Bien-être des salariés : une question internationale !

Le thème du jour est le bien-être des salariés au travail, sujet pointé du doigt par Edenred et Ipsos au cours d’une enquête menée auprès de 14 400 personnes de 15 pays différents. Leur baromètre 2016 présente les chiffres-clés les plus éloquents et les différentes façons de mesurer et d’améliorer le bien-être des collaborateurs au niveau national, mais aussi international. Pour finir, un logigramme reprenant les principales composantes du bien-être élabore le profil type d’une personne selon les réponses données.

Comment mesurer le bien-être au travail ?

3 composantes principales se distinguent :

  • Le cadre de travail : dans quelles conditions travaillent les salariés ? Cet aspect reprend les caractéristiques environnementales du lieu de travail, la fiabilité des équipements utilisés, l’équilibre vie professionnelle/vie privée… En bref, tous les points permettant de déterminer si les salariés se sentent bien au travail et s’ils peuvent être productifs dans les conditions où ils exercent leur activité.
  • L’attention : les salariés se sentent-ils délaissés par leur hiérarchie ou, au contraire, celle-ci leur accorde-t-elle de l’importance ? Avoir la confiance des managers est quelque chose de primordial et permet d’améliorer le bonheur au bureau.
  • L’émotion : aller au bureau à contrecœur ne peut-être une solution durable. Ce que ressentent les salariés détermine si, oui ou non, ils prennent du plaisir à travailler et si leur productivité suit ce mouvement d’émotion.

Quelles différences entre les pays ?

Les résultats obtenus diffèrent selon le marché de l’emploi et l’environnement économique du pays.

On remarque que, sur les 14 400 personnes interrogées, les chiffres sont plutôt positifs. 71% des salariés ont des avis favorables concernant le bien-être au travail. L’Inde se trouve en tête de classement avec 88% de personnes approuvant leur bonheur au bureau. Il n’en est pas de même pour le Japon, qui présente un résultat en dessous de la moyenne (44%). Les pays d’Amérique, c’est-à-dire le Mexique, les Etats-Unis, le Chili et le Brésil, se placent en deuxième position, juste après l’Inde mais devançant les pays européens.

Le jeu des quatre « familles »

On distingue 4 grands groupes de pays n’ayant pas les mêmes composantes de bien-être :

  • Japon, Turquie, Chine, Italie et Pologne : le bien-être des salariés de ces pays est basé sur le cadre de travail. Ce sont eux qui disposent des meilleures conditions de vie et de travail au bureau.
  • Inde, Mexique, Brésil, Chili : les salariés de ces pays ressentent un bien-être lié aux émotions qu’ils éprouvent. Le plaisir d’aller travailler, la motivation et l’ambition sont les principaux moteurs de leur bien-être.
  • Espagne, Royaume-Uni, Etats-Unis : à l’inverse, ces 3 pays présentent des résultats déficitaires en terme d’émotions.
  • Belgique, France, Allemagne : les salariés de ces pays souffrent du manque d’intérêt accordé par leur hiérarchie. Le déficit d’attention et de considération est le problème prépondérant.

Des solutions ?

Pour répondre aux problématiques et améliorer le bien-être des collaborateurs, la gestion des compétences et des fins de carrière sont LES points à ne pas manquer. Ce sont en effet les premières attentes des salariés pour laisser un avis positif sur leur bien-être. Seuls 68% d’entre eux pensent que leur entreprise mène une politique active sur la transmission et le renouvellement des compétences et 64% sur la gestion des fins de carrières.

D’autres facteurs jouent : la flexibilité dans l’organisation du travail, la promotion de la santé, l’intégration des jeunes et la diversité des collaborateurs. Des points qui ont cependant moins d’impact sur le bien-être.

Où en sont les Français ?

Les Français sont connus pour leur pessimisme dans un grand nombre de domaine. En ce qui concerne leur bien-être au bureau, les résultats sont clairs et positionnent la France en bas de classement. Seulement 67% des salariés sont satisfaits de leur bien-être au bureau. Selon eux, leur entreprise ne mettrait pas assez de moyens en place pour améliorer ce bien-être. L’enquête pointe le manque de considération hiérarchique dont ils s’estiment victimes, leur manque de confiance en leur avenir professionnel et en l’avenir du pays. Ils ont cependant confiance en celui de leur entreprise, et leurs principales préoccupations restent liées au salaire et au maintien de leur emploi.

Le contexte économique rend parfois difficile, pour certaines entreprises, de faire une priorité du bien-être des salariés. Cette étude rappellera à tous les chefs d’entreprise et managers qu’il s’agit pourtant d’un sujet à ne pas négliger, tant il est vrai que des équipes bien dans leur peau sont plus productives et performantes. Les actions RH à mettre en place ne doivent pas uniquement répondre aux risques psychosociaux, mais également englober les problématiques de gestion de compétences et de fins de carrière.

Et vous, quel salarié êtes-vous ? Plutôt porté par le cadre de travail, par l’émotion ou par l’attention ? Découvrez-le grâce à ce logigramme :

Source : Edenred-Ipsos

Etudiante franco-serbe en deuxième année de Master Marketing, Sladjana voue un intérêt particulier à la photographie urbaine, aux langues étrangères et aux médias sociaux. Passionnée de marketing digital, elle en explore les différents facettes chez Parlons RH à travers des problématiques vivantes et diversifiées.

Voir les commentaires

  • Très belle illustration pour montrer à quel point la "santé morale et psychologique" d'un employé importe énormément sur le rendement d'une entreprise. Personnellement, Les dirigeants devraient prendre en compte tout vos conseils! C'est tout sauf injuste.

  • Je suis tout à fait d'accord avec vous Gérald. Se sentir bien au bureau est quelque chose d'indispensable et cela affecte positivement la productivité de l'ensemble des collaborateurs. Merci beaucoup pour ce commentaire !

  • Une démarche de qualité de vie de travail, initiée par un projet participatif et collaboratif, évaluée par des indicateurs de suivi des plans d’action, pilotée par un well-being manager, a permet le développement de l'attractivité de l'entreprise, l’amélioration de la créativité, de l'engagement, de la motivation professionnelle et de la fidélisation des salariés, tout autant que la réduction des effets destructeurs et pathogènes du stress au travail et la diminution de l’absentéisme.
    source : L’amélioration de la qualité de vie au travail : http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives-organisation-ergonomie/psychologie-du-travail/detail_dossier_CHSCT.php?rub=38&ssrub=163&dossid=472

  • Merci @françois pour ces précisions et d'avoir partagé la source de vos propos ! Bonne journée à vous !

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