Et toi, t’es plutôt coworking, télétravail ou desk-sharing ?

Le coworking a le vent en poupe. Pris d’assaut par les travailleurs indépendants, les salariés s’y mettent aussi. La pratique est cependant moins développée que le télétravail mais légèrement plus que le desk-sharing, qui consiste à partager son poste de travail. Quels sont les vrais chiffres en la matière ? Pour faire le tour de la question, Cadre emploi a publié en février 2017 une infographie sur la base des chiffres du baromètre OpinionWay pour CD&B « La relation entre l’environnement de travail et le bien-être des salariés » et de l’enquête « Télétravail : les Français adhèrent » menée par Ipsos pour Revolution@work.

Dis-moi quel est ton âge, je te dirai ce que tu penses du coworking

Premier enseignement de l’étude menée par OpinionWay pour CD&B, premier cabinet français indépendant d’experts en transformation des espaces de travail : l’âge des salariés influe largement sur la perception des salariés en matière de nouveaux modes de travail. 58 % des salariés de moins de 35 ans se déclarent favorables à l’instauration de cette pratique au sein de leur entreprise contre seulement 37 % chez les salariés de plus de 50 ans.

Grosse boîte ou PME : à chacun ses goûts

Le coworking ne bénéficie pas non plus de la même cote selon que les répondants travaillent dans une petite ou une grande entreprise. Dans les entreprises de 100 à 249 salariés, 42 % des salariés sont défavorables au coworking, mais plus encore pour les entreprises de plus grande taille :  53 % dans les entreprises de 250 à 999 salariés et 56 % pour celles de 1 000 salariés ou plus.

Pourquoi donc le coworking ?

Il y a trois raisons pour lesquelles les salariés se transforment en adeptes du coworking :

  • socialiser avec des salariés d’autres entreprises (57 %),
  • travailler près de chez soi et limiter son temps de trajet (53 %),
  • rompre avec le train-train quotidien en allant s’aérer dans un cadre de travail différent (42 %).

Mais partager son poste de travail : dans tes rêves !

Quant au desk-sharing… le quoi ? Le desk-sharing, le petit nom à la mode pour désigner le fait de ne pas avoir de place de bureau attitrée et d’en changer tous les matins ou presque quand on arrive au travail. Seulement 33 % en ont entendu parler et 20% seulement voient très bien de quoi il s’agit. Il n’est pas surprenant que ce soit les moins de 35 ans qui soient le plus au fait en la matière : 40 % pour les moins de 35 ans, contre 25 % chez les salariés de 50 ans et plus.

Et pour l’adopter, 40 % des moins de 35 ans votent pour, contre 23 % des 50 ans et plus. Mais soyons clair, seulement 13 % des répondants le pratiquent vraiment.

C’est le télétravail qui monte, qui monte

Par contre, le travail en dehors du bureau fait une belle percée par rapport aux chiffres du 1er baromètre Opinion Way / CD&B. Ce sont 30 % des salariés qui déclarent travailler à leur domicile au moins de temps en temps, soit plus 5 points par rapport à 2015. 20 % indiquent s’installer dans un tiers lieu pour cela ou encore un espace de coworking justement. Les cadres sont en tête pour l’adoption de ces nouveaux modes de travail.

Le télétravail a de bonnes raison de recueillir les faveurs des salariés

L’étude Ipsos / Revolution@Work, programme international d’invention du travail de demain, livre des clés de lecture.

Le télétravail est de plus en plus pratiqué, car :

  • 70 % estiment que le télétravail est une bonne chose pour le rythme de vie. Une perception renforcée chez les femmes (74%) et les Franciliens (77%),
  • 62 % que le télétravail favorise l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle,
  • 79 % évoquent la réduction des embouteillages,
  • 71 % y voient un mode de décentralisation de l’économie en Province.

Bémol cependant : ils admettent néanmoins que le télétravail peut limiter les relations entre collègues (44%) et les échanges avec d’autres professionnels (28%).

Bref, à chacun son cocktail !

Source : Cadre emploi

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Barbara accompagne les acteurs du développement du capital humain dans leurs stratégies éditoriales et digitales. Auparavant, elle a exercé le métier de journaliste sur les thématiques : emploi, éducation, droit social, financement de la formation, ingénierie pédagogique, protection sociale… Autres collaborations : le « Guide de la pige » (Entrecom) et l’ouvrage « Travailler et vivre en Allemagne » (Lextenso). En mode formation permanente, elle a suivi le certificat de compétences en droit social du Cnam de Paris, le mooc gestion de projet de Centrale Lille et le mooc digital RH.

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