Dans un monde du recrutement en pleine transformation, Proppl s’impose comme une solution innovante pour accéder au « marché caché » des talents. Fondée en 2024, cette jeune entreprise mise sur une approche humaine, renforcée par le digital. Avec une plateforme de recommandation 100% automatisée et une communauté d’experts, Proppl réinvente les règles du recrutement, en particulier sur les métiers pénuriques. À travers cette interview, découvrez les leviers d’attractivité actuels, les limites de l’IA face aux opportunités invisibles et la vision de Proppl pour 2025 : remettre l’humain au cœur du processus.
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Il y a toujours certains prérequis : la politique de rémunération, les avantages sociaux, l’équilibre vie personnelle/vie professionnelle… Mais d’autres sujets gagnent en importance aujourd’hui : la capacité du candidat à se projeter dans l’entreprise à 2, 3 ou 5 ans ; l’impact de l’organisation sur la société ; la qualité de l’équipement technologique.
Je parlerais plutôt d’un rééquilibrage, que je pense et espère durable. L’égalisation du rapport entre candidats et recruteurs permet aux entreprises de se reposer les bonnes questions : Quelle est notre mission ? Que proposons-nous aux candidats ? Cela tire tout le monde vers le haut. Les recruteurs doivent se remettre en question. Par exemple, en France nous avons besoin de 60 000 ingénieurs par an, et nous en formons 40 000. Certaines écoles forment des personnes venant d’autres métiers, ce qui me semble intéressant, mais trop souvent, les entreprises ne veulent pas de ces profils, alors que c’est une des réponses !
L’IA va jouer un rôle important dans le traitement des données relatives aux recrutements et à la gestion des viviers. Mais elle ne peut pas grand-chose quand l’information n’est pas en ligne. Ceux qui sont à l’écoute des opportunités mais ne le signalent pas sur LinkedIn via le badge « open to work » ou ailleurs échappent à la vigilance de l’IA. Seul l’humain a donc accès à ce « marché caché ». On peut faire le parallèle avec l’immobilier : les meilleures opportunités ne sont pas en vitrine.
Nous donnons accès à ce vivier de talents cachés par le biais d’une communauté de personnes informées, que nous appelons « propellers ». Il s’agit de personnes connectées professionnellement, dans la vie réelle et digitale, bons connaisseurs d’un ou plusieurs métiers, et qui rejoignent volontairement notre réseau, avec notre approbation. Lorsqu’un propeller découvre sur l’application une offre d’emploi qui lui semble correspondre au profil d’une personne lui ayant confié son souhait de changer de poste, il fait suivre à cette dernière l’offre en question. Si la personne postule et est engagée, le propeller touche une commission de 2 200 euros en moyenne. La méthode vise à réduire le temps d’identification du bon profil et à accroître la qualité des recrutements, en particulier sur les métiers pénuriques.
Pour moi, ce sera l’humain. L’IA va considérablement accroître la productivité sur nombre de tâches, permettant au recruteur de se concentrer sur l’échange humain. C’est une tendance générale dans les RH, qui ira de pair avec un renforcement des soft skills. L’IA bouleverse la fonction recrutement, dans un contexte bienvenu de rééquilibrage du marché de l’emploi, confie Josselin Martin, cofondateur de Proppl. Mais beaucoup de candidats échappent encore au radar du digital.
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Crédit photo : Caroline Hennebois
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