Index de l’égalité professionnelle 2021 : une bonne progression malgré la crise

L’égalité femmes-hommes a été désignée grande cause nationale du quinquennat d’Emmanuel Macron. Parmi les mesures prises, l’obligation pour les entreprises d’au moins 50 salariés de calculer et de publier leur index de l’égalité professionnelle (IEP) entre les femmes et les hommes en mars de chaque année. L’index a été conçu comme un outil pour mettre fin aux inégalités professionnelles et supprimer les écarts de rémunération. Dans son infographie dédiée, le Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion a publié le 8 mars dernier les résultats de l’index 2021.

De plus en plus d’entreprises respectent l’obligation de publier leur index d’égalité femmes-hommes

  • 😊 70% des entreprises sont au rendez-vous cette année, c’est 11% de plus que l’année précédente. Avec un taux de 84% pour les entreprises de plus de 1 000 salariés, l’index semble être entré dans les mœurs. Tant mieux !

Avec une progression de 29 points en 3 ans, ces dernières ont peut-être, au-delà du risque financier, plus à perdre en termes d’image et d’impact sur leur marque employeur. L’enjeu de réputation est primordial dans la guerre des talents. Les entreprises où l’égalité de traitement femmes-hommes est respectée font la différence en termes d’attractivité.

  • 😒 1 point, c’est la progression quasi nulle de la note moyenne qui passe de 84 à 85 points sur 100.

Calculé sur une base de 100 points, l’index évalue l’égalité salariale au sein de l’entreprise selon 5 critères (pour les entreprises de + de 250 salariés) :

  1. L’écart de rémunération femmes-hommes
  2. L’écart de répartition des augmentations annuelles
  3. La parité parmi les 10 plus hautes rémunérations
  4. Le nombre de salariées augmentées à leur retour de congé maternité
  5. L’écart de répartition des promotions

Lorsque le score obtenu est inférieur à 75, l’entreprise est incitée à prendre des mesures rectificatives dans un délai de trois ans, faute de quoi elle peut être sanctionnée d’une amende allant jusqu’à 1 % de sa masse salariale. Le pourcentage d’entreprises toutes catégories confondues, ayant une note supérieure à 75, a progressé de 55 à 56 % par rapport à 2020. Les grandes entreprises affichent, là encore, de meilleurs scores avec une note moyenne de 88,3 en 2021.

La lutte contre les inégalités progresse mais rien n’est gagné

  • 98% des entreprises doivent encore produire des efforts pour faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes
  • Seules 2% des entreprises ont la note maximale de 100
  • Et une cinquantaine d’entreprises obtiennent pour la troisième année une très mauvaise note (inférieure à 75) ce qui les expose à des pénalités

L’inspection du travail est particulièrement mobilisée sur le sujet puisque depuis 2019, ont eu lieu 17 500 interventions en entreprise et 300 mises en demeure. Onze entreprises ont eu des pénalités financières pour non-déclaration de l’Index de l’égalité professionnelle.

2 indicateurs sur 5 toujours à la traîne :

  • le retour de congé maternité (13 % des entreprises ont obtenu 0 sur cet indicateur)
  • la parité dans les 10 meilleures rémunérations (43 % des entreprises obtiennent 0 car elles ont moins de 2 femmes dans les 10 meilleures rémunérations). Plus inquiétant : 1 340 entreprises n’ont enregistré aucun progrès sur cet indicateur en 3 ans.

Cet index n’est certes pas l’alpha et l’oméga de l’égalité dans le monde professionnel. La discrimination ne se limite pas à la rémunération et beaucoup de choses sont encore à faire… mais cet index existe et repose désormais le sujet sur la table des DRH chaque année.

Source : Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion

Sandrine cultive des relations solides et durables avec ses clients et ses partenaires. Elle favorise l’écoute et l’approche-conseil, résolument orientée solutions. Son parcours en presse spécialisée Ressources Humaines a contribué à développer son appétence pour l’écosystème RH et les contenus à forte expertise dont elle aime être le porte-voix. Professionnelle du développement commercial BtoB, elle conçoit et propose des solutions sur-mesure autour des trois expertises de Parlons RH : Content Marketing, Social Media et Lead Gén. Passionnée et engagée, Sandrine est une tisseuse de liens ; soigner la relation et l’humain constitue son principal moteur.

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