L’intelligence artificielle s’impose progressivement dans la recherche d’emploi, mais dans quelle mesure les demandeurs d’emploi l’utilisent-ils au quotidien ? Leur permet-elle réellement d’optimiser leurs démarches et de mieux candidater ? Si son adoption est en forte croissance, quelles sont les craintes et les résistances qui persistent ? Enfin, quel rôle l’IA jouera-t-elle demain dans l’évolution du marché du travail ? Réponses avec cette infographie réalisée par France Travail.
L’IA n’est plus un simple concept futuriste : elle est déjà intégrée dans le quotidien d’une majorité de demandeurs d’emploi. 56% l’utilisent régulièrement, et 17% en font un usage quotidien. Un chiffre qui illustre à quel point ces technologies sont devenues des outils courants, facilitant la recherche d’emploi, la gestion des candidatures ou encore l’accès à des ressources professionnelles adaptées.
Mais cette adoption n’est pas homogène. Certains publics restent plus à l’aise que d’autres avec l’IA. 56% des demandeurs d’emploi se déclarent à l’aise avec ces technologies, mais ce chiffre chute à 40% chez les plus de 50 ans, alors qu’il dépasse 70% chez les moins de 30 ans. Une fracture générationnelle qui interroge : faut-il accompagner davantage les seniors dans la prise en main de ces outils ?
Le niveau de diplôme joue également un rôle clé. 50% des moins diplômés (Lycée, BEP, CAP) utilisent régulièrement l’IA, contre 73% des titulaires d’un Bac+5. Un écart significatif qui reflète sans doute une exposition plus fréquente aux outils numériques dans les cursus les plus longs.
Enfin, les jeunes générations confirment leur appétence pour ces nouvelles technologies : 60% des demandeurs d’emploi de moins de 30 ans ont intégré l’IA dans leurs usages réguliers. Un chiffre qui souligne une adaptation rapide et naturelle aux innovations technologiques, et qui questionne sur l’évolution des pratiques en matière d’accompagnement à l’emploi.
Si l’intelligence artificielle fait partie du quotidien des demandeurs d’emploi, elle est aussi devenue un outil incontournable pour leur recherche active. 77% d’entre eux déclarent avoir déjà utilisé au moins une fois un outil mobilisant l’IA dans ce cadre. Mais pourquoi un tel engouement ?
60% des demandeurs d’emploi estiment que l’IA leur permet de simplifier leurs recherches et de gagner du temps. Plus qu’un simple gadget, elle devient un véritable assistant numérique, capable d’accélérer les processus et d’améliorer l’efficacité des candidatures.
Ainsi, 4 demandeurs d’emploi sur 10 utilisent l’IA pour perfectionner leur dossier :
L’IA s’adapte aux besoins de chacun et redéfinit les pratiques de candidature, bousculant les approches traditionnelles du recrutement. Pour les RH, l’enjeu est clair : comprendre ces nouvelles dynamiques pour mieux capter et accompagner les talents de demain.
Si l’IA est largement adoptée par les demandeurs d’emploi, leur perception reste nuancée. 62% la considèrent comme une aide précieuse, facilitant leurs démarches et optimisant leurs candidatures. À l’inverse, 18% jugent ces outils inutiles, voire inquiétants. Un scepticisme qui interroge sur les freins persistants à l’adoption de ces technologies.
L’efficacité de l’IA ne fait pourtant guère de doute : 60% des demandeurs d’emploi la jugent utile, notamment pour gagner du temps et améliorer la qualité de leurs candidatures. Entre automatisation des tâches fastidieuses et recommandations personnalisées, l’IA apparaît comme un accélérateur de parcours.
Mais l’enthousiasme n’est pas unanime. 40% des demandeurs d’emploi expriment des réserves quant à son utilisation. Trois raisons principales expliquent ces réticences :
Ce double regard, entre opportunité et défiance, souligne l’importance d’un équilibre à trouver. Pour les RH, l’enjeu est de lever ces freins en garantissant transparence, accessibilité et complémentarité avec l’humain. L’IA peut être un formidable levier d’insertion, à condition qu’elle soit perçue comme un outil au service du candidat, et non comme un filtre impersonnel.
L’intelligence artificielle n’a pas fini de transformer la recherche d’emploi. Un demandeur d’emploi sur deux estime que son rôle sera encore plus important à l’avenir. Loin d’être une tendance passagère, l’IA s’impose comme un levier incontournable dans l’évolution des pratiques de recrutement et d’insertion professionnelle.
Pourtant, cette transition ne se fait pas sans défis. 42% des demandeurs d’emploi se sentent à l’aise pour s’informer et utiliser l’IA, mais cela signifie que plus de la moitié restent encore en retrait. Une fracture numérique qui pourrait creuser des écarts entre ceux qui maîtrisent ces outils et ceux qui en restent éloignés.
La question des compétences est également centrale. 54% des demandeurs d’emploi estiment que les compétences liées à l’IA seront utiles pour leur prochain emploi. Un constat qui souligne la nécessité d’intégrer ces savoir-faire dans les parcours de formation et d’accompagnement.
D’ailleurs, 27% des demandeurs d’emploi expriment un besoin de formation spécifique aux outils d’IA. Parmi eux, la majorité perçoit un impact direct sur leur employabilité : 80% pensent que cette formation les aidera concrètement dans leur futur emploi.
L’IA s’impose comme un outil incontournable dans la recherche d’emploi, offrant aux candidats un gain de temps et une optimisation de leurs démarches. Mais son adoption reste inégale, et des freins subsistent, notamment sur la confidentialité, la place de l’humain et l’accessibilité des outils. Pour les RH, l’enjeu est clair : accompagner cette transition, démocratiser l’usage de l’IA et s’assurer qu’elle reste un levier d’insertion plutôt qu’un facteur d’exclusion. L’avenir du recrutement se jouera dans cet équilibre entre technologie et relation humaine.
Source : France Travail
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