Curieux paradoxe dans le monde merveilleux des inégalités sociales : le genre féminin serait adapté à l’entreprise ! Une révélation peut-être pour ceux et celles qui privilégient encore sciemment la carrière de leurs homologues masculins au détriment de l’autre moitié de l’humanité. Un contresens au regard de la place attribuée aux femmes dans la hiérarchie sociale en général, et dans celles de nos entreprises en particulier. C’est pourtant ce que démontre, une fois de plus, la récente étude publiée par Manageo : la valeur professionnelle et la réussite n’ont pas de sexe… ou pas celui que l’on croit.
Si tout un chacun était récompensé au mérite, la face du monde pourrait en être changée. Dans l’entreprise, en tout cas, son management perdrait un peu de sa virilité, si l’on en croit la 4e édition du baromètre de Manageo, basée sur l’étude de 5 746 540 TPE dont le sexe du dirigeant est connu.
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Dirigeant, une activité merveilleuse, remplie de responsabilités, de sacrifices et d’ambitions, dont les qualités requises souvent mises en avant riment avec vision, compétition, autorité, leadership… des traits de caractère revendiqués par certains hommes de pouvoir et dont les femmes, de plus en plus nombreuses, s’approprient la pratique ou s’affranchissent pour créer un entrepreneuriat à leur image. Si leur nombre ne cesse de progresser depuis 5 ans (elles représentaient 27,7 % des dirigeants de TPE françaises en 2011 contre 32,4 % en 2016), leur proportion reste faible. Un constat partagé par Katherine Gundolf, professeure agrégée à la Montpellier Business School, qui commente l’étude de Manageo et souligne les raisons d’un tel écart :
L’information principale de l’étude tendrait à démontrer que les femmes dirigent plus efficacement leur entreprise que ne le font les hommes, et cela en raison même de leur aversion pour le risque, ainsi que le suggère Katherine Gundolf.
Manageo, spécialiste de la solvabilité des entreprises, a identifié un risque de défaillance très inférieur pour les TPE dirigées par des femmes et donc des entreprises en meilleure santé.
Des chiffres qui prouveraient, s’il est encore besoin de le faire, que les femmes sont légitimes à revendiquer une place égalitaire dans l’organigramme des entreprises.
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