’informatique (7 %)
  • la sécurité (5 %).

 

Les abondements orientent la demande vers des formations certifiantes

Lorsque les salariés utilisent leur compte personnel de formation, leur choix de formation varie selon que cette dernière bénéficie d’un abondement ou pas. Lorsqu’il n’y a pas d’abondement, ils optent pour :

  • les formations certifiantes (64 131 unités)
  • le permis B (14 408 unités)
  • la création ou reprise d’entreprise (7 787 unités)
  • le bilan de compétences (1 662 unités)
  • la validation des acquis d’expérience (836 unités).

Quand il y a un abondement, les salariés choisissent :

  • les formations certifiantes (7 556 unités)
  • le permis B (830 unités)
  • la création ou reprise d’entreprise (243 unités)
  • le bilan de compétences (96 unités)
  • la validation des acquis d’expérience (21 unités).

 

Au total, près d’un milliard d’euros ont été engagés au titre du CPF. Crise sanitaire oblige, les droits acquis au titre du DIF, qui devaient être transférés au plus tard le 31 décembre 2020 sur le compte personnel de formation, pourront l’être jusqu’au 30 juin 2021. En parallèle, certaines fraudes ont été constatées : des organismes de formations, via des centrales d’appel, auraient forcé la main de 6 000 détenteurs de comptes. Des investigations sont en cours pour vérifier la réalité des faits. La situation permet de rappeler que la validation des formations s’effectue librement via l’application, où chaque salarié peut connaître sa situation personnelle : le budget dont il dispose et la date limite.

 

Source : Centre Inffo

Depuis 2000, Baptiste Julien produit des contenus informatifs à forte valeur ajoutée. D’abord en économie et finance, aujourd’hui ses expertises portent sur les enjeux RH. Il aime manier les mots et les concepts tant à l’écrit qu’à l’oral, derrière un micro ou la caméra. Articles, livres blancs, podcasts… Il est à l’aise dans toutes ces formes d’expressions pour choisir le bon message au meilleur moment auprès de la bonne cible.

Les derniers articles

Tout va mal parce que tout va bien

Lorsque personne ne dit que ça ne va pas, c’est rarement que tout va bien,…

16 juin 2025

[DOSSIER] Santé mentale – Ça va la tête ? La question qu’on ne pose jamais… à tort

À l’occasion de la semaine de la QVCT, la rédaction de Parlons RH a souhaité…

16 juin 2025

Revue du web #546 : covering, amour artificiel et courrier venimeux

On commence avec un constat préoccupant : en ce mois des fiertés, près d’un salarié…

13 juin 2025

La fin du flou : pourquoi la transparence salariale va rebattre les cartes RH

Derrière la contrainte réglementaire, se profile une opportunité majeure : transformer la fonction RH en…

13 juin 2025

Monter en compétences grâce à l’IA : le moment de vérité pour les RH

Les besoins de montée en compétences sont criants, l’IA générative est prête, l’accompagnement disponible, l’impact…

12 juin 2025

[Baromètre] L’IA : le début d’une grande aventure humaine

Nous proposons cette première édition du baromètre national de l'IA vue par les professionnels des…

12 juin 2025