Comme le souligne l’infographie du jour réalisée par bap – Bureaux à partager, les tiers lieux deviennent des concurrents sérieux de l’offre locative de bureaux traditionnels, voire du bureau in situ dans l’entreprise. À quels besoins répondent-ils et quels sont leurs principaux atouts, pour les entreprises et les collaborateurs ?
Où l’on réalise que ce qui fait le travail n’a plus rien à voir avec une localisation X ou Y ! Et qu’on le pense de plus en plus en fonction de ses conditions d’exercice.
Sommaire
Défini en 1989 par l’universitaire américain Ray Oldenburg, le concept de tiers lieux englobe à la fois :
À des degrés divers, les tiers lieux favorisent les interactions sociales, la raison n°1 d’y recourir étant les rencontres et le réseau. En seconde position vient la localisation, les divers types de collaborateurs qui y travaillent habitant à proximité.
Enfin, le prix est un critère décisif, notamment pour les entreprises. Ainsi, selon Virginie Houzé, directeur Etudes et Recherche de JLL France, pour des postes de charges équivalents, « le prix d’un poste de travail est inférieur de 42 % en espace hybride, par rapport à un bureau traditionnel ». La mutualisation des coûts et le moindre nombre de mètres carrés alloués par collaborateur dans ce type d’espace, par rapport à un bureau traditionnel, expliquent l’économie réalisée.
Si l’on peut imaginer les tiers lieux réservés aux travailleurs indépendants, la réalité est tout autre ! S’y côtoient en effet :
Comment expliquer la présence de profils aussi disparates ?
La recherche de connexion à un réseau – de financiers, de start-up ou de grandes entreprises – est bien sûr déterminante. Mais la notion de communauté est également importante, comme en témoigne l’organisation d’événements dédiés aux coworkers par les gestionnaires de ces espaces. Les acteurs du coworking du Grand Lyon ont même établi une charte qui rappelle la nécessité de disposer d’un lieu de convivialité, avec des outils mutualisés, et qui enjoint à limiter les équipes de plus de trois personnes pour éviter la création de silos[1]. L’idée est de favoriser au maximum la stimulation créative propre aux tiers lieux.
L’augmentation du nombre de télétravailleurs en leur sein (12 % des usagers), est à cet égard intéressante. Bénéficiant d’une réduction du temps de transport et d’un meilleur équilibre vie professionnelle – vie privée, ils voient leur productivité s’améliorer tout comme leurs facultés de travail en équipe, les conditions du travail nomade y étant souvent meilleures qu’à domicile (sources : LBMG worklabs ; Néonomade).
L’influence des neurosciences est perceptible en termes d’organisation des tiers lieux : ainsi, 41 % sont dédiés à des espaces de vie, dans l’idée de favoriser les moments de pause et d’échanges susceptibles d’accroître la motivation et la performance.
Une autre tendance est nette : celle de l’intérêt grandissant pour les espaces hybrides.
Cette nouvelle offre, qui inclut souvent divers services (payants ou non), un accès aux salles de réunion voire des animations, séduit 60 % de ses usagers par sa flexibilité d’occupation et de tarification et 52 % d’entre eux par la simplicité de l’offre proposée.
Elle semble promise à un bel avenir : selon une étude JLL France, 52 % des entreprises de plus de 50 salariés déclarent vouloir recourir de façon plus large aux espaces hybrides, « en solution unique ou en appui de bureaux traditionnels ».
Au-delà des différentes dimensions évoquées, les tiers lieux constituent une solution d’urgence pour s’adapter à des circonstances particulières. Face à la grève perlée de la SNCF en ce printemps 2018, la région Ile-de-France propose une cartographie des 620 tiers-lieux et espaces de coworking franciliens. Objectif : permettre aux collaborateurs les plus impactés de rejoindre des lieux proches de leur domicile. Ces aléas dopperont-ils encore le développement des tiers lieux ?
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