Comment les Français perçoivent-ils la formation en 2019 ?

Avec la mise en application de la loi Avenir professionnel du 5 septembre 2018 depuis le début de cette année, l’univers de la formation a changé de visage en France. Face à ces nouveautés, quel est le ressenti des Français ? Se sentent-ils assez informés ? Ont-ils confiance en ce nouveau système ? Pour le savoir, le Cnam (Conservatoire national des arts et des métiers) et Harris Interactive ont réalisé une enquête auprès de 2 047 Français. Faisons le point sur les éléments essentiels de cette étude (« Les Français et les enjeux de la formation ») qui sont mis en exergue dans l’infographie réalisée par Centre Inffo.

La bonne image de la formation professionnelle

Qu’évoque le terme « formation » dans l’esprit des Français ? Eh bien, ils l’associent naturellement à l’apprentissage, à l’évolution professionnelle et à l’acquisition de nouvelles connaissances. Mais ce n’est pas tout, pour 48% des interrogés, la « formation » renvoie avant tout à l’univers de l’entreprise et donc à la formation professionnelle. En suivre une, au moins une fois dans sa vie, est indéniablement un avantage selon les Français, un fait jugé « important » pour 93% d’entre eux (même « très important » pour 43%). Si la formation est pressentie comme importante et donc utile par les Français, à quoi sert-elle ? Quels en sont les bénéfices ? Pour les répondants, ils sont multiples :

  • 89% estiment que la formation leur permet d’évoluer et de progresser professionnellement ;
  • 88% pensent que la formation est un moyen efficace pour entamer une reconversion ;
  • 86% estiment qu’elle permet d’accomplir un plan personnel ;
  • 72% pensent obtenir une meilleure rémunération.

À noter que 55% des interrogés déclarent envisager en suivre une et que 86% des personnes en ayant déjà suivi une se révèlent satisfaits !

Les Français pas assez informés

Si les Français reconnaissent que la formation a particulièrement évolué depuis 10 ans sur de nombreux plans (plus diversifiée, plus efficace, peut désormais être accessible à distance, est davantage reconnue et valorisée dans la société, etc.), sont-ils pour autant assez informés ?
Lorsqu’on leur pose la question « vous sentez-vous bien ou mal informé(e) sur chacun des aspects suivants liés à la formation ? », la réponse est sans appel : non, les Français ne sont pas suffisamment informés !
En effet, si on regarde les résultats de cette étude dans le détail, nous observons que les Français se disent mal informés concernant :

  • les organismes proposant des formations (pour 56% d’entre eux) ;
  • les modalités d’inscription (58%)  ;
  • l’offre de formation près de chez eux (62%) ;
  • le coût d’une formation (65%).

Les Français n’accordent pas aussi facilement leur confiance

Reconnaître que la formation est utile et a évolué est une chose, savoir vers quel organisme se tourner et accorder sa confiance pour suivre un parcours de qualité en est une autre !
À la question « faîtes-vous confiance ou non à chacun des acteurs suivants pour contribuer au développement de la formation en France ? », les Français semblent accorder leur confiance :

  • à 76% aux organismes de formation publics ou privés ;
  • à 76% également aux Chambres de commerce et d’industrie ;
  • à 72% aux grandes écoles ;
  • à 69% aux universités.

Ils sont nettement plus réservés vis-à-vis de :

  • l’État (47% n’ont pas confiance) ;
  • Pôle Emploi (55% n’ont pas confiance).

 

Pourquoi une telle méfiance ? Serait-ce parce qu’ils jugent insuffisants les moyens mis en place par le gouvernement ? Ou serait-ce lié au manque d’information vis-à-vis de ces moyens ? Les deux sont envisageables. Prenons l’exemple du CPF (Compte Personnel de Formation), qui a remplacé le Dif (droit individuel à la formation) depuis le 1er janvier 2019. Celui-ci est encore trop méconnu par les Français, puisque ces derniers ne voient qu’à 38% de quoi il s’agit précisément et envisagent à 60% de l’utiliser (ou l’ont déjà fait).

 

Source : Infographie réalisée par Centre Inffo d’après l’étude « Les Français et les enjeux de la formation » du Cnam et Harris Interactive.

Community manager et rédactrice web à son compte dans un premier temps, Constance a su mettre en place une stratégie éditoriale et digitale adaptée aux divers besoins de ses clients, tout en assurant leur e-réputation. Désormais Social media manager chez Parlons RH, elle élabore les stratégies social media aux côtés du client en coordonnant, planifiant et pilotant les projets. Constance est diplômée d’un Master II d’Histoire de l’Art à la Sorbonne.

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